Centre Correctionnel de Tokyo


Il est important de rappeler que la peine de mort est carrément un secret d'Etat au Japon, et que depuis quelques années le ton ne cesse de monter entre le gouvernement Japonais et les associations s'occupant des Droits de l'Homme.
Le Ministre de la Justice refuse notamment de donner les noms des condamnés exécutés et n'annonce aucune date d'exécution --y compris aux condamnés et à leur famille. Jusqu'en 1998, le gouvernement a toujours nié la moindre exécution, et les exécutions (par pendaison, au Japon) ont souvent lieu lorsque le Parlement (la Diet), opposé en grande partie à la peine capitale, se trouve en vacances.
Le changement --si changement il doit y avoir-- est venu d'un excès de "zèle" de la part d'un gardien de la prison de Nagoya, coupable d'avoir torturé puis tué un détenu en 2001. L'homme a été arrêté et ce cas a soulevé un tollé de protestations contre les conditions de survie dans les prisons japonaises, allant jusqu'à forcer le gouvernement à mener sa propre inspection.

Après cette intrusion dans l'univers de la mort, les 9 parlementaires, sous l'égide de Takashi Kawamura , l'un des plus fervents opposants à la peine capitale au sein de la Diet, se sont mis d'accord pour proposer une motion sur un moratoire de 4 années qui, évidemment, nécessite l'approbation du gouvernement.
En plus du moratoire, cette motion demande que tout suspect soit représenté par un avocat au moment même de son interrogatoire et que le Japon envisage d'appliquer de façon plus systématiques des "condamnation à vie" qui, dans le code pénal Japonais, vieux de plus de cent ans, permet en général au condamné de sortir après 15 ou 20 années derrière les barreaux. Mais ils vont devoir affronter l'opinion publique, qui, dans un récent sondage (organisé par le gouvernement), a approuvé la peine de mort à 80%.
Cependant, les critiques s'accroissent au Japon sur la quasi absence de définition des offenses passibles de la peine de mort, sur l'absence totale de présence extérieure lors du procès et aussi sur le fait que bon nombre de personnes ont été condamnées sur de simples aveux.
Il convient de rappeler également qu'au Japon, le taux de criminalité demeure l'un des plus bas qui soit. En 2001, ce pays qui compte 127 million d'habitants comptait 1340 crimes alors que, la même année, les Etats-Unis, qui ont juste un peu plus du double de population, notaient 15,586 meurtres.
Vers 2002, le Japon a dû faire face à une recrudescence de la criminalité brutale; mais l'année sensible demeure 1995, année des attentats au gaz sarin par la secte Aum Shinri Kyo (fondateur et principal responsable, Chizuo Matsumoto)qui tuèrent 12 personnes dans le métro en en blessèrent un nombre considérable.
Les Japonais demeurent intimement persuadés que la peine de mort est une menace qui empêche de tuer", estime Misaki Yagishita, un collaborateur d'Amnesty Japon. "Nous devons leur prouver le contraire."

Du 11 Octobre 2006 au 11 Avril 2007, 18 exécutions viennent d'être ordonnées par les cours suprêmes des états suivants:

Texas - 8
Tennessee - 4
Floride - 2
Ohio -2
Pennsylvanie - 1
Virginie -1

un X après un nom signifie que la personne a été exécutée
Un S après un nom signifie un sursis
Un V après un nom signifie que le condamné est "volontaire"
Un C apres un nom signifie grace ou commutation
Un nom mis en couleur rouge signigie un lien avec une page spéciale