CENTRE D'ETUDES SUPERIEURES D'ØSTFOLD
Français des Affaires et Commerce International
Renaud Soufflot de Magny
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    >>>LA CAMPAGNE DU 1er TOUR : PERIODE DE PUBLICATION AUTORISEE :
    >>> LES SONDAGES "CONFIDENTIELS"
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    Mise en perspective

    [Pour la IVe République, les chiffres concernent la seule métropole. Pour la Ve, l'outre-mer est inclus]

    (27 mai 1997)

    Avec à peine 36,5 % des suffrages exprimés, la droite modérée enregistre son plus mauvais résultat sous la Ve République. En 1981 (la "vague rose"), elle était encore plus de six points au-dessus. Il faut remonter à 1956, année de forte poussée poujadiste, pour trouver pire.
    Pourtant, la gauche n'a guère de raisons de pavoiser. Le PS améliore certes son score par rapport à 1993 qui avait été catastrophique pour lui, mais demeure loin de ses chiffres des années 80.
    Le Front national confirme son implantation avec 15 % des voix. Il s'agit là du meilleur résultat enregistré par l'extrême droite depuis la Libération. Pouvant se maintenir dans près d'un quart des circonscriptions en jeu le 1er juin, il pourrait provoquer 77 triangulaires (et une quadrangulaire) et favoriser indirectement l'élection de plusieurs dizaines de députés socialistes.
    Reste plusieurs inconnues que les projections à partir des sondages "sortie des urnes" n'ont pu prendre en compte : l'attitude des abstentionnistes du premier tour (la majorité sortante espère disposer là d'une petite réserve de voix), les consignes de Jean-Marie Le Pen et le choix des électeurs du Front national lorsque leur candidat est éliminé de la course, la dynamique de l'entre-deux tours (annonce par Alain Juppé lundi de sa décision de quitter Matignon, intervention de Jacques Chirac mardi soir, etc.).


    Bilan des sondages de l'avant-premier tour (29 mai 1997)

    A nouveau, certains instruisent le procès des sondages, bien que la virulence des attaques n’ait rien à voir avec celle qui s’était manifestée après le premier tour de l’élection présidentielle de 1995. Ces attaques proviennent tant de la classe politique (le 25 mai au soir, Jean-Marie Le Pen parlait de "sondages manipulés"), que des médias (le 26, le quotidien "Les Echos" dressait par exemple un premier bilan sous le titre "Les instituts de sondage se sont une nouvelle fois trompés").
    Autant le débat sur la place des sondages dans le débat politique est légitime, autant certaines critiques sur la fiabilité de l'instrument de mesure paraissent relever de la polémique.

    1) Intentions de vote :
    Sur ce plan, les instituts n’ont guère à rougir de leur travail. Bien que le caractère confidentiel des chiffres perde de facto toute raison d’être après le scrutin, certains instituts souhaitent conserver un "délai de décence" vis-à-vis de leurs clients, qui paient fort cher ces études et refusent de communiquer leurs données avant le 1er juin. Aussi se contentera-t-on de la moyenne des trois instituts (sur six) pour lesquels nous avons pu avoir accès aux derniers sondages confidentiels, en espérant pouvoir bientôt être plus exhaustif.

    (En % des suffrages exprimés)
     
    Dernières enquêtes
    publiées
    (Moyenne 
    des six instituts)
    Dernières enquêtes
    "confidentielles"
    (Moyenne 
    de trois instituts)
    Résultat
    définitif
    (Ministère 
    de l'Intérieur)
    Ext. G 2,3 2,3 2,5
    PC 9,9 10,0 9,9
    PS/DG 27,3 28,2 27,8
    Ecolo. 6,7 5,9 6,8
    UDF/RPR/DD 38,9 37,9 36,5
    FN 14,2 14,5 14,9
    Divers 0,7 1,2 1,5

    On constate que l'écart le plus important concerne la majorité sortante qui aurait été surrévaluée de près d'un point et demi, bien que les instituts aient enregistré une tendance à la baisse au cours de la dernière semaine. Les écologistes auraient quant à eux été minorés d'environ un point.

    On reste là dans les marges d'erreur classiques et sous réserve d'inventaire, il n'y a pas d'écart excessif entre derniers sondages et résultat réel (contrairement à ce qui s'était produit en avril 1995 pour le premier tour de la présidentielle).

    2) Projections en sièges :

    Le décalage est plus frappant pour ce qui concerne les projections en sièges puisque l'avantage était donné à la majorité sortante alors que les estimations du 25 mai au soir plaçaient celle-ci en situation difficile.

    Toutefois, on peut faire deux remarques:


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    © Renaud Soufflot de Magny, 1997

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