CENTRE D'ETUDES SUPERIEURES D'ØSTFOLD
Français des Affaires et Commerce International
Renaud Soufflot de Magny

 

 EUROPE 

APPARTENANCE A L'UE:
NIVEAU DE SATISFACTION

Selon le dernier "Eurobaromètre" disponible, on est certes loin de retrouver le niveau de soutien élevé enregistré à la fin des années 80 et au début des années 90, mais une majorité relative des personnes interrogées continue à porter un jugement positif sur l’appartenance de leur pays à l’Union. 49 % y voient une bonne chose, 28 % une chose ni bonne, ni mauvaise et seulement 14 % une mauvaise chose.
 
D'une façon générale, pensez-vous que le fait pour (notre pays) de faire partie de l'Union européenne est...
© Renaud Soufflot de Magny, 1998. Reproduction autorisée avec mention de la source.
La moyenne recouvre toutefois de fortes disparités nationales. Les plus forts taux de soutien sont enregistrés en Irlande (“bonne chose”: 83 %), aux Pays-Bas (76 %) et au Luxembourg (75 %). Viennent ensuite les pays méditerranéens : en Italie, en Grèce, au Portugal et en Espagne, plus d’une personne interrogée sur deux considère l’appartenance à l’UE comme une bonne chose.

En revanche, plusieurs Etats fondateurs se trouvent en-dessous de la moyenne des 15 : la France (48 %), la Belgique (42 %) et l’Allemagne (38 %). Dans ce dernier Etat, les opinions négatives sur l’appartenance restent toutefois modestes (15 %). C’est en fait le pays où les opinions sont les moins tranchées : 37 % pensent que l’appartenance est une chose ni bonne, ni mauvaise et 10 % ne se prononcent pas. Dans la partie orientale de l’Allemagne, les chiffres sont respectivement de 42 % et 11 %.
 
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© Renaud Soufflot de Magny, 1998. Reproduction autorisée avec mention de la source.

 

Les niveaux d’insatisfaction les plus élevés se rencontrent au Royaume-Uni (“mauvaise chose” 23  %) et au Danemark (22 %) ainsi que chez les Etats ayant adhéré récemment : Finlande (25 %), Autriche (24 %) et surtout Suède (46 %). Ce dernier pays se démarque fortement des autres car il est le seul dans lequel les opinions négatives l’emportent sur les opinions positives.
 
© Renaud Soufflot de Magny, 1998. Reproduction autorisée avec mention de la source.

Globalement, les hommes portent un jugement plus positif que les femmes sur l’appartenance de leur pays à l’Union: 51 % d’entre eux la considèrent comme une bonne chose alors que ce n’est le cas que de 44 % des femmes. Ces dernières se montrent plus neutres : 40 % d’entre elles (contre seulement 31 % des hommes) estiment que l’appartenance n’est “ni bonne, ni mauvaise” ou ne se prononcent pas.
 
 
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HOMMES
FEMMES
© Renaud Soufflot de Magny, 1998. Reproduction autorisée avec mention de la source.
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Une analyse fondée sur l’âge montre qu’il s’agit d’une variable déterminante. Le soutien à l’appartenance est d’autant plus élevé que l’on est jeune. Ainsi, le solde “bonne chose” moins “mauvaise chose” est-il de +43 % chez les 15-24 ans. Il s’établit encore à +39 % chez les 25-39 ans, mais tombe à +36 % dans la tranche d’âge 40-54 ans et à + 25% chez les 55 ans et plus.

L’âge de fin d’études est un critère encore plus décisif. Si 63 % des personnes qui ont achevé leurs études après l'âge de 20 ans portent un jugement positif sur l’appartenance, le soutien n’est plus que de 46 % chez ceux qui ont arrêté leurs études entre 16 et 19 ans et de 40 % chez ceux qui sont sortis plus tôt du système éducatif.
Parmi ces derniers, un sur cinq porte un regard négatif sur l’appartenance, et deux sur cinq refusent de choisir (total “ni une bonne chose, ni une mauvaise chose” + “ne sait pas”).

L'Eurobaromètre confirme ce que de nombreuses autres enquêtes ont montré: c'est chez les dirigeants, les "cols blancs" et les travailleurs indépendants qu'on rencontre l'attitude la plus pro-européenne. Travailleurs manuels, chômeurs et retraités, sont les groupes où l'on rencontre le plus fort scepticisme.

  Globalement, les citoyens européens sont donc plutôt satisfaits de l'appartenance de leur pays à l'UE. Mais il ne s'agit nullement d'un blanc-seing et d'autres indicateurs sont préoccupants: à peine 35 % des Européens sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l'UE (pas satisfaits: 44 %) et seulement 37 % d'entre eux déclarent faire confiance à l'Union (pas confiance: 41 %). Il est vrai que le niveau de défiance est encore plus élevé envers les gouvernements nationaux (pas confiance: 54 %)...
 

Source: Eurobaromètre numéro 48
Depuis 1973, les sondages Eurobaromètre sont effectués deux fois par an pour le compte de la Commission européenne (DG X).

L'Eurobaromètre 48, publié au printemps 1998, est le dernier disponible.
Au total, ce sont plus de 16000 personnes, âgées d’au moins 15 ans et ayant la nationalité d’un Etat membre, qui ont été interrogées entre le 12 octobre et le 11 novembre 1997, à raison d’un miller de sondés par Etat, à l’exception de l’Allemagne (un millier à l’Ouest et un millier à l’Est), du Royaume-Uni (environ 1300) et du Luxembourg (environ 600).

Au-delà des marges d’erreur inhérentes à tout sondage, la taille des échantillons fait de ces enquêtes un indicateur très fiable de l’état d’esprit des populations au moment de l’étude.
 
Appartenance à l'UE: niveau de satisfaction
Sentiment national et sentiment européen
Confiance entre les peuples
Sentiment sur l'euro
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Source animations: Animfactory, Andy Ewans
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© Renaud Soufflot de Magny, 1998

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