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CENTRE D'ETUDES
SUPERIEURES D'ØSTFOLD
Français des Affaires et Commerce International Renaud Soufflot de Magny |
EUROPE |
NIVEAU DE SATISFACTION |
Selon le dernier "Eurobaromètre"
disponible, on est certes loin de retrouver le niveau de soutien élevé
enregistré à la fin des années 80 et au début
des années 90, mais une majorité relative des personnes interrogées
continue à porter un jugement positif sur l’appartenance de leur
pays à l’Union. 49 % y voient une bonne chose, 28 % une chose
ni bonne, ni mauvaise et seulement 14 % une mauvaise chose.
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En revanche, plusieurs Etats fondateurs se trouvent en-dessous
de la moyenne des 15 : la France (48 %), la Belgique (42 %) et l’Allemagne
(38 %). Dans ce dernier Etat, les opinions négatives sur l’appartenance
restent toutefois modestes (15 %). C’est en fait le pays où les
opinions sont les moins tranchées : 37 % pensent que l’appartenance
est une chose ni bonne, ni mauvaise et 10 % ne se prononcent pas. Dans
la partie orientale de l’Allemagne, les chiffres sont respectivement de
42 % et 11 %.
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Les niveaux d’insatisfaction les plus élevés
se rencontrent au Royaume-Uni (“mauvaise chose” 23 %) et au Danemark
(22 %) ainsi que chez les Etats ayant adhéré récemment
: Finlande (25 %), Autriche (24 %) et surtout Suède (46 %).
Ce dernier pays se démarque fortement des autres car il est le
seul dans lequel les opinions négatives l’emportent sur les
opinions positives.
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Globalement, les hommes portent un jugement plus positif
que les femmes sur l’appartenance de leur pays à l’Union: 51
% d’entre eux la considèrent comme une bonne chose alors que ce
n’est le cas que de 44 % des femmes. Ces dernières se montrent plus
neutres : 40 % d’entre elles (contre seulement 31 % des hommes) estiment
que l’appartenance n’est “ni bonne, ni mauvaise” ou ne se prononcent pas.
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© Renaud Soufflot de Magny, 1998. Reproduction autorisée avec mention de la source. |
Une analyse fondée sur l’âge montre qu’il s’agit d’une variable déterminante. Le soutien à l’appartenance est d’autant plus élevé que l’on est jeune. Ainsi, le solde “bonne chose” moins “mauvaise chose” est-il de +43 % chez les 15-24 ans. Il s’établit encore à +39 % chez les 25-39 ans, mais tombe à +36 % dans la tranche d’âge 40-54 ans et à + 25% chez les 55 ans et plus.
L’âge de fin d’études est un critère
encore plus décisif. Si 63 % des personnes qui ont achevé
leurs études après l'âge de 20 ans portent un jugement
positif sur l’appartenance, le soutien n’est plus que de 46 % chez ceux
qui ont arrêté leurs études entre 16 et 19 ans et de
40 % chez ceux qui sont sortis plus tôt du système éducatif.
Parmi ces derniers, un sur cinq porte un regard négatif
sur l’appartenance, et deux sur cinq refusent de choisir (total “ni une
bonne chose, ni une mauvaise chose” + “ne sait pas”).
L'Eurobaromètre confirme ce que de nombreuses autres enquêtes ont montré: c'est chez les dirigeants, les "cols blancs" et les travailleurs indépendants qu'on rencontre l'attitude la plus pro-européenne. Travailleurs manuels, chômeurs et retraités, sont les groupes où l'on rencontre le plus fort scepticisme.
Globalement,
les
citoyens européens sont donc plutôt satisfaits de l'appartenance
de leur pays à l'UE. Mais il ne s'agit nullement d'un blanc-seing
et d'autres indicateurs sont préoccupants: à peine
35 % des Européens sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie
dans l'UE (pas satisfaits: 44 %) et seulement 37 % d'entre eux déclarent
faire confiance à l'Union (pas confiance: 41 %). Il est vrai que
le niveau de défiance est encore plus élevé envers
les gouvernements nationaux (pas confiance: 54 %)...
Source: Eurobaromètre
numéro 48
Depuis 1973, les sondages Eurobaromètre sont effectués
deux fois par an pour le compte de la Commission européenne (DG
X).
L'Eurobaromètre 48, publié au printemps 1998, est le
dernier disponible.
Au total, ce sont plus de 16000 personnes, âgées d’au
moins 15 ans et ayant la nationalité d’un Etat membre, qui ont été
interrogées entre le 12 octobre et le 11 novembre 1997, à
raison d’un miller de sondés par Etat, à l’exception de l’Allemagne
(un millier à l’Ouest et un millier à l’Est), du Royaume-Uni
(environ 1300) et du Luxembourg (environ 600).
Au-delà des marges d’erreur inhérentes à tout
sondage, la taille des échantillons fait de ces enquêtes un
indicateur très fiable de l’état d’esprit des populations
au moment de l’étude.
Appartenance à l'UE: niveau de satisfaction | |
Sentiment national et sentiment européen | |
Confiance entre les peuples | |
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Source animations: Animfactory,
Andy
Ewans
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De synspunktene som står her er ikke nødvendigvis representative
for Høgskolen i Østfold. Jeg alene er ansvarlig for innholdet.
© Renaud Soufflot de Magny, 1998