"Les droits de la femme en Islam"
de
Ayatollâh Mortadhâ Motahhari




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Dernière mise à jour: 3 avril 07


C'est l'un des livres que les femmes musulmanes venues rencontrer les gens d'Hérouxville, le 11 février 2007, ont offert à la bibliothèque de la municipalité ainsi qu'aux gens présents dans la salle. Voici d'abord quelques informations sur l'auteur.


Mortadhâ Motahhari (1920-1979)  (source: Oumma.com)

NOTE: Comme pour le livre "Philosophie de l'islam", ce livre se trouve sur Internet, dans sa version intégrale. J'en fais, ici, un résumé détaillé, chapitre par chapitre. Quand j'aurai terminé ce résumé, je pourrai alors rédiger mes éléments de réflexion sur "L'islam et les femmes".


Table des matières:
(en gras:  là où j'en suis dans mon résumé, 27 fév. 07)

Prologue
Préface
1. L'INDEPENDANCE SOCIALE DE LA FEMME
2. L'ISLAM ET LA VIE MODERNE
3. LA POSITION DE LA FEMME DANS LE CORAN
4. LES FONDEMENTS NATURELS DES DROITS FAMILIAUX
5. LES DIFFERENCES ENTRE L'HOMME ET LA FEMME
6. LA DOT ET L'ENTRETIEN
7. L'HERITAGE
8. LE DIVORCE
9. LE MARIAGE A DUREE DETERMINEE
10. LA POLYGAMIE
Prologue (p.1 à 13)

Ces 13 premières pages sont un admirable condensé de ce qui fait la différence fondamentale entre la vision islamique (dite orientale) et occidentale des rapports hommes-femmes, les deux visions, de surcroît, étant mises nettement en opposition, comme l'indique la citation ci-haut. Ce prologue éclaire le sens de la première phrase de cette citation, concernant la libération et le développement.
Deux thèses philosophiques opposées
En Occident, c'est la thèse culturaliste qui domine, pour expliquer les différences entre les individus et, particulièrement, entre hommes et femmes.-  Bien sûr, il y a des différences biologiques entre les deux sexes, mais celles-ci sont souvent renforcées par l'éducation et la culture ambiante pour créer, en plus, une différence psychologique. Quoi qu'il en soit, ces différences biologiques n'entraînent en rien la négation de l'absolue égalité des droits et des responsabilités entre hommes et femmes: "différents, mais égaux", selon l'Occident.
Pour l'islam, nous dit Motahhari,  le Droit doit suivre les lois de la nature. Or, celle-ci ayant créé les hommes et les femmes différents, il faut que, sur le plan social et juridique, les droits, les obligations et les responsabilités soient, eux aussi, différents pour les hommes et pour les femmes. Hommes et femmes ont une mentalité et des traits de caractère naturellement différents que le Droit doit respecter.  Il y aura donc deux sortes de droits, de morale et d'éducation, l'une pour les hommes, et l'autre pour les femmes. "La nature les a fait différents à dessein, et toute mesure prise à l'encontre du dessein de la nature aboutirait à des désastres." (p.5).
Les percées féministes du monde occidental, un progrès?
Motahhari affirme que l'Occident est allé à l'encontre des lois de la nature, et qu'il en subit donc les conséquences. Le mouvement occidental - très récent, dans l'histoire - de libération de la femme et de la proclamation de son égalité et de sa liberté, s'est avéré être une source d'amertume, de nouveaux malheurs et d'injustices, tant à l'égard des femmes que de la société en général. Or, soutient Motahhari, ce mouvement historique origine du "désir d'exploiter la femme au nom de la liberté et de l'égalité. L'un des facteurs était l'avidité des industriels qui voulaient faire sortir la femme de sa maison pour aller à l'usine, afin d'exploiter sa potentialité économique" (p.6). En prônant la liberté économique et l'égalité de droits de la femme, ce sont les capitalistes, en fait, qui ont obtenu ce qu'ils voulaient. Non seulement ils ont tiré profit de la force productive des femmes, mais ils ont aussi exploité leur beauté, leur charme et leur attirance, leur "séduisance" (sic), "afin d'inciter les gens à la consommation, obligeant ou persuadant ainsi la femme de vendre son honneur et sa dignité et de devenir un simple objet de consommation. Evidemment, tout ceci se faisait au nom de la liberté de la femme et de son égalité avec l'homme." (p.8) - Comble de l'injustice à l'égard des femmes, les hommes ont profité de ce mouvement en n'ayant plus à assumer les responsabilités qui leur incombent à l'égard de leur conjointe, et en pouvant satisfaire librement leurs besoins sexuels, allant jusqu'à choisir un mariage tardif, ou le célibat.
L'égalité totale entraîne, entre hommes et femmes, l'irrespect - Où mène l'équité salariale?
"C'est l'irrespect de la position naturelle de la femme qui conduit le plus souvent à la priver de ses droits. Si les hommes constituaient un front contre les femmes et qu'ils disent: 'Etant donné que nous sommes égaux, notre travail, nos responsabilités, nos salaires et nos rétributions devraient être similaires. Vous devez partager avec nous les travaux durs que nous effectuons, toucher un salaire correspondant au volume de travail que vous aurez effectué, et vous ne devez attendre de nous aucune considération, aucun respect et aucune protection. Supportez vos propres dépenses, partagez avec nous les frais d'entretien des enfants, et débrouillez-vous pour vous défendre contre tous les dangers. Vous devez dépenser pour nous autant que nous dépenserions pour vous.'  Si une telle situation venait à se présenter, les femmes seraient sûrement les perdantes, car de par leur nature, elles ont une capacité de production inférieure à celle des hommes, alors que leurs dépenses sont supérieures aux leurs. Leurs règles, leurs grossesses, leurs douleurs dues au port de l'enfant et à son allaitement, les placent dans une position qui exige la protection des hommes. Elles ont besoin de plus de droits et de moins de responsabilités. Cette position n'est pas particulière aux êtres humains. Elle s'applique également à tous les animaux vivant en couple. Dans le cas de tous ces animaux, le mâle protège instinctivement sa partenaire femelle." (p.9-10)
Quand on va à l'encontre des lois naturelles au niveau des emplois
Les hommes étant physiquement plus forts que les femmes, il est absurde de confier à celles-ci des tâches qui exigent une force physique qu'elles n'ont pas et qui les exténuent. Quant aux métiers majoritairement masculins, où se retrouvent une minorité de femmes, c'est "la corruption et la débauche qui s'ensuit", comme sur ce navire de la Navy dont parle Motahhari: "Un navire avec un équipage de 40 femmes et 480 hommes est ainsi parti en mission. A son retour de mission, les pires craintes des épouses des marins se sont avérées justifiées. En effet, on a appris que non seulement il y eut de nombreuses idylles amoureuses à bord du navire, mais la plupart des femmes ont eu des rapports sexuels avec plus d'un homme." (p.11) - Déjà, signale l'auteur, aux USA, des femmes se plaignent de cette situation qu'on leur a imposée au nom de la liberté et de l'égalité, au point d'être devenues allergiques à ces deux mots. (p.12)
Conclusion: la nature distingue, donc la société doit aussi distinguer
"L'homme et la femme sont deux étoiles, avec leurs orbites distinctes dont elles ne doivent pas sortir: "Le soleil ne peut rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour. Chacun d'eux vogue dans son orbite."(Sourate Yâssîne, 36: 40) Leur bonheur, tout comme le bonheur de toute la société humaine, dépend de la condition dans laquelle ils se meuvent dans leurs orbites distinctes. La liberté et l'égalité ne peuvent être utiles que si chacun des deux sexes suit son cours naturel." (p.13). Or, c'est le Saint Coran qui contribuera, comme il l'a fait dans le passé, à améliorer de nouveau la condition des femmes en respectant sa spécificité naturelle de femme, et non pas seulement d' "être humain".

Préface (p. 15 à 17)

Voici un paragraphe qui résume à lui seul cette préface, axée sur les méfaits du féminisme:
"Même maintenant, alors que nous vivons au 3e quart du 20e siècle, nous entendons plus que jamais les gens se plaindre de l'effondrement du système du foyer, de l'affaiblissement de la base matrimoniale, de la tendance des jeunes hommes à éviter le mariage et des femmes à détester la maternité, de la détérioration des rapports entre les parents (notamment les mères) et les enfants, du penchant de la femme à la vulgarité, du remplacement de l'amour par une sensualité vulgaire, de la croissance du nombre des divorces et des enfants illégitimes, et de la raréfication de la sincérité et de la cordialité entre la femme et le mari." (p.16) - Pas question d'imiter cela, qui rend la vie familiale "de loin moins heureuse que la nôtre". (p. 16) Les femmes musulmanes ne subiront pas le sort des femmes occidentales: "Ils ont cherché à embellir ses sourcils, mais ils ont fini par la priver de la vue"! Alors, il faut prendre ce qu'il y a de bon dans la civilisation occidentale: "leurs sciences, leurs industries, leurs techniques et certains de leurs règlements sociaux commandables",  et rejeter "leurs coutumes, usages et lois qui leur ont apporté tant de malheurs. Nous devons éviter par exemple d'amender notre Code civil et nos relations sociales en vue de les conformer aux lois européennes." (p.17)

1. L'INDEPENDANCE SOCIALE DE LA FEMME (p.19 à 28)

Selon ce qu'on lit dans ce chapitre, Mahomet était contre les mariages forcés, ou pré-arrangés avant la naissance, ou d'échange, imposés par les pères à leurs filles, allant, en cela, à l'encontre des coutumes de l'époque pré-islamique et donc, ayant contribué à la libération de la femme. D'ailleurs, lui-même a accordé à sa fille Fatima la liberté de choisir elle-même son mari. L'islam a donc rendu les femmes "conscientes de leurs droits, et tout en leur assurant une personnalité, la liberté et l'indépendance, ne les a pas incitées à la révolte ni à garder rancune envers les hommes" (p.22) - ce qui, assure Motahhari,
s'est passé en Occident, évitant ainsi aux pays musulmans de sombrer dans "une perversion sans cesse rampante, avec une croissance incessante des cas d'infanticide et d'avortement, avec 40 % d'enfants illégitimes et avec tant de nouveau-nés dont on ne connaît pas les pères et dont les mères ne veulent pas parce qu'ils ne sont pas nés d'un mariage légal. Les mères de tels enfants les livrent tout simplement à une organisation sociale quelconque sans jamais revenir pour s'en enquérir." (p.23)

Quant à la question de l'obtention de la permission paternelle pour qu'une fille puisse se marier, les juristes islamiques ne s'entendent pas tous, mais la plupart des contemparains répondent qu'elle n'est pas nécessaire. Quant à
Motahhari, il soutient, pour sa part,  que ce consentement  n'est pas nécessaire dans le cas d'un second mariage, mais qu'il est essentiel dans le cas du premier mariage d'une fille vierge. Pourquoi? Non pas parce que la fille est considérée comme mineure ou moins mûre que le garçon, mais parce qu'une jeune fille sans expérience sexuelle peut se laisser facilement avoir par "l'esprit de la séduction ou de la chasse chez l'homme d'une part, et de la crédulité de la femme concernant la fidélité et la sincérité de l'homme d'autre part". (p.25)
"L'homme cherche le sexe et la femme cherche l'amour. L'homme est soumis à son besoin sexuel, alors que la femme, d'après les psychologues, possède une plus grande capacité à contrôler et à dissimuler ses désirs. C'est la mélodie de l'amour, la sincérité et la fidélité qui subjuguent la femme et la font s'agenouiller. C'est ce qui signifie la crédulité de la femme. Tant que la femme est vierge et qu'elle n'a pas d'expérience avec un homme, elle peut être facilement leurrée par des rêves d'amour." (p.25) C'est pourquoi la fille vierge doit consulter son père, qui en sait bien plus qu'elle sur la mentalité des hommes. Ce consentement n'est donc pas un signe de mépris pour la femme, mais un souci de la protéger. S'élever contre cette coutume, c'est tout simplement favoriser les "coureurs de jupon", et non les femmes elles-mêmes. Donc, "cette règle est une précaution juste pour sauvegarder l'intérêt des filles inexpérimentées et une sorte de prévention contre une tendance naturelle de l'homme à vouloir satisfaire ses désirs. A cet égard, aucune objection ne se justifie à cette loi islamique telle que nous venons de la comprendre" (p.27) - Cependant, on peut s'objecter à des pères musulmans qui continuent à croire qu'ils ont ce pouvoir absolu sur leurs filles et qui continuent, malgré les enseignements de Mahomet, à exercer ce pouvoir.

2. L'ISLAM ET LA VIE MODERNE  (p.29 à 56)
 
Dans ce chapitre, il est question de savoir si l'islam et le Coran sont toujours pertinents au XXe-XXIe siècle. La réponse de Motahhari est évidemment oui, et c'est d'ailleurs la seule réponse possible au "vide moral créé par la culture moderne" (p.30). Pour le démontrer, Motahhari distingue deux types de besoins humains et deux types de lois qui correspondent à chacun d'eux: les besoins éternels, immuables, et les besoins changeants. Les lois universelles, incluant celles de l'évolution et du développement des êtres vivants, ne changent pas. Or, "l'un des miracles de l'islam est justement le fait qu'il a promulgué des lois immuables pour les besoins immuables de l'homme, et des lois souples et élastiques pour ses besoins provisoires et changeants." (p.33) Tout changement n'est pas nécessairement un signe de progrès, loin de là, surtout pas s'il vient de l'Occident. La corruption et la déviation sont, elles aussi, en progression, et il faut lutter contre elles.

Cela dit, Motahhari se situe entre deux interprétations du Coran. La première est adaptative et flexible selon l'époque, ce qui, selon cette tendance, est conforme à l'esprit de l'islam, mais une calomnie de l'islam et du Coran, selon Motahhari, puisque l'islam comporte un volet social qui, ici, est nié. Un tel discours, qui fait fi des lois islamiques, n'est "qu'une duperie impérialiste. Les tenants de cette thèse doivent savoir que l'Islam est en mesure de faire face à tout système, athée ou non. Son idéal est de conduire la société en tant que philosophie de la vie, et ne veut nullement être confiné à la mosquée et aux autres lieux de culte." (p.38)

Cette interprétation du Coran et de l'islam est dite celle des "Ignorants". A l'opposé, il y a les "Esprits rigides", qui ne veulent rien changer et rester, ou revenir, à "l'âge de l'âne" (p.45). Ce sont là deux "maladies" dont la première, liée à l'attrait du monde occidental,  conduit "à la perversité et à la ruine" (p.41): films violents et pornographiques, destruction de la famille,  drogues, bombe atomique. La seconde mène "à la stagnation et au refus du progrès". Motahhari, pour sa part, se situe entre ces deux interprétations en ce qu'il reconnaît que certaines choses sont modifiables et adapables, dans le Coran. Car ce sont les buts qui importent, et non les moyens utilisés. Il donne les exemples suivants: pour se défendre contre l'ennemi, ce n'est plus la cavalerie et le tir à l'arc, mais le maniement des armes à feu. La loi coranique spécifie que le sang et l'excrément humains ne peuvent être achetés ou vendus, mais c'est parce qu'ils n'avaient aucune valeur d'utilité du temps de Mahomet. Aujourd'hui, c'est différent, alors cette loi peut être modifiée. Mahomet a aussi dit qu'il fallait teindre ses cheveux blancs. Mais c'était à une époque où la majorité des Musulmans étaient âgés et devaient cacher leur âge aux armées ennemies. La situation ayant changé, ce n'est plus une obligation de le faire. Il faut comprendre que ce sont des recommandations du genre: "Il faut manger proprement" ou "il faut être vêtu pudiquement et modestement" qui importent, et non les ustensiles à utiliser ou les vêtements à porter. Par contre, dit Motahhari, l'islam a dit qu'il est interdit "de croire que les Musulmans doivent être occidentalisés extérieurement et intérieurement, physiquement et spirituellement, de prononcer le "r" se trouvant dans nos propres mots à la façon parisienne après avoir passé deux ou trois jours en France." (p.54) !!

3. LA POSITION DE LA FEMME DANS LE CORAN (p.57 à 85)

"En fait, le mot "égalité" n'est qu'un slogan démagogique lancé par les imitateurs de l'Occident et une étiquette commerciale qu'ils collent sur cette marchandise occidentale." (p. 68)

"La seule façon qui permette à la femme d'obtenir des droits et un bonheur égaux à ceux de l'homme, est qu'elle renonce à la similarité des droits et qu'elle demande à ce que l'homme ait des droits qui lui conviennent et à ce qu'elle ait des droits qui lui conviennent. Tel est le moyen idéal d'atteindre l'égalité réelle des droits entre l'homme et la femme, et tel est le seul moyen par lequel la femme peut éprouver un bonheur égal sinon supérieur à celui de l'homme, et qui conduit les hommes à souhaiter sincèrement et sans hypocrisie que la femme obtienne des droits égaux sinon supérieurs aux leurs." (p.68)

L'homme et la femme, selon le Coran, n'ont pas les mêmes droits ni les mêmes obligations. Ce n'est pas par mépris pour elle, ou parce qu'elle serait considérée comme un être inférieur. Penser cela est le fait d' "esprits occidentalisés" (p.58) et de "détracteurs de l'islam" (p.59). C'est tout simplement qu'Allah les a créés différents, comme il a été expliqué dans le prologue. L'islam reconnaît donc l'égalité des droits, mais non pas leur similarité. Egalité et similarité, affirme Motahhari, sont deux choses différentes:  "L'égalité signifie être égal en degré et en valeur, alors que la similarité signifie l'uniformité" (p.59). Selon cette différence de sens, les droits, les devoirs et les punitions de chacun seront, eux aussi, différents, mais en bout de ligne, "la valeur totale des droits accordés à la femme n'est pas inférieure à celle des droits accordés à l'homme" (p.60).  - Sur cette "valeur totale des droits", il n'en est malheureusement pas question dans ce chapitre. Tout ce qui suit cette affirmation, jusqu'à la fin du chapitre, traite de deux choses: d'abord, que la vision négative et méprisante de la femme se trouve partout ailleurs que dans le Coran, c'est-à-dire dans l'Ancien Testament, le judéo-christianisme et la philosophie occidentale jusqu'à l'avènement du mouvement féministe. Le Coran affirme, quant à lui, que la femme a été créée à partir de la même matière que l'homme, que Satan a tenté à la fois Adam et Eve, que le mariage est sacré et que, par conséquent, la sexualité et l'amour n'y sont pas dévalorisés, que les femmes peuvent atteindre un haut degré de spiritualité, ce qui est le cas de Khadîjah (première femme de Mahomet) et de Fâtimah al-Zahrâ' (sa fille), qui détint une position presque égale à celle de Mahomet lui-même. (Note: C'est à peu près la seule femme, mais enfin...)  Motahhari en conclut donc que "l'Islam ne fait pas de discrimination entre l'homme et la femme dans leur cheminement vers Allah. La seule différence que l'Islam a faite entre la femme et l'homme dans leur marche vers la Vérité est qu'il a choisi l'homme pour porter la Charge de la Prophétie, du Message et de la guidance des gens vers le Droit Chemin, car il a considéré que l'homme convient mieux à cette tâche" (p. 64). Quant à l'idée que la femme aurait été créée pour le service de l'homme, rien n'est plus étranger au Coran, soutient Motahhari. C'était là un préjugé pré-islamique, et un préjugé qui a longtemps caractérisé l'Occident. Il précise, toutefois, que ces droits ont été bafoués à travers l'histoire de l'Islam, et qu'ils doivent être restaurés, - en autant que ce soit dans le respect de leurs différences naturelles.

Cela dit, plutôt que de nous démontrer enfin en quoi "la valeur totale des droits accordés à la femme n'est pas inférieure à celle des droits accordés à l'homme", Motahhari s'attaque à la Déclaration universelle des droits de l'homme, qu'il dit être "une philosophie et non pas une loi", qu'elle ne peut donc être ratifiée par des législateurs, et que "les autres nations ne sont pas tenues de s'y conformer tant qu'il ne sera pas établi pour elles que les lois contenues dans cette charte existent dans la nature effectivement" (p.73). Surtout pas les Musulmans, "hautement qualifiés pour traiter des questions logiques et philosophiques". (p.74) Un bref survol historique, du 18e au 20e siècle, amène Motahhari à la conclusion que c'est la révolution industrielle qui a amené l'Occident à affirmer l'égalité des hommes et des femmes, en 1948 (ONU), une égalité déjà élaborée par l'islam il y a 1,400 ans, à la différence près que ce dernier "accepte l'égalité entre les droits de l'homme et de la femme, mais il n'accepte pas l'uniformité et la similarité de leurs droits" (p.78) Citant les grands principes mentionnés dans le préambule de la DUDH, il les qualifie de "formules dorées et mielleuses" (p.79) Parmi ces principes, il y a:

  1. Tous les individus jouissent d'un même niveau de dignité, de respect et de droits innés inaliénables.
  2. La dignité, le respect et les droits innés de l'homme sont communs à tous les individus du genre humain, sans distinction de race, de couleur et de sexe. Tous les êtres humains sont membres d'une famille, et par conséquent, personne n'est supérieur à un autre.
  3. Le fondement de la liberté, de la paix et de la justice est que tous les individus croient, dans leur for intérieur, à la dignité humaine et au respect de tout le monde.
  4. La plus sublime aspiration, pour la matérialisation de laquelle tout le monde doit lutter, est l'émergence d'un monde dans lequel la liberté de croyance, la sécurité et le bien-être matériel doivent être assurés, et où disparaîtraient la peur, la pauvreté et la terreur. Les 30 articles de la Déclaration ont été élaborés en vue de réaliser cet idéal suprême.
  5. La croyance à la dignité humaine et au respect des droits inaliénables de l'homme doit être inculquée graduellement dans tous les esprits, par l'enseignement et l'éducation. ( (p.79-80)

Qu'en pense Motahhari? - Que "ceux qui ont élaboré cette Déclaration, et les philosophes qui l'avaient réellement inspirée, méritent notre haute estime. Toutefois, il s'agit pour nous d'un texte philosophique écrit par des mains humaines et non par des anges" (p.80) (car le Coran, lui, l'a été) et donc, comporte des points forts et des points faibles. Son point fort, c'est l'affirmation de l'honneur et de la dignité de l'être humain. Quant au reste, tout est contradictoire dans "l'appréciation occidentale de l'homme" (p.81). Voici la réalité occidentale telle que vue selon la lorgnette motahharienne:

  1. "L'homme est rabaissé, dans l'optique occidentale, au niveau de la machine, son âme et son originalité reniées, la croyance selon laquelle la nature a une finalité est considérée comme une idée réactionnaire." (p.81)
  2. "Maintenant, personne en Occident ne peut dire que l'homme est le centre de l'univers, car selon une théorie européenne courante, croire à cette idée et à celle qui affirme que les autres êtres sont des instruments au service de l'homme, c'est croire à l'ancienne doctrine désuette de l'astronomie ptolémaïque selon laquelle la terre serait le centre de l'univers et les autres planètes tourneraient autour d'elle. Et étant donné que cette doctrine est tombée dans les oubliettes de l'histoire, l'idée selon laquelle l'homme serait le plus noble des êtres est tombée par conséquent en désuétude elle aussi. " (p.81)
  3. "Les Occidentaux ne croient pas que l'âme a une existence indépendante, et ne se considèrent pas comme étant différents d'aucune manière, d'une plante ou d'un animal. Selon eux, il n'y a pas de différence essentielle entre la nature des facultés intellectuelles et spirituelles de l'homme, et la nature de la chaleur émanant du charbon. Pour eux: "Tout ceci n'est que des manifestations diverses de l'énergie et de la matière." (p.82)
  4. "Du point de vue de certaines puissantes écoles de pensée européennes, 'l'homme n'est qu'une machine qui fonctionne uniquement par les motivations de gains économiques. La religion, la morale, la philosophie, la science, la littérature et les arts sont des superstructures dont l'infrastructure est le mode de production et de distribution de la richesse, qui détermine tous les aspects de la vie humaine"." (p.82)
  5. "Bien plus, certains penseurs occidentaux sont d'avis que les facteurs sexuels sont la vraie force motrice de toutes les activités humaines. La moralité, la philosophie, la science, la religion et les arts ne seraient que des aspects agréables du facteur sexuel." (p.82) (NOTE)

On peut se demander quel est le rapport entre cette vision matérialiste de l'être humain et la Déclaration elle-même, d'autant plus que Motahhari admet, quelques lignes plus bas, que cette vision n'est pas la seule en Occident. Bien curieuse critique de la DUDH! C'est que, croit-il, "la Déclaration des Droits de l'Homme aurait dû être élaborée par ceux qui considèrent l'être humain comme étant plus élevé qu'un robot, qui pensent que ses motivations ne se limitent pas à ses instincts personnels et animaux, et qui ont foi dans la conscience humaine" (p.83). - Comme si cela n'avait pas été le cas! Mais plus encore, il pense qu'elle
"aurait dû être élaborée par les peuples orientaux qui croient que l'homme est le lieutenant d'Allah sur terre. Le Saint Coran dit: "Je vais établir un lieutenant sur la terre." (Sourate al-Baqarah, 2:30). Seuls ceux qui croient que l'homme a un but et une destination peuvent parler des droits de l'homme" (p.84) - Bref, selon Motahhari, seuls des membres du clergé islamique sont en droit de rédiger une telle Charte ou une telle déclaration, car ils ont la bonne et seule véritable interprétation de ce qu'est l'être humain. Le chapitre se termine par une dithyrambe contre l'Occident, nous laissant croire que ce n'est pas, finalement,  la DUDH elle-même qui est en cause et à modifier, mais les nombreuses entorses qui lui sont faites: "C'est pourquoi nous pensons que le premier à avoir violé la Déclaration des Droits de l'Homme, c'est l'Occident lui-même. La philosophie qu'adopte l'Occident dans sa vie pratique ne peut que conduire à la violation de la Charte des Droits de l'Homme." (p.85)

4. LES FONDEMENTS NATURELS DES DROITS FAMILIAUX (p.87 à 100)

Motahhari se dit d'accord avec l'esprit de la DUDH, qui confère à l'être humain des droits inaliénables et intransférables, mais s'oppose à la vision occidentale de son origine et de sa nature. Pour déterminer ces dernières, il faut, dit-il, se référer au "grand et précieux livre de la nature elle-même" (p.87).Or, dans la nature, il y a des êtres aux capacités naturelles différentes, qui sont la base de droits tout aussi naturels. Il établit d'abord que les animaux n'ont évidemment pas les mêmes droits que les humains. En ce qui concerne les hommes et les femmes, il y a aussi une différence de nature et celle-ci doit transparaître dans les droits familiaux. Mais avant d'aborder ceux-ci, Motahhari parle des droits sociaux. Il distingue des droits élémentaires, communs à tous (utiliser ses talents, travailler, être candidat à un poste, montrer ses mérites), et des droits acquis selon les capacités et compétences de chacun. "C'est dire que certains font preuve de plus de connaissances, sont plus compétents, plus efficaces et plus aptes que d'autres. Naturellement, leurs droits acquis ne peuvent pas être similaires. Donc, essayer de faire en sorte que leurs droits acquis soient semblables à leurs droits élémentaires, serait une injustice criarde" (p.90) - Voilà pour l'inégalité des droits acquis, une inégalité fondée en nature.

En ce qui concerne les droits familiaux, il y a aussi une loi naturelle qui les concerne. Comme les hommes et les femmes sont naturellement différents, leurs droits familiaux ne peuvent donc pas être "organisés sur la base de la similarité et de l'identité" (p.91), c'est-à-dire qu'ils ne peuvent être les mêmes. Cela vaut autant pour les droits élémentaires que pour les droits acquis, car par nature, selon leur constitution physique propre, les hommes et les femmes ont des obligations et des droits différents. "L'homme et la femme n'ont pas des aptitudes similaires et des besoins similaires. La loi de la création les a placés dans des positions dissemblables, et a prévu des rôles différents pour chacun d'eux." (p.93)

Pour prouver cette différence naturelle, cette sexualisation globale des êtres, jusqu'au bout des ongles, Motahhari se sert des idées qu'Alexis Carrel a développées dans son livre "L'homme, cet inconnu", et du fait qu'il existe une vie familiale chez certains animaux, ce qui prouverait que la vie humaine, depuis ses origines, a toujours été domestique (familiale). Le mouvement de libération de la femme, conclut Motahhari, a fait, et continue à faire fausse route en niant cette différence naturelle entre les sexes.

5. LES DIFFÉRENCES ENTRE L'HOMME ET LA FEMME (p.101 à 119)

Quoi qu'en disent les féministes et les "gens occidentalisés" du monde musulman, l'existence des différences entre les hommes et les femmes "n'est pas un leurre, mais une vérité scientifique fondée sur l'observation et l'expérience" (p.101). Ces différences n'ont rien à voir avec la supériorité/infériorité ou la perfection/imperfection de l'un des deux sexes, mais ont pour but d'assurer une meilleure distribution des responsabilités de chacun. Il s'agit d'un rapport de complémentarité. Ces différences sont d'ordre physique, psychologique, intellectuel et moral. Laissons parler Motahhari lui-même là-dessus.

Sur le plan physique:
"Sur le plan physique, en général l'homme a des membres plus larges que ceux de la femme, et il est plus grand qu'elle. L'homme est plus rude, la femme plus fine. La voix de l'homme est relativement rauque et lourde, et celle de la femme, douce et légère. Le développement du corps de la femme est plus rapide, et celui de l'homme plus lent. On sait que même le développement du foetus femelle est plus rapide que celui du foetus mâle. L'homme est physiquement plus fort que la femme, et ses muscles sont plus développés, alors que la femme a une plus grande résistance que l'homme. La femme atteint l'âge de la puberté plus tôt, et perd la possibilité de la reproduction plus tôt que l'homme. Une fille commence à parler plus tôt qu'un garçon. Le cerveau moyen de l'homme est plus grand que le cerveau moyen de la femme, mais proportionnellement à l'ensemble du corps, le cerveau moyen de la femme est plus grand. Les poumons de l'homme peuvent respirer plus d'air que ceux de la femme. Le coeur de la femme bat plus rapidement que celui de l'homme." (p.106-107)

Sur le plan psychologique:
"Sur le plan psychologique, on estime que l'homme est plus enclin au sport, à la chasse et aux travaux physiques que la femme. Les sentiments de l'homme tendent vers le défi et le combat, alors que ceux de la femme tendent à la paix. L'homme est agressif, alors que la femme est relativement calme et tranquille. La femme a tendance à éviter la violence. /.../ Les sentiments de la femme sont plus prompts à l'excitation que ceux de l'homme, c'est-à-dire que dans le domaine de l'amour, la femme est rapidement sujette à l'émotion et à l'affectation, alors que l'homme l'est moins. La femme est soucieuse naturellement de ses ornements, de sa beauté, des modes, alors que l'homme ne l'est pas, ou moins. Les sentiments de la femme sont moins stables que ceux de l'homme. La femme est plus précautionneuse, plus religieuse, plus peureuse et plus cérémonieuse que l'homme. La femme a des sentiments maternels depuis l'enfance. Elle ne peut rivaliser avec l'homme dans les sciences déductives et sujets intellectuels secs, mais en littérature et en arts, elle est loin d'être distancée par l'homme. L'homme a plus de capacité à garder ses secrets. Il peut garder pour lui-même des événements malheureux, et c'est pourquoi il est plus souvent atteint de maladies dues à l'introversion. La femme a un coeur plus tendre que celui de l'homme, elle pleure plus facilement, et parfois recourt au mensonge plus rapidement que l'homme." (p.107-108)

Sur le plan affectif:
"L'homme est l'esclave de son désir de la femme, et celle-ci est l'otage de son amour pour l'homme. L'homme aime la femme qui lui plaît, et la femme aime l'homme qui s'intéresse à elle préalablement et qui s'occupe d'elle. L'homme veut posséder la femme, et la femme veut dominer le coeur de l'homme. L'homme veut vaincre la résistance de la femme, et la femme veut le dominer en captivant son coeur. L'homme veut s'emparer de la femme et elle veut l'attirer. Ce qui plaît à l'homme chez la femme, c'est la beauté et la coquetterie, et ce qui plaît à la femme chez l'homme, c'est le courage et la bravoure. La femme considère la protection de l'homme comme la chose la plus chère pour elle. Elle peut contrôler ses désirs. Le besoin sexuel de l'homme est actif et agressif, alors que celui de la femme est passif et s'active par l'excitation." (p.108)
La femme est monogame, et l'homme polygame. (Ce dernier se lasse de n'aimer qu'une seule femme, tandis que la femme ne veut aimer qu'un seul homme.)
Le rêve d'une femme, c'est de "captiver le coeur d'un homme, et le garder toute la vie" (p.110), et avoir de lui une maison et des enfants; celui d'un homme, c'est d'occuper une position sociale respectable. (C'est d'ailleurs pourquoi la femme acceptera facilement de perdre son nom pour prendre celui de l'homme qu'elle aime.)

Motahhari termine ce chapitre en citant des phrases de Will Durant dans "Les plaisirs de la philosophie", dont celles-ci: "Romain Rolland dit que durant la vie de l'être humain, il arrive un temps où des changements physiques se produisent, débouchant sur le plein développement du mâle ou de la femelle. Le plus important de ces changements est l'apparition de la force et du courage chez le mâle, de la grâce fascinante et de la délicatesse chez la femelle" (cité p.116). - "Lemberzo et d'autres disent que 'la base naturelle de l'amour de la femme est une caractéristique secondaire dérivée de sa maternité. Tous les sentiments et sensations qui unissent la femme à l'homme ne procèdent pas de ses besoins physiques, mais dérivent de son instinct de soumission (en se plaçant sous la protection de l'homme). Cet instinct a pour raison d'être l'adaptation de sa nature à celle de l'homme'." (cité p.117). - "Si les femmes de nos jours ne sont pas aussi obéissantes qu'elles l'étaient jadis, c'est parce que les hommes sont maintenant physiquement et moralement plus faibles" (cité p.118).

6. LA DOT ET L'ENTRETIEN (p.121 à 159)

Tradition pré-islamique que Mahomet a conservée, mais en lui donnant un autre sens, la question se pose, aujourd'hui: "La justice et l'égalité des droits, notamment au XXe siècle, exigent-elles que ces traditions d'une autre époque soient abolies, que le mariage se fasse sans dot, que la femme se charge elle-même de ses dépenses, et que les enfants soient à la charge conjointe du mari et de la femme?" (p.121).

L'histoire de la dot aurait connu 5 étapes: 1) celle de l'époque tribale préhistorique, matriarcale, où les hommes n'étaient pas encore conscients de leur rôle de géniteurs; ils devaient aller chercher une femme dans une autre tribu, s'y marier et y rester. 2) Une fois devenu conscient de son rôle de géniteur, l'homme "imposa sa domination à la femme et assuma le rôle du chef de la famille. Et là commença la période du patriarcat" (p.122). Les incessantes guerres tribales les obligeaient souvent à kidnapper les femmes, mais 3) la paix étant revenue, l'homme se rendait chez le père de sa future femme et travaillait pour lui pendant un certain temps, pour avoir la main de sa fille. 4) Avec l'arrivée de la monnaie, ce travail a été remplacé par une dot, une somme d'argent donné au père pour "acheter sa fille". La femme en était réduite à l'état d'esclave et de marchandise. 5) Grâce à l'islam, cette dot a été donnée à la femme comme cadeau, et elle pouvait en disposer à sa guise. Elle pouvait aussi choisir librement son mari, et celui-ci avait l'obligation de subvenir à ses besoins.

Un tel changement (5e étape) s'explique difficilement. Qu'à cela ne tienne, Motahhari résout le problème en remettant en question les soi-disant 4 premières étapes. "En fait, tout ce qui a été dit à propos de ces quatre étapes est hypothétique et fondé sur des présomptions et sur la spéculation. Cela ne constitue ni un fait historique, ni une vérité scientifique" (p.125). C'est une pure invention des Occidentaux, qui ne voient pas l'importance du rôle des sentiments humains dans l'histoire, et qui ont une vision mercantile de l'être humain. La "vraie" histoire de la dot qui, en réalité, est un cadeau de mariage, vient tout droit du Créateur qui a voulu, par là, consolider la relation entre l'homme et la femme. La nature de celle-ci exige que l'on gagne ses faveurs, et c'est l'homme qui doit prendre l'initiative. Il l'a fait avec la dot. "La dot est liée étroitement à la pudeur et à la chasteté de la femme. Celle-ci sait, d'instinct, que sa dignité exige d'elle de ne pas se soumettre à l'homme gratuitement" (p.127). Et c'est ainsi que la femme est devenue une sorte d'idole pour l'homme, son inspiratrice, "la créatrice de son amour, la source de son art, de son courage et de son génie". Alors, "la dot est un article d'une loi naturelle générale, inscrit dans le fondement de la création, et promulgué par la nature" (p.129).

Conclusion, "la forme de la dot décrite ci-dessus dans la cinquième étape n'est pas une invention du Coran. Tout ce que le Coran a fait, c'est de la restaurer dans sa forme naturelle et originelle" (p.129 ), car il y avait "beaucoup de coutumes obscurantistes (jahilistes, préislamiques) arabes relatives à la dot" (p.131). - (NOTE)



(A suivre)




Les références "occidentales" de Motahhari

1) La revue américaine "Coronet" (p.10)
2) G. Irwin, Sénateur de la Caroline du Nord (p.12)
3) Will Durant, auteur de "History of Philosophy" que Motahhari traduit par "L'histoire de la Civilisation" (p.43, 95-96, 113, 115 à 119, 144, 153-154, 246,  250-251, 265 à 268, 307)
4) Un certain "Professeur Reek" ou Reeck. Il s'agit peut-être de Darrell Reeck... un pasteur de l'Eglise méthodiste adventiste. (p.26, 108-109-110)
6) Montesquieu et Herbert Spencer (p.71-72, 248, 253, 263-264, 300)
7) Alexis Carrel (p.98, 99)
8) Ashley Montague, "La Femme, l'être supérieur" (p.103)
9) Platon et Aristote (p.103 à 105)
10) Bertrand Russel (p. 154 à 156, 227-228, 282, 297, 314)
11) Le magazine "Newsweek" (p.169 à 171)
12) Béatrice Maryo, une psychologue française (paraît-il!) (p.189 à 191)
13) Gustave Le Bon (p. 251-252, 256, 263)
14) La reveu "Courrier", de l'UNESCO (p. 279)

Sans compter bien des citations sans aucune référence (p.62, 77, 82 (3 citations), 101, 102, 114-115 ("une femme psychologue"), 136-137 ("un critique"),  138 ("un autre critique"), 146 ("une dame"), 166 ("certains occidentalisants"), 172 ("un quotidien français éminent"). 175 ("un quotidien italien"), 260 ("une femme écrivain contemporain"), 285 ("un sociologue français"), 286 ("une revue française"),  289 ("un auteur").


Will Durant sur Wikipedia
"L'histoire de la philosophie" a été publié en 1921 - ou 1926, selon la Fondation Will Durant, et "L'histoire de la civilisation" en 1929. "Durant s’est battu pour l’égalité salariale entre les sexes, le droit de vote des femmes et pour de meilleures conditions de travail des salariés américains."

Site de la Fondation Will Durant  - Il aurait travaillé à "relever les standards moraux", dans les années 1940, en particulier, ce qui explique ses vues très traditionnalistes des hommes et des femmes.

Sur le "Professeur Reeck":  Il aurait écrit, entre autres choses, que: "La meilleure parole que l'homme puisse adresser à son épouse est: 'Je t'aime, ma chérie', et la plus belle formule qu'une femme dise à celui qu'elle aime est: 'Je suis fière de toi'. " (cité p.109)




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