LA TÉLÉVISION AU SERVICE DE L'IDÉOLOGIE DOMINANTE

 

Ce texte évoque la télévision et les téléromans avec une assez grande généralité. Mais, à bien y penser, pas tant que ça.

 

La programmation de la télévision et les téléromans sont supposés décrire notre vie quotidienne et nous parlé de nos problèmes. Par contre, la plupart des personnages des téléromans ne font pas partis de la classe ouvrière et populaire. Et s'ils proviennent de ce milieu ils peuvent passé d'une classe à une autre avec une extrême facilité. En effet, à la télévision cela semble facile et naturel d'accéder à la petite et moyenne bourgeoisie tout en rêvant à la grande. Il suffit soit de se marier, de travailler fort ou d'aller à l'école longtemps pour se sortir de la misère.

 

Dans les émissions "ils" nous chantent les vertus de l'école pour pouvoir s'en sortir. Mais pourquoi? Parce qu'il faut être ambitieux, préparer son avenir, être le premier partout. Mais qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire être le premier partout? Tout simplement, être un employeur, devenir un gros commerçant, devenir un individu qui va en exploiter d'autres pour faire marcher son entreprise.

 

Si l'on compare à la réalité, à la télévision il n'y a presque pas de chômeur. Ne pas travailler, ce n'est pas normal, le chômeur est immédiatement marginaliser, rejeter. Il ne faut surtout pas se retrouver sur l'assurance sociale, parce que cela signifie que vous êtes des parasites, des paresseux.

 

Pour les femmes, dans les téléromans, le mariage est la meilleure façon d'accéder à l'autre classe. Le mariage c'est la base de la famille qui est la valeur fondamentale des téléromans. Mais, de quelle sorte de famille est-il question à la télévision? D'une famille où le père domine assis au bout de la table pendant que la mère joue le rôle de la servante et continue d'être dominée et exploitée. Elle reste à la maison pour s'occuper des tâches ménagères, pour s'occuper des enfants, tout comme on lui a enseigner. De toute façon c'est normal, c'est naturel.

 

Dans les téléromans, c'est quand les femmes préparent les repas qu'elles sont bien dans leur peau, qu'elle joue leur rôle naturel. Les femmes dans les téléromans sont non seulement encore confinées à leur supposé rôle naturel, qui est celui de ménagère et de mère, mais aussi sont-elles des objets de consommations pour des hommes forts, virils, dominants et méprisants à leur égard. Ce qui nous donne une image de dépendance et de soumission des femmes par rapports aux hommes. Fort heureusement grâce à la pression populaire ces images changent, mais le combat doit continuer.

 

Les femmes à la télévision doivent se marier pour accéder au bien être matériel et se soumettre à leur mari, à l'homme qui veut dominer. Sinon l'image que donne la télévision est celle d'une femme qui doit travailler pour avoir une certaine indépendance, mais qui en plus, doit tout se taper le travail de ménagère et de mère sans avoir nécessairement de l'aide de leur compagnon. Comme vous voyer à la télévision il n'est à peu près jamais question que les femmes soit l'égal de l'homme. De toute façon lorsqu'on en parle c'est souvent pour finir par dire que la situation ne peut pas vraiment changer, que c'est normal que la femme fasse tout le travail de la maison et soit tendre et fidèle à son époux.

 

Dans ce sens là la télévision tend à maintenir les rapports sociaux tels qu'ils sont et en cela, elle reproduit l'idéologie dominante. La télévision nous fait croire que c'est en allant à l'école, en travaillant fort ou en se mariant qu'on réussit à se sortir de la misère (lorsqu'il est question de la misère, lorsqu'ils osent en parler). Lorsque l'on sait qu'il n'y a pas 20 % des étudiants à l'université qui proviennent des milieux populaires. Lorsque l'on sait qu'un ouvrier peut travailler plus de trente ans dans la même entreprise sans même devenir contremaître. Lorsque l'on sait que les enfants d'ouvriers ou d'assistés sociaux se marient toujours entre eux. On peut se demander si c'est vraiment l'image de la réalité que nous présente la télévision.

 

À la télévision il n'est jamais question de crise du logement, de démolition ou de maison insalubre. Il n'est jamais question du travail en usine, de cadence, de petite paye, de manque d'argent. Il n'est jamais question de syndicat, ou de grève, ou de manifestation. Il n'est jamais question de maladie industrielle, de sous alimentation, de problèmes de santé relié aux conditions de vie. Il n'est jamais question de l'exploitation de la classe ouvrière, de problème de chômage ou d'assisté-sociaux. Il n'est jamais question non plus que l'on s'organise contre l'exploitation du patron Il n'est jamais question que l'on s'organise par des garderies, par des cliniques populaires, des coopératives alimentaires. Il n'est jamais question de conscience de classe, de luttes ouvrières et populaires pour renverser ces rapports d'oppression et prendre le pouvoir pour enfin décider de nos conditions de vie.

 

La télévision masque nos conditions réelles d'existante et nous fait rêver à la vie de château. Mais c'est rêves là ne sont pas innocent. Ce sont des rêves de bourgeois, des rêves de patrons, ce sont des rêves où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et pendant que l'on rêve, nous ne songeons pas à nous organiser et nous ne nous organisons pas. La télévision que nous avons présentement représente le point de vue de la minorité dirigeante et elle est faite pour entretenir et maintenir l'État bourgeois.

 

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