J’ai toujours vécu dans les environs de Kislev, une cinquantaine
de kilomètres au nord, et la région et ses habitants me sont familiers.
Cependant, j’ai dû, pour des raisons personnelles, rejoindre Kislev, où
je ne connaissais que le temple de Sigmar et le service des impôts. J’y
ai tout de suite fait la rencontre d’un groupe de personnages assez disparate.
Ils venaient d’assister à une exécution publique, et le hasard a fait que
nous nous sommes tous retrouvés dans la taverne de Mar, laquelle a d’ailleurs
brûlé très peu de temps après. Je vais vous parler de cette galerie de personnages
hauts en couleurs. |
Que penser de Nicklaus ? A vrai dire, je ne l'ai que très
peu côtoyé. Il parait qu'il passe ses nuits à étudier pour devenir médecin.
Certes le pays a besoin de médecins pour les temps obscurs qui s'annoncent,
mais je ne sais pas si ses activités sont réellement pures ; bien sûr, la
suspicion égare les esprits, mais la lueur qui brille au fond de ses yeux
n'est pas celle du feu sacré des médecins. |
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Autre personne de ce groupe d’amis, Boris est un bon gars, et sa vision
de la vie est globalement plus saine que celle de la plupart des gens. Et
puis, bon, il est encore plus costaud que son ours, alors autant s’en faire
un ami. Qui sait ? Sans doute peut-il se révéler utile de connaître un futur
soldat de la Garde de Kislev. En cas de coup dur, Brun n’est pas le genre
de gars à vous abandonner ; ni à fuir la bagarre, bien sûr. Il peut même
être un ami agréable, si l’on arrive à supporter sa bêtise, bien sûr. Mais
après tout, Sigmar aime les âmes simples… |
Quant à Marmorion, il est sur la mauvaise pente. Evidemment, après ce
qu’il a vu pendant la guerre, il est devenu froussard et faible, mais je
suis sûr qu’il est récupérable, s’il arrête ses petits trafics minables
et se décide une bonne fois pour toutes à affronter sa peur face à face.
Et puis, il est tellement laid qu’il arrivera peut-être… à lui faire peur
! Blague à part, je pense que l’incendie de sa taverne ne peut que le remettre
dans le droit chemin, si quelqu’un l’aide dans ce sens. Mais il a déjà refusé
mon soutien. |
Cali, une amie de Mar, Anna et Nicklaus, est une fille très discrète
; à vrai dire, je ne l’ai vue qu’une fois, et elle m’a paru aimer s’amuser,
mais les derniers événements en ville l’ont sans doute impressionnée au
plus haut point, puisqu’elle reste désormais cloîtrée chez elle. Elle ne
va certainement pas se faire remarquer dans les semaines qui viennent, parce
que le sang va bientôt couler à flots. Elle n’est pas la fille de la situation.
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On m’a parlé d’une certaine Esmeralda, une voyante qui marchande ses
charmes sur la place du marché. Comme c’est la fête dans la ville (malgré
le couvre-feu et tout le tralala), on va sûrement la voir réapparaître.
Mais venez plutôt me voir si vous voulez des prédictions de qualité ! |
Aux alentours de Kislev, on a signalé de nombreux mouvements de rôdeurs
qui viennent flairer les bons coups. Le bruit court que l’un d’eux, un certain
Grégore, aurait réussi à s’introduire dans la ville sans se soumettre au
contrôle des entrées. Depuis mon enfance passée dans les sous-bois au nord
de Kislev, j’ai beaucoup d’affection pour les rôdeurs, qui m’ont appris
à survivre dans la nature, et connaissent le pays mieux que quiconque. Sigmar
les aime, car ils sont les vrais vigiles de l’Empire, et ne détestent rien
plus que le chaos, les orcs et toutes ces races d’abatteurs d’arbres. Mais
que vient donc faire un rôdeur dans une grande ville comme Kislev ? |
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En revanche, il y a un métisse de l’Est qui est entré légalement
en ville. Il s’appelle Chen, j’ai eu l’occasion de le rencontrer. Il a l’air
de vouloir se renseigner sur l’histoire de la ville ; en tout cas, il est
très actif. Je ne lui ai pas parlé assez longtemps pour en savoir plus.
Le visage des asiatiques s’offre moins facilement à la lecture que celui
de nos concitoyens. Mais ce petit père tranquille a une idée derrière la
tête, c’est certain. |
J’ai également rencontré quelques clochards de la ville, puisque
je suis sans logis à Kislev. Quand ils se sont aperçus que je n’avais pas
le sou et que je n’avais aucune intention de leur voler quoi que ce soit,
ils m’ont accepté parmi eux, et j’ai pu gagner leur confiance. Ils sont
roublards et chapardeurs, mais leur cœur est simple. Depuis quelque temps
l’inquiétude les gagne, car les événements de la ville les concernent directement.
Un certain Kedril, ancien bagnard que tout le monde appelle Sirotkine, m’a
dit qu’il s’était trouvé nez à nez avec un skaven en pleine nuit. Ses jambes
en tremblent encore… En tout cas, cela confirme de manière certaine que
le chaos est de retour.
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