Chaos
Ce
soir les gens vont vites.
Dans
les chambres on entend plus que...
les
bruits de la rue qui...
s’évitent,
s’effritent, qui s’agitent
La
sirène réveillent les lumières
Allument
les télés, sonnent les téléphones
Les
yeux ensommeillés n’ont plus de paupières
Même
les voitures klaxonnent des prières,
Ce
soir c’est le chaos, la misère
Dans
l’atmosphère des courants d’air
On
court, on crie, on pleure
Mon
Dieu que ça vit … quand ça meurt
Les
balles perdues
Trouvent
leur errance
Des
corps sont retenus
Par
leur portance
Des
fruits sur les pavés, la nuit toute écrasée.
Pleure
sur les corps, des feuilles incendiées
Les
vieilles maisons sont en bris de verre
Les
immeubles en cimetières tout est à l’envers
La
mort en bandoulière surgis de la poussière
On
a pas plus beau, on a plus laid, on a rien pu faire.
Des
femmes enceintes, en cire, se désaniment
Se
passent, de tombeau en tombeau, le flambeau,
Des
hommes de pleurs sortent, se désarment
Se
font mourir, tombent dans l’eau, tombent de haut,
Vient
l’accalmie, la nuit finie, le soleil brûlant
Sur
une ville en pleure, en vieille peau de serpent,
On
a pas de mots pour les enfants, pour nous mentir
On
a su que le pire, on a rien su nous dire …
Al,
le 29 avril 2005