Né en France en 1740, mort 1814, Donation Alphonse François, Marquis de Sade, dit le « Divin Marquis », est l’inspirateur premier du magazine ACEPHALE, ainsi que de sa forme particulière de spiritualité athée. Voici ce que l’on pouvait en lire dans le troisième numéro de la revue :
"Le Divin Marquis est l'Unique. Il est le phare de ce monde. Il est l'unique génie. Il est l'absolu. La totalité. Après lui rien n'est comme avant lui. Sans lui ce monde ne mériterait pas une seconde d'attention et d'existence. Le Divin Marquis est le philosophe enfin réalisé. De l'homme total sadien au surhomme nietzschéen jusqu'à l'acephale-dyonisos - l'homme sans tête - la même volonté, la même passion du dépassement de l'homme, de la raison, dans l'extase, l’excès et le rire. Le même constat de la fin de l'homme - de son irrésistible fin. La catastrophe n'est pas devant nous, elle est déjà passée. La culture de l'apocalypse, nous y sommes certes, mais de manière inversée à ce que l'on voudrait nous faire croire. Nous sommes les derniers hommes. Et à ce titre nous devons à l'Avenir de disparaître. La décomposition totale - voila le seul programme qui se puisse concevoir. Il ne s'agit pas d’être d’accord ou non, le mouvement est irréversible : nous allons vers l'esclavage absolu. Et, comme dit si bien Nietzsche : « (s') il se forme une classe d'esclave, faisons en sorte qu'il se forme aussi une noblesse », « une noblesse du crime » ajouterait le Marquis. "
Le Divin Marquis s’est dilué dans les veinules
des nouveaux collaborateurs. Il reste présent parmi nous, inspirant nos
gestes et nos pensées. De lui nous avons appris le mépris absolu
de la basse humanité, de la vertu et des lois. Peu nous chaut un monde
dans lequel la pensée est prostituée à la morale et aux systèmes
de contrôle les plus dérisoires et dégradants. La Vie sur
Terre est une longue suite de crimes sanglants, d’ extases
clandestines, d’expériences démoniaques et de haines
farouches…Sade nous apprend que ceci est notre monde, qu’il
s’agit d’en jouir, non de le déplorer. Ce qu’il
s’agit d’éloigner de nous, ce sont les avortons modernes,
les esclaves du lien social