Émile Gilliard et Hortense Gilliard (Montès)
et Irène(Jeanne)
Emile Gilliard était d'origine de Charleroi, en Belgique. Il immigra à St. Claude, au
Manitoba durant l'année 1892, à l'âge de 23 ans. A cet endroit, il connut Florian
Montes, originaire du Puys, en France. C'était un officier durant la guerre Franco-
Germanique de 1870, quand la France perdit l'Alsace et la Lorraine. Il y a encore
un souvenir de Grandpère Montes; son bâton d'officier en ébène.
En 1902, à St. Claude, Emile Gilliard prenait comme épouse Hortense Montes, l'aînée des
filles de Florian, âgée de quatorze ans. Ils se sont établit sur une ferme pour faire
l'élevage de chevaux et des bêtes à cornes. En 1906, ils achetaient une terre à Howell,
maintenant nommé Prud'homme en Saskatchewan. La terre était à quatre miles à l'ouest du
village. Ils y restèrent durant trois ans. La sécheresse fut telle que les animaux
n'avaient plus de foin, donc ils ont déménagé à St. Front. Ils se sont acheté une autre
terre et ils se sont établit à St. Front. Mais durant la première année, ils perdirent
deux tiers de leurs troupeau à cause de la pluie. Donc en 1912, ils retournèrent à
Howell. Le voyage du retour se fit par chariot recouvert. Cela leur a prit trois
semaines.
La famille consistait de M. et Mme. Emile Gilliard, Jeanne et Rose nées à St. Claude,
Manitoba, Germaine née à Prud'homme, Saskatchewan et Emilie née à St. Front,
Saskatchewan. Maman allait vendre la crème à la crémerie de Vonda. La distance était de
sept miles et elle fit le voyage avec des chevaux. Avec l'argent, elle achetait
l'épicerie pour la famille. En 1914, papa défonça une première partie de sa terre et
devient par le fait même un agriculteur. La famille augmenta: Emile naquit en 1914,
Jean naquit et décéda en 1916, Antoinette naquit en 1922 et Gaston en 1925. La famille
a eut beaucoup de prospérité de 1920 à 1930. Ils avaient un bon troupeau de vache. Une
fromagerie ouvrit ses portes à Prud'homme. Donc nous pouvions vendre le lait à meilleur
prix sans que cela occasionne plus d'ouvrage. Il faut se souvenir que c'était durant la
grande sécheresse. Nous devions prendre la récolte pour nourrir les animaux.
Durant toute ces années, nous avons été chanceux d'avoir une école de campagne à un
mille et demi de la ferme. A Buffer's Lake School, les enfants ont reçu un enseignement
en français et en anglais avec une demi heure de religion. L'église était à quatre
mille. Tous les dimanches, nous nous levions plus de bonheur que les autres jours pour
faire les travaux nécessaire de la ferme et ensuite nous attellions les chevaux et nous
allions à la messe.
Tout le travaille de la ferme se faisait avec des chevaux. Les enfants aidaient dans
les champs. Nous avions tous appris comment traire les vaches et comment manier les
chevaux. Durant le temps de la moisson, les voisins venaient nous aider. Les cuisiniers
se levaient à quatre heures pour faire le déjeuner et ils ne se couchaient pas avant
minuit. Une chance que cela ne dura pas longtemps, trois ou quatre jours avec un beau
soleil. Si nous avions de la pluie, les cuisiniers devaient nourrir dix à douze hommes
durant tout le temps que cela prenaient pour que la récolte soit assez sèche pour
continuer de moissonner.
En 1940, les filles étaient tout mariée et demeuraient dans leurs propre maison. Emile
et Hortense ont prit leurs retraite et ils sont morts entre 1940 et 1950.
The Gilliard Family History
by Mrs. Émilie Florizone (Gilliard)

Émile Gilliard, originally from Charleroi, Belgium, immigrated to St. Claude, Manitoba, in 1892, at the age of 23. There he became acquainted with Florian Montès, from Le Puis, France, an officer who took part in the Franco-German war of 1870, when France lost the progressive provinces of Alsace and Lorraine. There is still a souvenir of Grandpa Mont&s; his officer's bâton made of genuine ebony.
In 1902, at St. Claude, Émile married Hortense Montès, Florian's eldest daughter, aged fourteen. They settled on a farm raising cattle and horses. In 1906, they bought land in Howell, now Prud'homme. Their "script" was four miles west of the village. They continued their ranching enterprise for three years. The country became so dry, there was not enough grass for the cattle's subsistance, so they moved to St. Front, purchased land, and tried to settle there; but that year there was so much rain and the land was so wet that they lost two thirds of their cattle, so in 1912 they returned to Howell by covered wagon. They were three weeks on the road.
Now, the family consisted of Mr. and Mrs. Gilliard, Jeanne and Rose born in St. Claude, Manitoba, Germaine, born in Prud'homme, and Émilie born in St. Front. There was real hardship for them for a few years. Mother hauled cream with horses, summer and winter, to the Vonda Creamery, seven miles away. It bought groceries for the family. In 1914, Dad broke the first track or strip of land and therefore became a wheat grower. The family increased. Émile was born in 1914, Jean in 1916 died, the same year, Antoinette in 1922 and Gaston in 1925. During the 1920's there was more prosperity and by the 1930's they had a good dairy herd. A cheese factory opened in Prud'homme so we were selling milk, less work and more money. We must remember it was the "dirty thirties", it was so dry, the grass so scanty, not enough to feed the cattle; therefore, they had to cut the crop down to feed them.
All these years, they were fortunate to be close to a school, Buffer's Lake, only one and a half miles away, where the childdren got their education. English, French and Religion. Church was four miles away. With horse and buggy, it was a long ride, so it was up early in the morning doing chores and hurry lest we would be late for church.
All the field work was done with horses. The children all helped in the fields. We were all trained young in milking cows as well as driving as many as eight-horse gangs on the machinery. The only time we had outside help was threshing time. Then, every one especially the cooks were up at four o'clock in the morning and very seldom getting to bed until midnight. A good thing it did not last too long, three or four days, unless we were unfortunate enough to get a shower, then you had to feed the whole crew of ten to twelve men and their horses until it was dry enough to resume thereshing.
By 1940, the girls were married and had homes of their own, Émile and Hortense retired to Prud'homme and passed away a few years later.
|