Le sept mars 1861, à l'ombre de la Grande Chartreuse, naissait, au sein d'une famille foncièrement chrétienne, Joseph Bandet.
Quelques terres et un petit troupeau formaient tout l'avoir de la famille. Aussi le jeune Joseph fut-il initié de bonne heure aux rudes travaux champêtres. Il grandit ainsi sous la vigilance paternelle jusqu'à l'âge de 15 ans.
La rencontre providentielle d'un Frère éveilla et dirigea en lui l'idée de vie religieuse active. Ses généreux parents accueillirent avec joie ses premières ouvertures de coeur sur sa vocation."Oui, mon enfant, je te donne à la Sainte Vierge",lui dit sa mère. Cette vaillante chrétienne lui donna un autre de ses enfants qui s'appela Frère Joseph-Patrice.
Quelques mois plus tard, Joseph entrait au noviciat des Petits Frères de Marie et, le 25 mars 1877, il devenait religieux sous le nom de Frère Marie-Barnabé.
A la sortie du noviciat, il fut chargé du soin du temporel, emploi dont il s'acquitta avec un rare savoir-faire.
Mais le jeune Frère Barnabé rêvait d'un dévouement plus complet.Il sollicita à diverses reprises et obtint, de ses Supérieurs, de partir pour les Missions et pour la Nouvelle-Calédonie.
Débarqué à Nouméa en janvier 1890, il exerça successivement son zèle à Lifou, Pouébo, Vao et Païta , remplissant tour à tour les emplois les plus divers, auprès des enfants dont il savait se faire respecter et aimer par une discipline paternelle et une grande dignité.Très habile de ses mains, il rendit de grands services dans toutes les maisons où il fut placé.
Partout, le Frère Marie-Barnabé s'est fait remarquer et estimer par une piété sincère, un grand amour pour la Sainte-Eucharistie et une dévotion particulière à Saint Joseph.
Doué d'une voix ample, souple,harmonieuse,il s'en servit pour la formation des élèves et la gloire de Dieu.
Atteint d'une maladie de coeur qui le conduisit une première fois aux portes du tombeau, il se rétablit grâce au diagnostic sûr et aux remèdes énergiques du médecin-chef d'alors.Il continua de faire la classe tout en étant astreint à un régime sévère.Mais la maladie continuait sourdement son oeuvre et elle eut raison de la forte constitution du Frère Marie-Barnabé; Il faisait la classe la veille de sa mort. Nul doute que le Bon Maître ne lui ait dit: Euge serve bone et fidelis....
Il a été accompagné à sa dernière demeure , au cimetière de Païta, le 8 mai 1931, par ses Frères en religion et une assistance émue qui priaient pour lui.
Que tous ceux qui ont bénéficié de son dévouement ou ont apprécié les services qu'il a rendus prient aussi pour le repos de son âme.
RIP
Un gros merci au Fr. Jean-Paul Delesalle. C'est lui qui m'a fourni toute l'information sur cette page.
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