La cristallomancie, autrement dit, la divination par le cristal, en l'une des plus ancienne et naturelle des méthodes de divination.

À l'origine de la cristallomancie, l'eau était le moyen dans lequel on voyait les nuages. Les magiciens et les devins grecs plongeaient un mirroir dans l'eau des fontaines ou des sources sacrées pour y lire les présage. En Chine antique, on utilisait des mirroirs de bronze poli, décorés de symboles mythiques, cosmologiques et astrologiques, pour y trouver les reflets de démons que l'on invoquait.

L'apparition de ce que nous appelons aujourd'hui la "boule de cristal", est beaucoup plus récente. Elle date du milieu du XIIIième siècle, dans la France médiéval. Elle étai sans doute importée d'Orient, où le métier de cristallier, l'orfèvre qui taillait les pierres de cristal, s'organise. Pierre Clouet était ainsi un célèbre cristallier qui orna le trône de Jean II le Bon, roi de France. Mais le cristal de roche, ou de quartz, était utilisé depuis la plus haute Antiquité pour fabriquer des objets précieux ou sacrés.

Enfin, pourquoi l'homme a-t-il taillé le cristal en forme de sphère ? Tout simplement parce que il s'agit d'une forme du cercle qui, symboliquement, représentait la figure de la perfection absolue et le monde manifesté dans sa totalité.

Quant au cristal, il est considéré comme l'instrument naturel que les Dieux ont mis à la dispositions des hommes pour qu'ils puissent entrer en communication avec eux. (Communication entre le visible et l'invisible).

Ainsi, la sphère et le cristal réunis, ils s'agissait d'une forme sacré et magique et un véritable rituel s'était organisé autour de l'utilisation de la sphère de cristal. On ne devait la consulter qu'en de rares occasions, dans des circonstances exceptionelles, dont les grands principes étaient les suivant :

° la sphère utilisée devait être en cristal de roche ou de béryl - dite pierre de lune -, d'une pureté parfaite, ne contenant ni bulle et ni tâche ;

° lorsqu'elle n,était pas utilisée, il fallait laisser la sphère à l'abri de la lumière du soleil, qui pouvait détruire les vertus et entacher la pureté du cristal. En revanche, il était conseillé de laisser la clarté lunaire s'y réfléter ;

° la sphère de cristal devait être exposée dans un lieu secret, connu du seul cristallomencien, au nord, à température constante et tempérée ;

° le cristallomancien interrogeait la sphère exclusivement la nuit, en période de lune croissante ou lors de la pleine lune, en présence du seul consultant, dans le plus grand silence, sans jamais toucher le cristal. Il y voyait des nuages aux formes variées, des symboles qu'il interprétait selon un code particulier, et parfois des évènements qui, selon qu'ils apparaissent à l'avant, à l'arrière, à droite ou à gauche de la sphère, avaient une signification différente.









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