Le jardin secret de Michou 

FRISSONS DE PLAISIR

 

Mes premières rencontres avec MB, un amant de rêve :

Par manque de sommeil, j’ai les paupières qui collent. J’ai la tête dans les nuages. Je me sens heureuse, comme rarement je l’ai été dans ma vie, même si tout mon être me laisse savoir que MB me manque terriblement. Vous l’avez deviné! Je vis un coup de foudre.

Tout à commencé une semaine plus tôt, le dimanche 14 octobre 2007, alors qu’un message m’avertissait que quelqu’un, membre d’un site de rencontre, avait cherché à entrer en contact avec moi.

Après avoir consulté le profil affiché par mon correspondant, je ne débordais pas d’enthousiasme envers cet homme, d’un certain âge, résidant dans la région de Montréal. Mais, dans un laps de temps de quelques heures seulement, nous nous sommes retrouvés en train de clavarder sur MSN Messenger.

J’ai su, alors, qu’il résidait dans la région de Québec. J’avais une invitation pour aller prendre un café au resto et une autre pour prendre des vacances avec lui. Puis, mon petit cœur commença à battre à un rythme qui me donnait le vertige. Cet homme, qui utilisait le pseudonyme de MB, était tout simplement attachant et presqu’irrésistible.

Au cours des jours qui ont suivi, nous avons établi un record pour le nombre d’heures passées ensemble, à communiquer par l’entremise du réseau internet. Puis, nous nous sommes fixés rendez-vous pour le jeudi soir suivant, dans un restaurant Normandin.

Plus le jour du rendez-vous approchait, plus je me sentais nerveuse et atteinte de mes habituelles crises de manque de confiance en moi. MB avait beau me rassurer mais je savais bien que je commençais à rêver qu’il devienne amoureux de moi, ce qui n’avait à peu près pas de chances de survenir.

En effet, toutes les personnes qui, comme moi, sont moitié femme / moitié homme savent très bien que presque tous les hommes qui s’intéressent à nous ne désirent que réaliser un fantasme sexuel et c’est aussi vrai, même à mon âge. Il ne leur vient surtout pas à l’esprit de devenir amoureux de l’objet de leur convoitise. De plus, dans mon cas particulier, j’ai souvent eu l’impression que les hommes qui en sont à leur première aventure avec un travesti, ce qui était le cas de MB, ne me reviennent pas pour une deuxième rencontre.

C’est dans cet état d’esprit que, le jeudi après-midi, je me suis préparée pour notre rendez-vous. Contrairement à mon habitude, dans de telles circonstances, je me suis vêtue de manière très très ordinaire et sans recherche d’élégance. Mais, comme il m’est arrivé à plusieurs reprises, dans ma vie de femme, j’étais nue sous ma jupe. MB avait aussi eu cette fantaisie. Mon cœur battait à un rythme endiablé. J’avais peur qu’il manque un de ses battements. Mais j’avais aussi l’impression de me rendre à l’abattoir.

En dépit de mon état d’esprit et, fait rare dans ma vie, je suis arrivée la première au resto, MB arrivant quelques minutes après moi. Dès qu’il eut pris place en face de moi, la « glace » a été brisée presqu’instantanément et je suis devenue très calme. J’ai eu très rapidement l’impression qu’il était bien l’homme que j’avais imaginé pendant nos conversations des jours précédents.

C’est un homme extraordinaire, intéressant par ses expériences de vie, par son émotivité mais, surtout, par sa sincérité.

Ceux qui me connaissent bien auront de la difficulté à me croire mais, il ne s’était écoulé, tout au plus, qu’une heure et demi que, déjà, je me retrouvais à son domicile. En moins de quelques minutes, par la suite, mon maquillage était en ruine (il embrase comme un dieu) et il ne me restait plus pour camoufler mon corps que ma brassière, une petite gaine, mes bas et mes talons hauts (Non! Contrairement à la chanson populaire, ce n’est pas « suffisant pour être aimée », dans mon cas mais, ce soir-là, ça l'a été).

Ce corps, que j’ai toujours détesté, ne me préoccupait maintenant plus que lorsque tous mes membres frissonnaient de plaisir, sous l’assaut incessant des caresses de MB. Cet homme avait déjà commencé à faire de moi une autre femme. Ce corps n’était maintenant plus qu’un objet de plaisir, pour mon propre plaisir. MB m’a même convaincue que ma bouche le faisait jouir comme si j’étais devenue une experte en la matière (hihihi).

En passant, le coquin, avait deviné mes goûts en matière de vin et avait pris la peine de mettre au frais une bonne bouteille de Chablis. Il m’a surprise et ravie en me complimentant sur l’élégance de mes chaussures, alors que j’étais sous l’impression que ce genre d’accessoire le laissait complètement indifférent. Mais ma plus grande surprise aura quand même été qu’il puisse me faire jouir pendant des heures, avec des pointes de jouissance qui me tiraient presque les larmes aux yeux. Pas besoin de vous expliquer, alors, que je n’ai pas résisté longtemps, lorsqu’il m’a proposé de partager son lit.

Le lendemain matin, avant qu’il ne fasse complètement jour, je me glissais hors du lit pour m’en retourner chez moi, pendant que mon amant dormait. Plus tard, dans la journée, il m’a grondé pour ne pas lui avoir donné un baiser, avant de le quitter. Mais je me sentais alors incapable de lui laisser comme souvenir de notre première nuit d’amour mon visage tout barbouillé.

Je venais de vivre une aventure à laquelle la plupart des filles de mon genre rêvent, à un moment ou un autre de leur vie, mais refuse d’y croire parce que réservé exclusivement à une infime proportion d’entre nous.

La seule ombre au tableau ayant été l’aveu de MB que je ne pourrais jamais espérer être vue en public en sa compagnie. Même si je pouvais parfaitement comprendre ses raisons, je n’ai pu m’empêcher d’en déduire qu’il avait honte de moi et j’en ai eu le cœur brisé, au moins pour quelques instants.

Petite anecdote amusante survenue au cours de cette nuit-là. Après que j’eus retrouvé mes vêtements, éparpillés un peu partout dans la maison, tant bien que mal, dans le noir, je me suis habillée. Mais je n’arrivais pas à attacher les courroies qui entourent mes chevilles et qui servent à maintenir mes chaussures à mes pieds. Sans elles, impossible de descendre les nombreuses marches des escaliers qui conduisent à mon auto, dans la rue. En plus, il pleuvait dehors et l’idée de marcher pieds nus dans l’eau m’horrifiait. Il m’a fallu ce qui m’est apparu comme trente minutes et la consommation d’au moins deux cigarettes avant de, finalement, nouer ces courroies. Au moment de refermer la porte d’entrée, MB ronflait toujours (hihihi).

Le lendemain, vendredi, il m’a invité à souper pour visionner, avec lui, un combat de boxe intéressant. J’ai accepté son invitation sans aucune hésitation.

Au cours de nos conversations, survenues dans la journée, je me suis rendue compte que MB avait encore envie de m’accompagner à une soirée fétichiste, à laquelle j’avais convenu d’assister seule, le lendemain, samedi. J’ai, alors, entrepris les démarches nécessaires pour qu’il puisse assister.

En fin d’après-midi, le trajet pour me rendre à la résidence de MB est devenu un véritable cauchemar. J’ai paniqué et j’ai dû me résoudre à appeler à l’aide pour qu’il vienne me chercher. Résultat : je suis arrivée chez lui avec plus d’une heure de retard. Mais, une fois rendue, j’ai été immédiatement inondée de baisers et de caresses. De sorte que mon énervement s’est vite transformé en enchantement.

Je portais, pour l’occasion, la robe qu’il avait choisi et il a semblé heureux de me la voir porter. C’était une robe d’été en tissus léger bleu pâle, que l’on ne porte que lorsqu’il fait chaud. Intérieurement, cela me faisait rigoler un peu. Mais, vous savez comment sont les hommes. Ce genre de détail leur passe carrément par-dessus la tête (hihihi). Il faut que je vous avoue, cependant, que je ne l’ai pas eu sur le dos très longtemps, cette robe d'été.

En effet, avant que les boxeurs ne fassent leur apparition à l’écran, je l’ai remplacé par un petit babydoll noir et j’ai chaussé une paire de mules à hauts talons, ornées de marabout. Mon but inavoué en me munissant de ces accessoires ayant été d’enrober mon corps d’une manière plus agréable que la nudité dans laquelle j’avais passé plusieurs heures, la veille. Je crois, aussi, que mon petit babydoll a eu ses instants de gloire auprès de MB car, le lendemain, il m’a demandé si je l’avais encore avec moi (hihihi).

Ainsi vêtue, il avait libre accès à mon clito, une partie de mon corps qu’il semble particulièrement affectionner. Et accès il y a eu, vous pouvez me croire. Dire que, pendant la plus grande partie de ma vie, je m’en serais facilement passée. C’était sans savoir qu’un jour il me procurerait des jouissances tellement intenses et qu’il me servirait même d’attrait auprès de mon amant.

Maintenant, je suis sûre que vous voulez savoir si le boxeur favori a remporté le combat? La réponse c’est oui. Je l’ai su parce que MB ne m’a pas amené dans son lit tant que le combat n’a pas été terminé.

Ne croyez pas qu’il m’a laissé mourir de faim, non plus. Il m’avait préparé de délicieux amuse-gueules thaïs ainsi que mon croque-monsieur favori. Le tout bien arrosé de Chablis. Et, pour finir, un délicieux café expresso. Il m’a emballé les desserts pour que je les apporte chez moi, car nous n’avons pas eu le temps de les bouffer avant que le combat ne se termine (hihihi).

Bien sûr, au cours de cette deuxième soirée passée ensemble, MB m’a encore inondée de caresses et m’a fait jouir peut-être encore plus intensément que la veille (est-ce possible). Ses caresses sur mon corps sont faites d’une manière tellement amoureuse. Même le jour suivant, rien qu'à penser aux sensations de plaisir ressenties la veille, mon corps se mettait à vibrer de nouveau.

Mais il m’a aussi fait vivre un tas d’émotions nouvelles. Aussi, cela nous a permis de nous découvrir encore davantage (autant au sens propre qu'au sens figuré). Et, ce qui est le plus merveilleux pour moi c’est que cet homme a su faire en sorte que je me sente comme une femme intéressante, belle et désirable. Un sentiment qu’aucun autre homme avant lui n’avait réussi à susciter chez moi à un tel niveau d’intensité. Je crois que c’est cette sincérité qu’il dégage qui a produit un tel effet chez moi.

Samedi matin, je me suis réveillée, chez moi, toute courbaturée et me sentant vraiment moche. Pourtant, j’aurais tellement eu besoin de me sentir belle et désirable pour accompagner MB à notre première sortie publique : la soirée fétichiste dont je vous ai parlé plus tôt. Il faut comprendre que les gens que nous allions y rencontrer représentaient un monde nouveau pour lui et il se sentait nerveux.

Tant que j’ai cru que j’allais assister à cette soirée seule, je planifiais porter une petite robe de vinyle noir, très courte et moulante, qui ne convient pas du tout à mon corps et qui me donne des allures de « fille facile ». Mais, dans le but de plaire à MB, j’ai plutôt opté pour une longue robe noire, beaucoup plus élégante. Seule fantaisie, il a voulu que, sous cette robe, mon sexe soit emprisonné dans un appareil de chasteté, sans petite culotte.

Lorsque, à l’endroit convenu, je me suis stationnée à côté de sa voiture, il m’a gratifiée d’un superbe sourire. Ma confiance revenait! Et, aussitôt que j’ai pris place sur le siège, à côté de lui, ses mains ont relevé ma robe et j’ai, tout de suite, été inondée de caresses. Mon appareil de chasteté s’est détaché de mon sexe (bon débarras) mais je me sentais de nouveau belle et attirante.

Au party, j’ai retrouvé plusieurs personnes que je n’avais pas vues depuis des mois. Je me suis fait faire plein de compliments, incluant sur mon rouge à lèvres (décidément il va falloir que j’en trouve un autre bâton car il a tellement de succès). MB, particulièrement doué d’entregent, semblait s’acclimater relativement bien dans ce nouveau monde. Mais, vers le milieu de la soirée, un incident mineur (mais majeur pour lui) est survenu. Là, il a déchanté et nous avons quitté le party.

Je me sentais désolée qu’il ait eu à subir ce contretemps. Mais, d’un autre côté, cela n’a pas eu tellement d’importance puisque nous nous sommes retrouvés chez lui, quelque temps plus tard. Et, là, laissez-moi vous dire que j’ai été encore comblée.

À titre d’exemple, pendant que nous étions debout et qu’il m’embrassait et caressait mon petit clito, je me suis permit de passer mes bras autour de son cou, ce que j’avais hésité de faire jusqu’à ce moment-là. Très rapidement, par la suite, je me suis retrouvé étendue sur un divan pendant qu'il prenait mon sexe entre ses lèvres.

À la fin de la soirée, nous avons eu notre petite séance de domination privée, lorsque je me suis laissé menotter mes poignets dans mon dos et que, agenouillée sur un coussin, ma bouche a servi à donner du plaisir à mon « tortionnaire ».  J’avais vraiment envie de montrer à MB que je voulais me donner à lui complètement car je me sentais si heureuse d’être « utilisée » ainsi. D'autant plus, qu'à se moment-là, il aurait pu difficilement me cacher que cela l'excitait énormément que je me donne à lui de cette manière. Croyez-vous vraiment que j'avais besoin de plus d'encouragement de sa part?

Mais, au cours de la soirée, un moment tragi-comique est survenu. M’ayant exprimé un témoignage qui m’a rendue particulièrement émotive, je n’ai pu retenir mes larmes. Je m’en voulais de réagir de la sorte, devant lui, mais, en même temps, j’étais préoccupée par le fait que mes larmes puissent ruiner mon maquillage. Lorsque je lui eut expliqué ce qui me préoccupait, MB a bien rit et moi aussi, pendant que mes larmes continuaient à couler.

À la fin de la soirée, lorsque j’ai quitté MB, j’avais le cœur serré. Je venais de vivre, au cours de la dernière semaine et, plus particulièrement, au cours des trois derniers jours, une des plus belles périodes de ma vie. Je ressentais qu’il existait de grandes possibilités que je revois MB. Mais, je ressentais aussi que ce pourrait être notre dernière rencontre.

Comme je l’ai mentionné au début, le lendemain, dimanche, ça été un peu difficile. MB me manquait énormément et j’aurais désiré qu’il ait emprisonné mon sexe et conservé la clef avant de me laisser aller, la veille. Cela m’aurait donné l’impression de lui appartenir et d’être plus près de lui.

Mais, je savais qu’il me faudrait apprendre à vivre sans sa présence. Dans mon esprit de fille qui a toujours manqué de confiance en elle, une pensée revenait me hanter constamment. Vous savez, MB n’est pas un homosexuel et il m’a contacté, à l’origine, pour réaliser un vieux fantasme. J’imaginais donc qu’il était maintenant assailli de remords d’avoir vécu une aventure, qui a dépassé la simple sexualité, avec un homme « déguisé » en femme.

Comme pour chasser cette pensée, je lui ai transmis quelques messages. Il m’a répondu mais, pour la première fois depuis une semaine, nous n’avons pas eu de véritable conversation de la journée.

Au déjeuner, au McDo, je n’ai pu résister à l’envie de raconter ce que j’étais en train de vivre à la seule personne que je connaisse avec qui je peux me permettre de partager ce genre de chose.

Pendant toute la journée, aussitôt que j’avais un moment de libre, je le consacrais à rédiger le premier brouillon de ce texte, espérant, qu’un jour ou l’autre, il me demanderait, de nouveau, de lui faire lire et saurait que je l’ai fait pour lui faire plaisir.

Et, pendant le Grand Prix du Brésil, le match des Red Sox et la diffusion de « Tout le monde en parle » (des émissions de télé, ce jour-là), j’éprouvais constamment l’envie de téléphoner à MB pour suivre avec lui la diffusion de ces programmes que je savais qu’il regardait. Mais, à aucun moment de la journée, il ne m'a contacté, lui non plus.

Maintenant, qui sait ce que l’avenir nous réserve, à tous les deux. Émotivement, dans mon cas, ça risque d’être assez « rock ’n’ roll » parce que, le lundi matin, il m’a laissé juste un petit signe sur mon ordi et, tout à coup, j’avais des ailes. Puis, plus tard dans la journée, lorsqu’il m’a écrit : « je donne un bisou à ton magnifique clito », personne n’aurait pu faire disparaître le sourire, un peu gêné, de sur mon visage.

Mais, près d'un mois plus tard, après qu'il m'eut fait venir chez lui complètement nue sous mon manteau et qu’il ne m’ait donné aucune nouvelles pendant les cinq jours suivants, je me suis morfondue comme ce n'est pas possible.

En tout cas, si jamais il vous prend l'envie de savoir si cette aventure se continue, jetez un coup d'oeil sur les photos que j'affiche, de temps en temps, sur mon site internet. Elles pourraient se référer à de nouvelles rencontres avec cet amant extraordinaire.

Photos additionnelles :

Les premières photos qui ont été affichées sur mon site apparaissent sur la page (cliquez sur la petite photo pour voir) d'octobre 2007.

Épilogue :

Effectivement, entre le milieu d'octobre 2007 et la fin de février 2008, MB m'a invité chez lui à quelques reprises. Pendant cette période, nos fréquentations ont été plus ou moins espacées. Et, à chaque nouvelle invitation, je la recevais comme une très agréable surprise. Fait à noter, à chaque fois, je lui demandais de m'indiquer s'il avait des préférences sur la manière de m'habiller. Invariablement, il me répondait que, sauf pour un porte-jarretelles et des bas, il voulait me voir nue sous mon manteau.

À cause de ma nudité, je trouvais donc normal qu'il prenne un air paniqué et qu'il insiste pour que j'aille me cacher, chaque fois qu'une personne s'annonçait chez lui ou, même, lorsqu'une fois il m'a demandé de retarder mon arrivée chez lui.

De plus, concernant la fréquence très irrégulière de ses invitations, il la justifiait par son état de santé défaillante, causée par la grave maladie qui s'était déclarée quelque temps après notre première rencontre. Faut dire que ces problèmes de santé ont même nécessité l'abondon de son travail et un déménagement dans un appartement moins dispendieux, vers la fin de février 2008. De sorte que, pendant presque tout le mois de mars 2008, nous n'avons eu que quelques brefs contacts épistolaires.

Mais, le 27 mars 2008, au cours d'une brève conversation sur internet, MB m'a indiqué qu'il mettait fin à notre relation. Je retiendrai de ses derniers mots: "C'est triste".

De mon côté, je ne peux m'empêcher de penser que, malgré toutes ses protestations, il a toujours eu trop honte de moi pour prendre la moindre chance de s'exposer en public en ma présence. Et, je crois qu'un de ses derniers gestes, à mon égard, en dit long sur son état d'esprit.

En effet, juste avant de mettre fin à notre relation, il m'a proposé quelque chose qui m'a laissé un goût amer. Cette proposition a consisté à me rendre chez lui, déguisée en "homme de chantier", pour fixer des pôles à rideaux, dans son nouvel appartement. Pour moi, il devenait clair dans mon esprit qu'il ne voulait même pas prendre la chance d'éveiller des soupçons de la part des autres locataires de son édifice et ça m'a carrément révoltée.

Et, ma déception a été d'autant plus grande que, jusqu'à ce moment-là, j'avais espéré que nous pourrions enfin nous fréquenter sans nous cacher. Cet espoir était fondé sur le fait, qu'ayant dû abandonné son travail, à cause de sa maladie, ma présence à ses côtés ne mettait plus en péril son gagne-pain. Devant son attitude, il ne me restait plus qu'à déduire que son intérêt pour moi ne pouvait être autre que d'ordre sexuel.

Je me doute bien que plusieurs "filles" de mon genre seraient bien heureuses de bénéficier des attentions d'un tel amant. Mais, en ce qui me concerne, j'ai besoin de croire que je suis aimée pour jouir pleinement. C'est un des désavantages de ne pas être un "vrai" gars, je suppose.

Malgré mon amertume, reliée à la fin de cette relation, je ne regrette rien et je retiens plusieurs côtés positifs. En premier lieu. Je trouve quand même extraordinaire, qu'à mon âge, j'aie été l'objet d'une attention aussi soutenue de la part d'un homme très intéressant, même si ça a été seulement mon corps qui l'attirait. Et, à propos de ce corps que j'ai toujours détesté depuis mon adolescence, c'est tout de même valorisant de constater qu'il peut avoir été attirant pour plus qu'une aventure d'un soir. Sans compter que, MB, par ses caresses, a su me faire découvrir des manières de me faire jouir qui m'avaient laissée bien indifférente avant lui.

Cette page profite de l'hospitalité de  

Dernière mise-à-jour: 18 avril 2008

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