Cent mètres de la rue Beauvau, vous possédez le monde.
(Brauquier, poète commissaire de bord aux Messageries Maritimes)

Marseille dans sa région
On peut lire dans l'histoire de la ville (Marseille) par Ruffi, en 1696,
à propos du voyage de François Ier : «Le roi alla aux îles pour voir
un « rinocérot » que le roi de Portugal envoyait à Léon X. Deux
jours après, il partit de Marseille et s'en alla en France.»
A la suite d'un traité de Louis XIV avec le dey d'Alger, les forçats français
d'un bagne barbaresque reçurent l'ordre de se faire inscrire sur un rôle
en vue de leur libération. Un de ceux-ci ne s'étant pas présenté, on lui
demanda s'il n'était pas Français : - Non, répondit-il. Je suis de Marseille !
André Bouyala d'Arnaud,
Évocation du Vieux Marseille,
1990, Page 39
Image Spot du
3 août 1987 à 830 km d'altitude
Etre Marseillais
Mais, être Marseillais - ô bonheur sans égal !
C'est naître en plein soleil, par un coup de mistral
Dans la plus belle ville et sans y prendre garde,
Voir, en ouvrant les yeux, la Vierge de la Garde !
Que l'on soit du Canet ou de la Porte d'Aï,
C'est grandire en tétant un quignon frotté d'ail ;
C'est aimer sans quartier où, niston on fourmille
En jouant à la raie, à morfion, aux billes ;
C'est tailler son école ; aller en tourbillon
Chouner aux Catalans ; faire le bataillon ;
C'est marcher dans la rue plus fier qu'un santibelli
Et montrer aux passants un vaste chichibelli ;
C'est, lorsque l'on devient un jeune, un peu plus tard ;
Etre un type à la coule et aller au pétard ;
C'est aimer simplement nos petites nistonnes
Avec leurs yeux de braise et leurs airs airs de madones ;
Aller au baletti faire les petits pas ;
Filer la rente à Choise entre deux mazurkas ;
Se saper en rupin, se coiffer d'une bâche ;
Faire voir que pour tout on est à la renache ;
Mangea très soou de muscle en passant sur le Quai ;
Avoir du bon pastis dans sa piaule planqué,
Dégotter une rague ou le roucaou y pite ;
Avoir des mouredus, des piades qui s'agitent ;
Savoir faire avec art un aïoli puissant,
Une rouille, un coulis, surtout, avoir l'assent !
C'est aimer le soleil, notre belle Corniche ;
Balader en tramways auprès d'une bibiche ;
Aller au cabanon ; pas forcer le jeudi
Et pour se reposer, l'Alcazar le lundi ;
C'est la mer, la jetée et notre Canebière ;
On a beau la chiner mais elle est là très fière,
Elle commence au Cours pour finir à l'ékin.
Et le ciel le plus bleu lui sert de baldaquin !
Ah ! vous pouvez blaguer les gens de la Provence,
Notre langue est de race, elle tient de France ;
Si l'on met pas les points sur le i en parlant,
Nous les mettons ailleurs quand on est insolent.
«Té mon bon !» «quès aco ?» sont des mots hors d'usage ;
Le Marseillais, peut-être, est simple en son langage,
Mais il est naturel, sincère, honnête et franc
Et ne dit jamais : Noir quand il a pensé : Blanc !
C'est accrocher partout un peu de sa jeunesse
En galéjant toujours et, quand vient la vieillesse
S'en aller lentement d'un pas triste et lassé
Vivant les souvenirs d'un si joyeux passé
Avec sa bonne vieille à qui l'on est fidèle
Puis, un soir sans regrets, c'est fermer la parpelle
Dans ce joly pays aux coins ensoleillés...
Et voilà ce que c'est que d'être Marseillais !
(Fortuné Cadet)
Vieux-Port à la fin du XIXeme
Allez à Marseille, Marseille vous répondra. Cette ville est une
leçon. L'indifférence coupable des contemporains ne la désarme
pas. Attentive elle écoute la voix du vaste monde, et, forte de
son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec
la terre entière. Une oriflamme claquant au vent sur l'infini de
l'horizon, voilà Marseille.
(Abert Londre, 1927)
L'opinion dominante à Marseille était que le meilleur
gouvernement est celui qui laisse aux spéculateurs le plus de
liberté d'action.
(Emile Zola, Les mystères de Marseille.
1867, 3eme partie, ch. X)
Coordonées exactes de Marseille avec riviére, autoroute, chemin de fer (données satellite)
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© Gilles OLIVE
Date de Modification : 19.04.1999
Plan du métro de Marseille