Escale en Erythrée...;
 
Partis d'Aden le 1er janvier, nous trouvons le vent dès la sortie de la baie... c'est au portant, avec des variations de 25 a 40 noeuds de vent apparent que nous caracolons vers la mer rouge, vers l'Erythree, vers Massawa...
Beau baptème pour Florian et Nicolas... Nicolas, d'ailleurs, recevra des les premiers miles le surnom de Raoul, allez savoir pourquoi!!
des ces premiers miles, nous ne manquons plus de poisson (peut-être grâce à Raoul?); depuis l'arrivée en mer rouge, c'est poisson frais tous les jours (Coryphene, Thazar, Barracuda, Courreur, Carangue..; on varie même les menus!), et nous manquons de pots pour les conserves!!!
Nous arrivons a Massawa dans la nuit du 3 au 4; 11 heures du matin le 4 janvier, les formalites sont faites... mais les services de l'immigration nous ont fixé un rendez vous pour les formalités de sortie le 6 janvier à 10 heures 30!
L'escapade en Erythrée durera donc ...
                        .....48 heures Chrono!!!
Vite, vite vite, nous rejoignons le mouillage qui nous est recommandé... et qui nous vaut donc un bon quart d'heure d'annexe pour revenir a quai sous les bureaux de l'immigration, puisque c'est de l'enceinte gardee du port que nous sommes autorisés a prendre pied pour des sorties "a la ville"...

Petit matin; nos voisins dorment encore...

Beyrouth? non, les faubourgs de Massawa...

De la couleur, et des gamins, pas sauvages...
Tout d'abord, nous decouvrons les faubourgs... cela fait 15 ans que l'Erythrée n'est plus en guerre, et pourtant... rien ne semble avoir été reconstruit depuis, faute de financement sans doute. Il semblerait que si la guerre qui a sévi en Erythrée n'a interressé personne, il en soit de meme maintenant pour sa reconstruction...
Le gouvernement Erythréen semble vouloir se debrouiller seul; a peine sommes nous sortis de l'enceinte, que nous sommes accostés par des autochtones qui nous proposent, outre du change au marché noir, qui est formellement interdit, leurs services.
Au sujet du marché noir, nous avons ete mis en garde par les services de l'immigration; le change ne doit se faire qu'en place officielle, le marche noir est séverement reprimé. au port, le change se fait par l'intermédiaire du bureau des douanes... qui en fait, ne fait qu'editer un bon pour aller à la banque -avec quoi paye-t-on le bus ou le taxi? à 16 heures, la banque est fermée; si on veut des sous, on doit attendre le lendemain 10 heures... mais attention, le marché noir est interdit!!! non, non, Kafka n'est pas mort, car il ... encore! 
Pour nous, le bureau des douanes du port etant fermé à notre arrivée, c'est un employé de ce bureau qui nous changera (sans bordereau, sans reçu, c'est du marché noir?) quelques dollars pour nous permettre d'aller en ville...
C'est Alex qui devient pour la journée notre "autochtone de service", en quelques sortes... d'entrée, il prévient: il peut nous accompagner pour nous guider dans Massawa jusqu'a 16 heures; apres, la police se réveille, et il risque la prison s'il est pris en notre compagnie(!!?)...
ville portuaire = vie nocturne... 

Top départ pour la visite de Massawa

...faubourgs qui ont malgre tout leur charme.

...et même décontractés...
En 48 heures, il semble meme possible de passer une journée à la capitale... l'équipage tient le pari... résumé de l'escapade dans l'escapade:

Lever à 4h euh, 5h du mat, puis départ dans la nuit pour attrapper le premier bus pour la capitale: Asmara. MAIS... ici c'est noël (la fête des rois) et une queue de cinquante mètres de bagages (soigneusement alignés) nous sépare de l'entrée du bus. Les propriétaires des bagages sont là depuis 03h et tiennent à leur place! Bon.
On arrive (pour une fois sans cap'taine) à se faufiler dans un taxi en compagnie de 14 compères, et on atteint Asmara  aux environs de... midi. La ville est formée d'un marché (au centre) d'un quartier aisé (avec des restes italiens: pizzeria, glaces...) et de ruelles poussiéreuses. On se ballade, boit des bières (le pays est chrétien à 40%!!!), goûte aux "petits pains bolognèse", faisons quelques emplettes (les bijoux en alu se vendent au gramme) et rembarquons dans un bus en compagnie de quelques coqs (on vous l'a dit, c'est noël), et retour tranquille vers notre cap'taine qui avait réparé le bateau entre-temps!
17 personnes là dedans...! Rue chic de la capitale. Un marché aux épices et aux...bidons...!
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Le DHL local... Rue beaucoup moins chic de la capitale... Menu gastronomique....
Une petite binche entre hommes.... Jus d'o avant la mise en boîte... Mise en boîte.... et cherchez la chèvre....
Retour des promeneurs marathoniens le soir même à 21 heures,
Dès le lendemain matin, de bonne heure, plein d'eau, dépense des derniers brouzoufs qui coincide avec les derniers appros...

              .... et 10 heures 30 pétantes, rendez vous avec l'immigration. L'escale en Erythrée est terminée.

              Mission accomplie, mais c'est bien dommage; l'Erythrée mériterait bien que l'on si attarde...
Hélas, le coût des visas pour un sejour de plus de 48 heures, les complications administratives pour obtenir un permis de navigation dans l'archipel des dhalaks, le coût de ce permis, l'absence de guide pour la visite de cet archipel... sont autant d'arguments qui nous ont motivé notre choix de reprendre si vite la route vers le Soudan, vers un autre archipel, l'archipel de Suakin... 

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