Royale Union Saint-Gilloise
Pierre Vansintjan
Union - Tubize 0-0 La deuxième quinzaine de décembre est l'occasion des fêtes et commémorations de toutes sortes. L'an dernier nous avions eu le plaisir de faire la connaissance de notre ami Frédéric Neumann venu exprès de Genève pour faire la connaissance des Cybers, voir la clôture du premier tour contre Torhout, la pièce BOSSEMANS ET COPPENOLLE A HOLLYFOOT et surtout Paul Vandenberg. C'est donc en pensant à lui (et à son Caran d'Ache salvateur sous la tempête) que les Cybers organisèrent une nouvelle festivité à l'occasion de cette nouvelle clôture de premier tour (qui se solda par un nouveau 0-0, mais n'anticipons pas). On se retrouva ainsi à onze (curieux, non ?) au Festin de Zeus sous la houlette de notre tout récent "coordinateur" Didier Payen dans une ambiance tout ce qu'il y a de plus conviviale. On fit ainsi plus ample connaissance avec l'épouse d'Ivan Uytterhaegen qui avait accompagné son mari, avec nos ultra-sympathiques "petits derniers" Yves et Isabelle Herlinvaux et avec Fabrizio Basano avec qui on ne manqua pas d'évoquer la victoire en Champions League de la Juve, toute de jaune et bleu vêtue, contre l'Ajax juste avant le précédent Euro. Tout naturellement on commenta le geste chevaleresque de Paolo Di Canio la veille ainsi que le retour au premier plan de David Ginola. Notre "fondateur historique" Danny Christiaens était bien entendu là avec ses parents, de même que Michel Vanderlinden (Monsieur Pronostics), et votre serviteur. (A propos de fondateur historique - en 97 - on espère qu'il ne faudra pas encore attendre 750 ans avant le prochain titre national de l'Union). Notre manager Jacques Swaelens passa nous saluer amicalement (et généreusement) de même que notre capitaine Roger Hénuset et son nouvel impresario, à savoir notre kiné Didier Verrasselt. On apprit ainsi que notre ami Guy Thelen fut un des heureux veinards à pouvoir suivre en direct le concert de football de Bernabeu il y a deux semaines, et que la musique en résonne encore dans sa tête. Notre "Didier 2" passa aussi pour vendre LA BUTTE qu'il avait manuscritement complétée par les résultats de la veille (bons pour nous), et on put y voir dans le nota bene de l'éditorial que notre lecture favorite avait également l'esprit à la zwanze. Les auspices du match n'étaient pas très favorables et on alla encore au Club House pour se donner du coeur au ventre en prenant connaissance au passage du programme de la rencontre. On apprit ainsi que le restaurant "Le Spinnekop" se joignait à la fête en offrant le ballon du match. Heureuse initiative que celle-là ! Il n'y a pas de "Spinnekop" dans le bottin. Je suppose donc qu'il s'agit du "In t Spinnekopke" qui est également un estaminet entre les heures de repas. C'est un établissement superbe remontant à 1762 situé place du jardin aux fleurs, pas loin des halles Saint-Géry, du Mappa Mondo, du Greenwich (et tout près d'Elak pour les fanas d'électronique). Bref, un quartier qui vaut le détour. C'est un des rares établissements à Bruxelles où on peut encore déguster de la Cantillon (si vous voulez savoir où on peut en acheter, demandez-le de vive voix, sinon on va me taxer pour publicité), et pour les gens au foie délicat il vaut de toute façon le coup d'oeil pour sa décoration intérieure soigneusement entretenue. A plus de deux cents ans l'endroit se porte comme un charme et, par comparaison, l'Union est une jeune fille ayant encore toute la vie devant elle. Et la fête se poursuivit sur le terrain où une petite cérémonie sympathique avait été prévue pour fêter l'anniversaire du vaillant capitaine tubizien Stéphane Adriaens. Quarante ans et tous ses cheveux (de viking) ! Il faut dire que son entraîneur Théo Buelinckx en connaît un bout sur le sujet. Et si vous ne me croyez pas, regardez notre coordinateur ! Il y a un an et demi, lors du tour final contre Tournai (ah, les barbecues de notre coordinateur...), on avait pu voir les Tubiziens donner la réplique aux Rats en couleurs barcelonaises. Cette fois ils étaient dans leurs équipements traditionnels jaunes et rouges qui portèrent européennement chance à Malines et, plus près de nous, à Galatasaray (Durant le match peu émaillé de faits saillants qui suivit on me demanda ce que j'allais pouvoir raconter et quelqu'un d'autre ajouta que je trouverais bien quelque chose, quitte à parler de Galatasaray au besoin. Eh bien voilà, c'est fait ! Toujours au service des lecteurs...). Nous, on était tout en bleu, évidemment. Cela étant, vous trouvez peut-être cette introduction un peu longuette. Faut dire que c'est un peu fait exprès. Parce que... sur le match proprement dit il n'y a pas grand chose à raconter. Mais qu'à cela ne tienne, relevons nos manches et allons-y courageusement. Après notre défaite à la Pyrrhus de la semaine dernière à Walhain (où ceux qui avaient fait le déplacement revirent avec une profonde nostalgie Jürgen Simeons) vous savez tous qu'on s'alignait sans six joueurs de base blessés (Roger Hénuset, Zekrija Poturovic) ou suspendus (Thierry Capouet - lui aussi avec une côte cassée nous a appris LA BUTTE -, Yves Cums, Axel Vergeylen, Laurent Zaccaria). Soit les marqueurs de 70% de nos buts, nos défenseurs centraux (à l'exception de Denis Janssens, heureusement là) et nos médians offensifs. Excusez du peu... On ne voyait pas très bien comment on allait pouvoir marquer, tout au moins sans impondérable entériné par l'arbitre (Mr. Chris Staes, qui avec ses deux assistants donna l'impression de lui aussi remplacer au pied levé un trio arbitral rompu à la division) et dans ces conditions que pouvait-on espérer de mieux qu'un 0-0 ? Mais comment ne pas encaisser de but avec une défense et un entrejeu remaniés ? Une possibilité est d'empoisonner l'adversaire, de lui couper tous les angles et de faire le pressing sur tout le terrain. Et de préférence pendant 90 minutes. (C'est évidemment plus facile de dire ça APRES avoir vu le match...). Eh bien c'est ce que notre entraîneur et nos joueurs alignés tentèrent avec motivation et un esprit collectif rehaussé par les circonstances, et... réussirent ! Oh bien sûr ce ne fut pas beau à voir pour le spectateur neutre (le gars du SOIR aurait mieux fait d'aller au cinéma) mais ce fut rythmé tout au long de la première mi-temps menée sur un tempo échevelé. Au point de donner lieu à une passionnante discussion byzantine dans la tribune sur les différences entre "relance ratée" et "dégagement éclaircissant une situation chaude", entre "mauvaise passe tubizienne" et "interception judicieuse unioniste". On n'avait pas vu grand chose mais ça avait beaucoup bougé, garantissant une bonne nuit aux 22 acteurs. En seconde mi-temps le rythme faiblit naturellement, surtout du côté de Tubize lequel se réveilla en fin de match sous les sunlights mais toujours sans produire grand chose de concret. Vous voulez des détails ? Drôle d'idée mais allons-y. Dans le "nouveau" SOIR (dont le papier est toujours aussi mauvais) ça donnerait lieu à un bel encadré en grisé. Mais pour faire ça je devrais chercher pendant une heure dans mon manuel. Parce que j'ai encore un vieux traitement de texte AVEC manuel. Si j'avais ce Word avec lequel Didier fait des tas de fantaisies, je devrais regarder dans le "Help" et ça prendrait au moins cinq heures... Sachez donc que : Karl Determe (bientôt 22 ans), le capitaine de notre équipe Espoirs, entama le match au milieu du jeu et se révéla utile. A ses côtés Soufiane Chairi avait aussi été titularisé tandis qu'après une traversée du désert Jean-Paul Ribeiro faisait sa rentrée au Parc Duden. On pensait qu'on reverrait Ricardo Ferreira mais LA BUTTE nous apprit qu'il est parti jouer au football en salle à Ecaussines. Karl Determe reprit son numéro 17. Dès la 1ère minute le spécialiste tubizien des coups francs, Giuseppe Varricchio, put en botter un avec mur, heureusement exactement dans les mains de Thierry Coppens. A la 5ème minute Thierry dut sortir dans les pieds de Youssef Louamed (nouvel arrivant estival tubizien avec Grégoire Neels et Laurence Verbelen) lancé en profondeur. Youssef suscita un certain nombre de quolibets unionistes dans la tribune mais avec son gabarit, quand il avait le ballon, on n'était quand même pas très à l'aise. Il aurait suffi qu'il tire une fois convenablement... A la 8ème, situation chaude dans le rectangle de l'Union, éclaircie comme vous savez déjà. A la 15ème, sensation : Steve Bogaert (qui réagit remarquablement suite à ses performances récentes en demi-teinte) lança Jean-Luc Walschap sur la gauche qui s'infiltra et expédia un beau tir à ras de terre que capta le gardien Stéphane Lemmens qui en avait vu d'autres comme il nous le dit lors de la troisième mi-temps. A la 20ème, idem 8ème avec vol plané de Thierry Coppens en prime. A la 26ème, nouvelle sensation : sur un centre de Soufiane Chairi l'impondérable inespéré se produisit avec un contrôle douteux de Stéphane Adriaens (l'homme du jour) dans son rectangle. Mr. Staes, l'esprit déjà au shopping des réveillons, accorda un corner. Sur le botté de celui-ci Stéphane Lemmens imita Thierry. A la 28ème l'assistant arbitre côté tribune cafarda, drapeau à l'appui, et Joël Crahay, toujours pas remis du "hands" le plus évident qu'il ait vu dans sa vie, fut prié de prendre place derrière la toiturette du banc où il put continuer à récriminer toujours aussi audiblement mais, cette fois, règlementairement. A la 29ème, 3ème sensation : Jean-Luc Walschap, toujours de la gauche, centra vers Jean-Paul Ribeiro au premier piquet dont la tête manqua de conviction et surtout de précision et passa à gauche. Cela dit, après avoir connu des circonstances familiales très pénibles, Jean-Paul livra une prestation encourageante. A la 34ème le sang italien de Giordano Criscito ne fit qu'un tour lorsqu'il se vit refuser une touche en attaque sur le flanc gauche et il reçut en compensation une carte jaune (la prochaine sera une nouvelle suspension). Christophe Locci fit une mauvaise chute durant la première mi-temps et fut remplacé par Zekrija Poturovic au retour des vestiaires. Zekrija fit ce qu'il put dans ce contexte de hourra-football mais était trop isolé pour se montrer dangereux. A la 49ème Youssef Louamed se rappela à notre bon souvenir en s'infiltrant par la gauche obligeant Thierry Coppens, vigilant, à effectuer un arrêt nécessaire. A la 57ème Soufiane Chairi céda sa place à Julien Sporgitas (bientôt 22 ans), actuellement en forme en équipe Espoirs (quatre buts pour ses deux derniers matches; merci Mr. Pirquin pour ces précieuses informations). A la 62ème un contrôle approximatif de Giordano Criscito amena une situation chaude dans le rectangle unioniste ponctuée par un tir trop enlevé de Youssef Louamed ("PSD" selon la terminologie narcissienne). A la 67ème David Rousseau (bientôt 19 ans) remplaça Anthony Lorenzo. Anthony livra tout au long de sa présence sur le terrain une prestation époustouflante d'abnégation dans un rôle particulièrement ingrat et qui fait une fois de plus se demander s'il ne serait pas plus utile à l'équipe au milieu du terrain. David monta déjà au jeu à Walhain. Tout comme Julien Sporgitas il fit ce qu'il put dans un contexte peu favorable pour la révélation d'un jeune élément. Enfin, à la 85ème, 4ème sensation : Julien Sporgitas, sur lequel on joua mal le hors-jeu, se trouva isolé mais réagit un poil trop tard pour courir après le ballon qu'on lui envoya et fut devancé par Stéphane Lemmens, très attentif. Et ce fut la rentrée aux vestiaires sous les applaudissements. Tout le monde se battit en bloc comme si le match était décisif pour la descente. Les Espoirs appelés au pied levé à remplacer les blessés et les suspendus firent honneur à leur maillot, apportant plus de poids encore aux commentaires émis par Stéphan Pirquin dans LA BUTTE à leur sujet après leur match contre Walhain. Une BUTTE devenue une mine d'informations depuis sa reprise en mains par Fernand Rose. Ce fut notre quatrième match nul, chaque fois à domicile et selon une progression régulièrement déclinante qui aurait dû mettre la puce à l'oreille des pronostiqueurs. 3-3 contre Sprimont, 2-2 contre Overpelt, 1-1 contre les Francs Borains (merci pour le coup de main à Diest) et 0-0 maintenant. Côté Tubize, ce match constituait leur 6ème rencontre sans défaite (2 victoires et 4 nuls). Attention, les sangs et ors, on a aussi connu ça. On n'avait pas eu la tempête de neige de l'an dernier mais la température était quasi aussi fraîche. Ajoutez à ça que le résultat était considéré unaniment comme une victoire (de fait, Tubize perdit deux points dans l'aventure) et vous comprendrez que la buvette était "vollembak". La fête continua donc durant cette troisième mi-temps pas du tout triste. Notre ami Jacques Devriese avait amené l'entraïneur des jeunes de Waterloo qui connaissait bien Stéphane Lemmens pour avoir joué avec lui. Par ailleurs Steve Bogaert avait joué avec Stéphane à Wetteren et il se constitua ainsi un sympathique trio informel dans la joie la plus totale. Après avoir félicité Steve pour sa prestation Jacques suggéra à Stéphane qu'il se montre à l'avenir plus compréhensif sur les tirs de Steve, à quoi il répondit (avec en main un gage de son admiration pour un ancien sponsor du Cercle de Bruges) qu'il ne pouvait rien faire sur les tirs non cadrés. Après quoi on évoqua son match contre Ajax avec La Gantoise en 91-92 en manquant de lui faire rater son car. On vit ainsi s'amener tous les joueurs qu'on put féliciter chaudement. Roger Hénuset nous rassura sur son état et l'atmosphère était nettement plus détendue qu'après le match contre Overpelt. On vit même Joël Crahay avec lequel on put s'entretenir. Il était nettement plus serein que sur (ou derrière) son banc de touche et cette fois satisfait de l'intégralité de ses troupes. Avec le retour des titulaires il espère se dégager définitvement de la deuxième colonne en attendant des renforts pour la prochaine saison.
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