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Association Luxembourgeoise des Diplômés des Grandes Écoles Françaises

 

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Les soirées des grandes écoles : Science - Culture - Société
Cycle de conférences organisé à l'initiative de l’ADIGEF,
en collaboration avec le Centre Culturel Français et avec le soutien de l'association Victor Hugo


Arts plastiques et technologies: une relation ambiguë

Denis Pondruel,
sculpteur, ingénieur diplômé des Arts et Métiers,
professeur associé en sculpture à la Faculté des Arts de l'Université de Picardie

Mercredi 24 novembre 1999, 18h30; Entrée libre
Auditorium de la Banque de Luxembourg (14, boulevard royal à Luxembourg)

 

'Chambre immergée', 1996, Acier galvanisé peint, néon, 
        350 X 250 X 110 cm, Lac, face au Casino. Enghien-lès-Bains, FranceNé en 1949, Denis Pondruel vit et travaille à Paris.

Ingénieur de formation, il expose depuis 1981 en France, en Belgique et en Allemagne. Il s'est également vu confier plusieurs commandes publiques (Chambre régionale des Comptes de Bretagne à Rennes, Lycée de la Photo et du Cinéma à Marne-la-Vallée, station pour le métro-bus de Rouen, …).

Dès ses premiers travaux réalisés au début des années quatre-vingts, Denis Pondruel affirmait son choix de mettre en œuvre des éléments issus de l'univers technologique (moteurs électriques, machines-transfert), afin d'explorer, dans un esprit proche d'une démarche scientifique, des hypothèses plastiques en même temps qu'un désir de mettre la sculpture en rapport avec d'autres disciplines comme le théâtre, la musique, l'architecture.

Depuis 1988, Denis Pondruel met en scène une forme récurrente, arbitrairement choisie, aux propriétés constantes dans les diverses matérialisations tantôt en des sculptures mobiles qui n'ont d'autre fin que leur propre action - violente ou imperceptible - tantôt en des installations où elle est indexée sur le lieu qui en actualise, de manière chaque fois singulière, le pur pouvoir d'apparition.

 
"Mon comportement vis-à-vis de la création, un penchant pour l'analyse, viennent probablement de ma formation scientifique. Il y a chez beaucoup de littéraires une réticence par rapport à ce type de pensée, je crois qu'ils la pensent beaucoup plus péremptoire qu'elle n'est réellement. Quand je parle de convoi, c'est pour dire la nécessité de passer périodiquement, quelque fois assez vite, d'un type de représentation à l'autre. Aussitôt qu'un type de représentation ne peut plus faire apparaître "l'objet du désir", il faut en changer.

On sait que toutes les représentations sont gagnées par un lent effacement qui fait que l'objet n'apparaît plus, c'est le stéréotype qui prend sa place. Le moment du début, lorsque l'objet apparaît pour la première fois, peut être très court, mais c'est le moment jubilatoire. Quant à la formation technologique, j'ai appris à me servir des moteurs, des matériaux, etc.… ce n'est pas différent d'un peintre et de sa peinture. Il faut dire tout de même que je n'étais pas très à l'aise lorsque j'étais étudiant, je ne comprenais rien à cette idéologie de la pure production qui plombait tout ce que nous apprenions. C'est maintenant également devenu très fréquent dans les arts plastiques, il y a beaucoup de comportements de producteurs chez les artistes, nous sommes directement concernés par la société de la marchandise."

   
Interview de Denis Pondruel par Jean-François Ramon,
Publiée dans 'Alliage: culture, science, technique (n° 4)

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