Gain de 4-3 sur Drummondville
Bergeron procure deux points aux Sags
par Stéphane Bégin
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CHICOUTIMI (SB) - Partis en retard en début de match, les Saguenéens de
Chicoutimi, en grande partie grâce au brio de Rémi Bergeron, sont parvenus à soutirer
une victoire de 4-3 aux Voltigeurs de Drummondville.
De part et d'autre, les retrouvailles n'avaient pas véritablement une saveur
particulière, chaque acteur de ces retrouvailles voulant bien plus obtenir deux points
supplémentaires au classement.
Mais c'est finalement l'ancien pilote des Voltigeurs, Martin Daoust, devenu depuis
entraîneur des Sags, qui en ressort avec les honneurs sur Christian La Rue, l'ancien de
Chicoutimi et le nouveau de Drummondville.
C'est un but d'Alex Turcotte, au début de la période de prolongation, qui a tranché le
débat en faveur des Saguenéens, au plaisir des 1942 spectateurs (plusieurs devaient
être cachés) réunis au centre Georges-Vézina.
Pourtant, rien n'indiquait, à la première période, que les locaux pourraient se sauver
avec un gain. Les porte-couleurs des Sags sont sortis avec difficulté, laissant
l'adversaire manoeuvrer à sa guise.
Mais Bergeron a bloqué 14 des 15 tirs dirigés vers lui, ne laissant que Francis Lessard
le déjouer sur un tir frappé de la ligue bleue lors d'une supériorité numérique.
«Nous n'avons pas joué le match de notre vie, a lancé Martin Daoust, mais ça compense
pour les matches où nous aurions dû gagner et que nous avons perdus. C'est le résultat
qui compte.
«Je ne sais pas ce qui s'est produit en première période. On ne patinait pas, on ne
sortait pas. De plus, nos jeux ont manqué de finesse. Heureusement que notre attaque à
cinq a bien fonctionné avec deux buts en trois occasions», de dire Martin Daoust, qui
demeure confiant de voir son club devancer Cap-Breton pour une place dans les séries
éliminatoires.
Après le but de Lessard, les Sags ont répliqué avec celui de Roustam Bakhriddinov en
avantage numérique. Eric Drouin a été crédité du deuxième filet des visiteurs, même
si c'est le défenseur Karl Saint-Pierre qui a lancé dans son filet. Mais Simon Tremblay
a déjoué Jonathan Pelletier, qui n'a pas été très solide devant sa cage.
Au troisième tiers, les Chicoutimiens ont pris l'avance une première fois dans le match,
par l'entremise de Guillaume Karrer (faible tir des poignets), mais Francis Lessard a
forcé la présentation de la prolongation.
Le gardien Rémi Bergeron, qui a repoussé 43 des 46 lancés dirigés vers lui, a bien
apprécié la victoire. Il dit n'avoir rien ressenti de spécial à battre Christian La
Rue, un entraîneur qui lui en a fait voir de toutes les couleurs en début de saison.
«Ca n'a rien de spécial. Le plus important était de gagner. On veut faire les séries
et il faut amasser des points.
«J'ai réalisé de bons arrêts, mais les gars devant moi ont aussi fait un gros boulot.
Je voulais la rondelle dans ce match et j'ai été ainsi plus agressif», indique
Bergeron.
De l'autre côté de l'aréna, Christian La Rue avait conservé le sourire malgré cette
autre défaite. Un revers qui fait mal, surtout que les Voltigeurs se battent pour une
place dans les séries.
«Nous aurions dû mettre plus de pression sur les Sags. Nous avons peut-être manqué de
jus aussi (troisième match en autant de soirs). Mais Rémi a fait les gros arrêts de
l'autre côté. On a eu des occasions, mais nous n'avons pas été en mesure d'en
profiter.
«Ce match n'avait rien de particulier. J'aurais voulu gagner, mais pas par vengeance,
mais plus pour les points au classement. Je voulais deux points. On se met ça un peu
difficile, mais il faut s'accrocher», de dire Christian La Rue.
LE QUOTIDIEN, le 1er Février 1999