Marc Boisvert
Patrick Collin
Jean-François Deshaies
Question 1.
Depuis le début des temps, la loi du plus fort règne. Les dinosaures carnivores obligèrent les herbivores soit à se déplacer dans des régions moins dangereuses, où les carnivores ne pouvaient les attraper (dans la mer, sur les montagnes, dans les grottes), soit à apprendre à se déplacer plus vite ou à voler, soit à mourir et disparaître. Plus tard, les humains se regroupèrent afin de subsister et de se défendre. Ils découvrirent peu à peu de nouvelles technologies. Après le feu vint les armes, suivi de la roue. Leur intelligence ainsi que leur coopération leur permirent de faire changer les forces productives. Ils passèrent ainsi des dominés aux dominants, ne se faisant plus contrôler par les animaux mais en les contrôlant par les élevages. Les forces productives ont ensuite continué d’évoluer, mais chez les humains seulement.
SCHÉMA DES FORCES PRODUCTIVES
Rapport de force Dominants Dominés |
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F1 Seigneur Serf |
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F2 Bourgeois Ouvrier |
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F3 Décideurs Éxécutants |
Nous allons tenter de démontrer, à l’aide d’exemples et de références, que certaines caractéristiques du texte " Manifeste du parti communiste " ainsi que le passage de F2 à F3 dans le schéma des forces productives s’appliquent à la société d’aujourd’hui.
Le document du Manifeste du parti communiste est une bonne observation de la société d’aujourd’hui, même si c’est un texte qui date du début du siècle. Le texte touche à plusieurs points qui de plus en plus se réalisent de nos jours. L’un de ces points est : la mondialisation des marchés. La mondialisation change beaucoup notre vision du monde. Maintenant le monde nous appartient. Jamais dans l’histoire de l’humanité l’être humain n’a été autant internationalisé. Par contre, la société à dû s’adapter à ses changements qui sont le résultat de la mondialisation.
L’un de ses changements qui est mentionné dans le texte fait allusion que les nations perdent peu à peu leurs identités au détriment d’une identité universelle. Un belle exemple de cela est Céline Dion. Cet chanteuse québécoise, déjà numéro un au Québec, a dû renoncer à chanter seulement en français afin de réaliser l’un de ses rêves , conquérir le monde. En chantant en anglais , la langue universelle, Céline peut à la fois devenir numéro un, au Japon, aux États-Unis, en France, en Angleterre. Le Japon, comme plusieurs autres pays, a lui aussi été affecté par la mondialisation des marchés. La question que l’on peut se poser est la suivante :Qu’est-ce l’identité japonaise? C’est Mitubishi, Hitachi, Honda, Toyota, … Et pourtant, qui à domicile ne possède pas l’un de ces appareils de marque japonaise? Un Canadien peut être autant japonais qu’un Japonais! C’est juste une façon d’imager l’affaire, en fait c’est plus compliqué que ça, mais ça devient de plus en plus vrai. Avec la globalisation du monde les différences deviendrons de moins en moins nombreuses. Maintenant avec l’arrivée d’internet ( qui est un bon outil pour échanger davantage entre les êtres humains.) et la télévision qui s’internationalise, rien ne pourra plus empêcher les hommes de s’ouvrir aux autres. La technologie à désormais surpassé le problème de distance, qui limitaient les différentes sociétés qu’à se concentrer sur leurs propres développement.
Également selon le texte, les usines ont perdu leur côté national, qui avaient pour but de créer pour leur pays, des produits afin de répondre aux besoins des habitants. De nos jours, les industries ne se permettent plus de produire de biens pour leur nation, mais pour les autres qui comme eux ont les mêmes besoins. Maintenant la compétition est féroce. On retrouve actuellement, des nouvelles régions qui sont en rivalité avec les grandes puissances industrielles. C’est nouveaux compétiteurs, sont bien souvent d’origine asiatique ( Taiwan, Corée, … ). Parfois même certains pays fabriquent des articles qui seront vendus qu’à l’étrangers. Ces entreprises se mondialisent et se conforment au goût des étrangers au dépriment de leur propre culture. Ils demandent de plus en plus leur part du gâteau. Les entreprises les plus gourmandes se devront de vendre des produits de même qualité à des prix inférieurs à ceux des compétiteurs. Comment faire un profit avec un produit qui rapport moins? C’est tout simple. Il faut produire avec une main-d’œuvre moins qualifiée et par le fait même moins bien payée. Souvent ces usines se situes dans les pays en voie de développement Prenons exemple sur la méga-entreprise d’articles sportives: Nike. Malgré le fait que ceux-ci vend leurs souliers environ cent dollars la paire. Nike tient ses usines en Amérique Latine, où les employés gagnent 0,30$ l’heure. Avec les profits réalisés sur les articles vendus, la compagnie réinvestit dans une énorme campagne publicitaire avec des grosses vedettes. Dans les pays industrialisés les ouvriers font placent à une autre main-d’œuvre : la robotisation. La robotisation permet de rivalisé contre les pays en voie de développement avec une main-d’œuvre moindre. C’est également une main-d’œuvre qui doit se spécialiser dans un domaine spécifique afin d’être plus efficace.
Dans le manifeste du parti communiste, nous remarquons que Marx et Engels portent une attention particulière à la spécialisation des emplois, autrement dit la " McDonalisation " du travail. Cette caractéristique, nous la retrouvons aujourd’hui dans notre monde. Autrefois, plus communément appelé " le bon vieux temps ", les familles agricultrices répondaient à leurs propres besoins. Elles avaient seulement besoin de farine, de sel, de sucre et de levure pour faire le pain. La ferme produisait la viande qui venait du bétail, le lait qui venait de la vache ou de la chèvre et les œufs, eux, venaient des poules. Ces familles étaient de nature autarcique. Plus maintenant, car nous devons nous procurer tous ces produits au magasin. Nous ne sommes plus autonomes comme autrefois. Nous sommes devenus dépendants les uns des autres. Marx et Engels ont prédit la division du travail, ce qui est vrai dans le monde d’aujourd’hui. Dans l’usine de fabrication de Camaro située à Ste-Thérèse, mon oncle installe les capots de ces camaros et il ne fait pas autre chose. Avec cette spécialisation, le travailleur n’a pas le mérite d’avoir monté une voiture, mais seulement d’avoir installé 110 capots de voitures dans sa journée. Le travailleur n’a aucun honneur dans ce travail. Ce phénomène est très flagrant dans " tous " les restaurants McDonald. Il y a 28 employés dans les restaurant. Pour faire une pizza, il faut environ huit employés : Le premier met la pâte, le deuxième met la sauce, le troisième, selon son petit manuel, met le nombre exact de pepperoni, le quatrième s’occupe des champignons, le cinquième, met le piment, le sixième met le fromage, le septième met la pizza au four et le dernier appuie sur le bouton de cuisson. Tous ces huit personnes savent très rapidement leur travail. De plus, leur travail devient rapidement monotone au fur et à mesure qu’ils continuent de travailler. Nous désignons ce travailleur comme un exécutant. Chez McDonald, les employeurs engagent seulement des " presse-boutons ". Tous ces " presse-boutons " sont engagés au salaire minimum, ce qui réduit les coûts de l’employeur. De ce fait, les employeurs engagent un sous-chef et un sous sous-chef pour mieux diriger les exécutants. Pour que ce soit plus rentable, le capitaliste doit demander une spécialisation à ces employés.
Selon Marx et Engels, lorsque que les ouvriers deviennent dans un état précaire face à leur patron, ils " commencent par former des coalitions contre les bourgeois pour la défense de leurs salaires. Ils vont jusqu’à constituer des associations permanentes, pour être prêts en vue de rébellions éventuelles; ça et là, la lutte éclate en émeute ". Ces propos sont aujourd’hui véritable. Selon le schéma des forces productives, c’est le capitaliste qui domine le prolétaire. Présentement au Québec, de nombreux syndicats sont formés pour éviter que le capitaliste exploite les ouvriers. Dernièrement, les ouvriers de l’usine de pneus Firestones à Bromont étaient en grève, car le patronat ne voulait pas donner le salaire et les compensations que les ouvriers recommandaient. Bien sûr, c’est le patronat qui a eu le meilleur dans les négociations parce que les ouvriers ne pouvaient plus se permettre de perdre de l’argent. Encore là, c’est le patronat qui a triomphé et il fait partie de la classe dominante. Un autre exemple tout frais nous vient à l’esprit : la fermeture du restaurant McDonald à St-Hubert. Lorsque le patronat a appris que les employés de cette succursale voulaient se syndiquer, le patronat a eu immédiatement l’idée de fermer la franchise. Regardant les pourparlers et les mouvements se solidifier, le patron (les hauts dirigeants de McDonald) décida de fermer si les employés venaient qu’à se syndiquer. Lorsque les dires ont été fondés sur la syndicalisation, les hauts dirigeants (décideurs) ont décidé de fermer boutique. Si les employés ne se syndiquaient pas, le McDonald de St-Hubert serait présentement en fonction. Imaginez si les employés avaient pu se syndiquer, tous les employés de tous les McDonald effectueraient des démarches de syndicalisation. Si la syndicalisation avait eu lieu, le McDonald aurait diminué leur chiffre d’affaire de beaucoup.
La venue des syndicats apporta un nouveau pouvoir de défense face aux propriétaires capitalistes, mais aussi une nouvelle masse monétaire importante. En fait, les centrales syndicales se rendirent compte qu’en fusionnant les fonds amassés dans les différents secteurs, elles pouvaient créer des sommes importantes. Plutôt que de gaspiller ces sommes à chialer contre les propriétaires et à publiciser leurs conflits, les centrales syndicales, dont la FTQ est un bon exemple avec son Fonds de solidarité, décidèrent de fonder des entreprises et d’en acheter d’autres, afin de fournir du travail à ses syndiqués. En effet, lors de la dernière tournée de Team Canada en Argentine, " le Fonds de Solidarité de la FTQ, encore une fois, tire aussi très bien son épingle du jeu avec ses contrats et des ententes d’une valeur de 45 millions de dollars en foresterie et en environnement. ".
Mais comme tout bon capitaliste que nous sommes, nous nous demandons comment une compagnie peut-elle avoir un propriétaire qui est l’ensemble des travailleurs d’un secteur de l’économie. Qui peut bien décider? C’est là que le rapport décideur-exécutant prend tout son sens. Dans une entreprise " normal ", les administrateurs sont aussi ceux qui reçoivent la plus grande partie des bénéfices. Ils ont donc avantage à performer pour faire du gain. Cependant, dans une entreprise qui est possédée par un syndicat où le nombre de gens est donc trop grand pour penser définir les administrateurs par assemblée et vote (on ne saurait d’ailleurs comment donner de votes à chaque personne), les administrateurs (décideurs) sont choisis et ne reçoivent pas de portions du profit. Quel peut donc être leur avantage à vouloir performer ? Pour quoi cette personne, qui n’a pas plus de biens qu’une autre, doit-elle prendre les décisions pour tous les autres ? Pourquoi ne doit-elle pas, elle aussi, exécuter les tâches demandées par les plus riches? C’est cette disparition de l’importance des richesses, cette valeur qui, depuis notre enfance, nous a été inculqué, qui caractérise le plus le nouveau rapport social. Il est difficile pour nous de comprendre comment un rapport de force ne donnant aucune ressource matérielle supplémentaire aux dominants puisse attirer certaines personnes, et spécialement, les futurs décideurs. On comprend mal que le pouvoir puisse être si attrayant et on a de la difficulté à croire à cette véritable invasion des syndicats. Nous ne sommes pas les seuls, même les responsables de la mission Team Canada oubliaient d’inclure dans leur liste finale des contrats de 27 millions signés par Foraction, une entreprise du Fonds de Solidarité de la FTQ, avec des partenaires chiliens dans le domaine forestier.
Est-ce une preuve que les syndicats sont encore trop peu redoutés, ou est-ce seulement une simple coïncidence ? Croit-on vraiment en la possibilité d’un changement de rapport de force ? Comment peut-on imaginer un rapport de force ne mettant pas l’argent et les biens comme principale différence entre les dominants et les dominés ? Il devient presque impossible pour tous ceux qui ont connu le capitalisme et qui ont dû travailler fort pour monter dans les classes sociales de comprendre que le renversement des rapports de force pourrait permettre à des gens de monter dans la hiérarchie sans avoir à faire de gain. La venue du rapport décideur-exécutants fait que les anciens " rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec le cortège de conceptions et d’idées antiques et vénérables, se dissolvent […] Tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané… "
19 mars 1998.