La confessionnalité; un problème?  Réaction à chaud au Rapport Proulx.

    La lecture rapide du rapport et des recommandations donne à réfléchir sur le sérieux des personnes qui y ont travaillé. C'est facile de devenir méchant. Il y a tellement d'affirmations douteuses dans ce rapport que les énumérer me rend agressif et l'article suivant est trop court. Nulle mention de l'enseignement religieux(catholique ou protestant) ou moral amélioré, le Groupe montre ses faiblesses à Montréal(Mais dans quelle(s) école(s)?). L'enseignement culturel des religions semble la seule recommandation. Les recommandations en faveur de la confessionnalité sont tellement absurdes et inappropriées qu'elles seront très vite inapplicables voire à rejeter sans même tenter l'expérience à lumière de la réalité présente. C'est à se demander si le Groupe la connait.

    Le rapport Proulx donne l'impression que si je fais partie de la majorité, je suis écrasant sur les minorités. Il part d'un faux principe de philosophie("Deuxièmement, nous avons envisagé notre mandat du point de vue du bien commun. Cela ne nous a pas empêchés de prendre en compte les intérêts particuliers; le bien commun n’est pas pureabstraction; il passe aussi par la conciliation, sinon parfois l’arbitrage, des points de vue diversifiés qui caractérisent une société démocratique ". p.9).

    L'arbitrage, le voilà le mot, il est lâché. Je reviendrai dans un autre article là dessus. Les biens particuliers... Ce que j'ai appris Le bien commun l'emporte sur le bien particulier.

    Il y a une attitude qui émerge du Québec, comme au Canada, présentement qui est extrêmement inquiétante. Pour une faible minorité de personnes, l'ensemble passe dans une loi pour régler un tout petit problème. Pensez à l'assurance-médicaments, la loi sur les armes à feu, etc. Le résultat escompté n'est pas atteint, les bonnes personnes sont pénalisées et celles visées sont oubliées, brisées davantage parfois. Finalement on règle rien, tout est à recommencer. C'est le principe pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

    Je pourrais, moi aussi(si le ministère me donnerait le mandat) faire un rapport sur la confessionnalité qui fonctionne à merveille sans trop citer(et même en la citant) la ville de Montréal et le démontrer par les régions, avec le même battage publicitaire, sondage, revues et journaux qui m'appuieraient ou iraient dans le même sens?. Je tomberais dans l'extrême contraire et les gens seraient plus confus. Si je m'oppose aux idées émises au rapport, je suis rétrograde. Le Groupe tombe dans une extrême qu'il condamne lui-même, la norme écrasante sur tout, ou, la vérité que je possède est celle qui fait avancer, ce qui existe ailleurs ne marche pas ou plus. Il faut évoluer.

    Je vis quelque chose qui marche et M. Proulx propose une solution qu'aucun jeune ne voudrait suivre. Changer les mots, les heures habituelles de cours et les contenus pour se rendre égalitaires(mot très important) à tous, chercher des subterfuges et se donner le nom de "Le Groupe"(vous avez bien lu, avec une majuscule), tout pour ne pas reconnaître ce qui, se fait et qui fonctionne très bien.

    Toute l'argumentation repose uniquement sur l'abrogation de l'article 93 de la constitution canadienne. Il y a 2 ans déjà, je savais les conséquences de l'abrogation et je l'ai abondamment dit à mon entourage, je ne fais pas le saut. Que la religion soit discriminatoire, elle le sera toujours, à ce compte, la Bible l'est aussi, Le Coran, La Torah. Si je fais cette logique, la loi prouvera bientôt que la religion est nocive pour la personne. La logique n'est pas celle la Révélation heureusement.

    Quelques petites affirmations qui mènent à un peu de réflexion en lien avec différents endroits dans le rapport. L'intelligence et la foi en conflit, la science comme Dieu et la croyance comme fait parmi d'autres. La foi dérange, la science arrange. La sécurité du bout du nez au détriment de l'espérance des grands espaces avec une vision globale à partir de sa foi. Pour condamner quelque chose, dis-toi souvent que ton chien a la rage et tu finiras par le tuer. Dis un mensonge souvent et les gens finiront par le croire(une demi-vérité aussi).

            Et je pourrais continuer, sans cesse, longuement, 300 pages s'il le faut.

    Je termine par ceci; je remarque le Groupe ne peut concevoir que les programmes et ceux qui les donnent, fonctionnent à merveille avec de petits ratés. Pour régler les petits ratés, changeons tout pour que les minorités soient respectées. À ce compte, la langue sera au même diapason que la religion avant longtemps et au Québec ces 50 dernières années, la langue a ravagé plus les gens que la religion. Et le Groupe de justifier la langue, c'est pas pareil...

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Ce 9 avril 1999

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