CITÉ DU VATICAN, 12 mai (ZENIT) - "Ce voyage m'a donné
l'opportunité de
faire l'expérience de la richesse de pouvoir respirer, en tant
que
chrétiens, avec les deux 'poumons' de la tradition orientale
et
occidentale". C'est ainsi que Jean-Paul II a résumé sa
visite en Roumanie,
devant les milliers de fidèles venus assister à
l'audience générale du
mercredi, place St Pierre, ce matin.
Le Pape a notamment rappelé la cérémonie à
laquelle il a participé à
Bucarest. C'était la première fois qu'un pape assistait
à une cérémonie
dans un pays à majorité orthodoxe. Il a reconnu que les
moments les plus
émouvants de sa visite furent quand il a pu "prier avec eux",
avec les
orthodoxes et les catholiques qui ont dû affronter plusieurs
décennies de
répression et qui sortent maintenant des catacombes.
Le Pape a reconnu qu'avec ce voyage il a voulu "assurer l'Église
orthodoxe
roumaine, engagée dans une importante oeuvre de rénovation,
de l'affection
et de la collaboration de l'Église catholique". "L'amour fraternel
est
l'âme du dialogue" a-t-il ajouté, "et c'est le chemin
pour dépasser les
obstacles et les difficultés qui empêchent encore de parvenir
à une pleine
unité entre les chrétiens".
C'est un processus qui ne peut pas faire marche arrière car,
selon le Pape,
"l'Europe et le monde ont de plus en plus besoin du témoignage
visible de
l'amour fraternel des croyants dans le Christ".
Héroïsme d'orthodoxes, de protestants et de catholiques
Jean-Paul II a voulu mentionner en particulier "le témoignage
que des
orthodoxes, des catholiques et des protestants ont donné du
Christ par le
sacrifice de leur vie". "L'héroïsme de ces martyrs encourage
la concorde et
la réconciliation pour dépasser les divisions qui existent
encore".
La plus grande joie
Le Saint Père a rendu hommage à l'Église gréco-catholique
"durement
éprouvée pendant les années de la persécution".
Il a mentionné le Cardinal
Alexandru Todea, "auquel le régime imposa 16 ans de prison et
27 ans
d'assignation à résidence. En dépit de son âge
et de la maladie, il a
réussi à venir à Bucarest". "L'une des plus grandes
joies de ce pèlerinage
a été de pouvoir l'embrasser", a avoué le Saint
Père.