Alcool
Mis en ligne le 28 septembre 2001
"Il n'y a pas que l'alcoolisme qui tue, il y aussi l'alcool".
En une phrase, Bernard Kouchner a résumé les deux
grandes lignes de son plan de lutte contre l'alcool : d'une part,
le traitement des maladies liées à une consommation
excessive, d'autre part, la prévention. Même si la
consommation d'alcool diminue depuis cinquante ans, l'alcoolisme
est encore à l'origine de 23.000 décès directs
dont 16.000 cancers. L'alcool est également responsable
de la majorité des accidents de la route. Le ministre considère
donc qu'il s'agit d'une priorité de santé publique.
Trois objectifs urgents ont été dégagés : le repérage de l'usage nocif de l'alcool par les médecins, l'amélioration de la prise en charge aux urgences et l'amélioration de la prévention. Il faut donc que le problème soit pris en charge "en amont, avant que n'intervienne la dépendance à l'alcool". Bernard Kouchner rappelle qu'en 1998-1999, seulement 1,6% des actes des médecins généralistes étaient consacrés à des problèmes d'alcool et qu'à l'hôpital, le diagnostic d'un problème avec l'alcool n'était fait qu'une fois sur trois.
Nouvelle baisse du taux autorisé au volant ?
Pour améliorer la prévention, le ministre souhaite renforcer la communication, avec des campagnes ciblées selon les différents types d'usages, consommations quotidiennes ou festives, gros buveurs. Il insiste pour que des repères quantitatifs de consommation soient diffusés et que soient abandonnés les messages sanitaires comme "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé" ou "à consommer avec modération", "répétitifs, banalisés et sans réelle portée". Dans cette optique, la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) et le Centre français d'éducation pour la santé (CFES) vont lancer une nouvelle campagne télévisée.
Enfin, une nouvelle qui concerne les automobilistes : Bernard
Kouchner évoque une baisse du taux d'alcoolémie
autorisé au volant (actuellement fixé à 0,5
g/litre).
Par F.A.