A BAS LE TERRORISME VERBAL!
- QUI A DURÉ TROP LONGTEMPS -
1- Déclaration d'une Québécoise canadienne
française
Je suis une Québécoise d'origine canadienne
française et fière de l'être, qui, comme tout
membre d'une des communautés culturelles vivant ici, est
lui-même fier de ses propres origines et a le droit, lui, de le
dire et de le proclamer. Moi aussi, je veux avoir ce droit et je veux
qu'on cesse de me dire que je ne le peux pas, que proclamer cette
fierté et cette origine, c'est faire preuve d'ethnicité,
de fermeture, de racisme, d'exclusion, de xénophobie et de
discrimination.
Je veux avoir le droit, moi aussi, comme eux, de dire NOUS, sans que
pleuvent sur moi de tels épithètes qui ne sont que des
préjugés au sens propre: des pré-jugements, des
réflexes mentaux non réfléchis. - Il est
d'ailleurs temps d'y réfléchir, et sérieusement.
Je veux avoir le droit, moi aussi, comme eux, de les critiquer comme
ils nous critiquent, lorsque cela est nécessaire et
fondé.
Je veux avoir le droit, moi aussi, comme eux, d'affirmer mes valeurs et
d'affirmer qu'elles sont aussi importantes - et, dans certains cas,
plus importantes - que les leurs, ou certaines des leurs, sans
être affublée des ignobles noms de "xénophobe", ou
"antisémite", ou "islamophobe".
Je veux avoir le droit de critiquer les politiques israéliennes
sans qu'on s'empresse immédiatement de me jeter
l'anathème "antisémite" à la face.
Je veux avoir le droit, moi aussi, comme certains musulmans et
musulmanes, d'ailleurs, de critiquer certaines interprétations
de l'islam, sans qu'on m'accuse d'être "islamophobe" pour autant.
Je veux avoir le droit d'être contre la présence du
crucifix au Salon bleu de l'Assemblée nationale, sans que des
compatriotes viennent me dire que, ce faisant, je renie mes
racines.
Je veux avoir le droit, moi aussi, comme bien d'autres personnes issues
de communautés culturelles, d'être contre le port de
signes religieux dans l'espace public, sans être taxée de
peureuse ou d'intolérante.
Je veux que cesse cette justice du "Deux poids, deux mesures", une pour
eux et une pour nous.
Je veux que cesse ce véritable terrorisme verbal qui, au lieu de
donner la parole, a pour but de la faire taire. A ce que je sache, la
liberté d'expression est inscrite dans nos Chartes, la
québécoise et la canadienne, et je veux pouvoir, moi et
tous mes compatriotes, l'exercer sans cette contrainte verbale
terroriste. De toute façon, qu'on se le tienne pour dit, tous
ces vilains mots ne
me font plus peur.
2 - Les faits
- Les racistes et xénophobes ne sont pas tous du
même côté de la barrière. Il n'y a pas que
NOUS, les Québécois d'origine canadienne
française, qui puissions sans cesse être accusés de
racisme, de xénophobie et de discrimination. Il faut se lever
enfin et crier: ASSEZ, C'EST ASSEZ! DÉSORMAIS, C'EST NON! CA
SUFFIT! NOUS N'ACCEPTONS PLUS UN TEL TRAITEMENT, INJUSTE ET
INJUSTIFIÉ!
- Les accusations de racisme et de xénophobie,
très souvent faites à tort et à travers, sont de
véritables épouvantails pour faire taire les gens, et
surtout NOUS, les Québécois d'origine canadienne
française. Elles sont rien de moins que du terrorisme verbal. Au
Québec comme ailleurs, il y a environ 5% de la population qui
est "raciste" (encore qu'il s'agit davantage de xénophobie que
de racisme, il s'agit bien davantage de méfiance - bien plus que
de peur - à l'égard des étrangers ou de
"l'étranger").
- Dans le discours xénophobe, raciste et
méprisant que l'on fait pleuvoir sur nous depuis trop longtemps
déjà, on prétend que nous, les
Québécois d'origine canadienne française, sommes
rongés par la PEUR de tout ce qui vient de l'étranger.
C'est FAUX, ARCHI FAUX. Si c'était vrai, nous n'aurions pas
ouvert nos frontières comme nous l'avons fait et continuons
largement à le faire (48,000 par année, le but
visé en immigration, et on veut l'augmenter dans les prochaines
années), et nous n'aurions pas, et ne continuerions pas à
accommoder tout un chacun par respect et tolérance des
différences religieuses et culturelles.
- Il faut aussi dire que cette méfiance n'est pas
toujours sans fondement, comme on cherche à nous le faire
croire, ou comme on ne le relève jamais. Je veux avoir le droit
de dire, par exemple, que la montée de l'intégrisme
islamiste m'inquiète, sans que je sois pour autant taxée
de xénophobe ou d'islamophobe. - Sans compter que cet
intégrisme fait peur même à des musulmans et
musulmanes, en beaucoup plus grand nombre qu'on ne le pense et ne le
dit!
- Ca fait plus de 30 ans que nous nous faisons traiter de
racistes et de xénophobes, sans rien dire et en se taisant, en
pliant et en faisant toutes sortes de concessions, toutes sortes
d'accommodements pour être le plus tolérants et ouverts
possible. Malgré cela, on continue à nous accuser
d'être des racistes et des xénophobes, quand ce n'est pas
d' ETHNIQUES quand on ose dire, nous aussi, "NOUS", les
Québécois d'origine canadienne française qui avons
fondé et construit ce pays.
- Le pire, c'est que les Québécois d'origine
canadienne française eux-mêmes entrent dans ce jeu
terroriste aussi facilement que le couteau dans la livre de beurre mou.
- Mademoiselle Sarah Elgazzar, porte-parole
québécoise de l'organisme CAIR-CAN (Council on
American-Islamic Relations CANada, en français: Conseil Canadien
sur les relations islamo-américaines), présente au "Forum
des citoyens: paroles d'immigrants" (Téléjournal,
Radio-Canada, 15 mars 07) a affirmé péremptoirement,
comme une vérité d'évangile, "qu'il y a beaucoup
de racisme au Québec". - Un peu plus et elle ressortait la
frauduleuse manchette du Journal de Montréal, "59% des
Québécois se disent racistes" !!! - Ne se rend-t-elle pas
compte que, ce faisant, elle entretient un énorme
préjugé à notre égard, un
préjugé d'autant plus néfaste qu'il se propage
à la vitesse de l'éclair et conforte lui-même les
préjugés? Son voisin de table, M. Albert Kakon, a eu beau
affirmer que notre société était l'une des plus
tolérante et ouverte au monde, elle n'a su que hausser les
épaules, comme si ce n'était pas vrai. Avant elle, Salim
Chouieb, du CCA (Centre Culturel Algérien) avait
déclaré, à propos de Mario Dumont, que celui-ci
s'adressait uniquement au "Québec blanc", à la population
"blanche et chrétienne", et qu'en utilisant un "Vous" et un
"Nous", il traitait les communautés culturelles comme si elles
étaient composées "de barbares, de sauvages, à
l'assaut de la citadelle et voulant renvoyer les
Québécois de souche vers la mer". A l'intermission,
Mademoiselle Elgazzar s'est retournée vers lui avec le geste du
bras signifiant:
"Yééééééé!" - Comment
ne pas se sentir blessés devant une telle attitude, venant, en
plus, d'une femme qui prétend lutter contre les
préjugés et la discrimination?
- Le pire, c'est que nous nous traitons nous-mêmes de
racistes et de xénophobes à la moindre "non politiquement
correcte rectitude".
A
BAS LE TERRORISME VERBAL!
VIVE LA LIBERTÉ
D'EXPRESSION
ET L'INTER-COMPRÉHENSION DANS
LE RESPECT MUTUEL.
Thérèse-Isabelle
Saulnier