Hérouxville, P.Q.
par
Jean Dusseault

Source: Carnets, Radio-Canada, 19 octobre 2007

23 octobre am, à "C'est bien meilleur le matin", j'entends le journaliste Jean Dusseault présenter le texte qui suit, que j'ai ensuite trouvé sur le site web de Radio-Canada:

Il y a plusieurs similitudes entre les «normes de vie» d'Hérouxville adoptées en janvier dernier et les documents officiels du gouvernement du Québec.  À titre personnel, le conseiller municipal à l'origine de la controverse y ira d'autres propositions aux audiences de la commission Bouchard-Taylor la semaine prochaine, mais il reste que l'information offerte aux candidats à l'immigration, sur le site du ministère, ressemble en plusieurs points au code de vie tant décrié.
Le conseil de la municipalité de la Mauricie avait rayé les références à l'excision des filles dans la deuxième version de son controversé document. Pourtant, aujourd'hui encore, le ministère québécois de l'Immigration et des Communautés culturelles informe les futurs immigrants que... l'excision est illégale. C’est en toutes lettres sur son site sous le chapitre «Société et valeurs».
Hérouxville en avait choqué plusieurs en précisant qu'«en tant que terre d'accueil, nous n'avons pas à renoncer à nos valeurs» et «ces normes dessinent notre portrait collectif. Si celui-ci leur convient, ils n'auront qu'à venir s'établir sur notre territoire».
Dans les documents officiels, il est écrit noir sur blanc que «choisir le Québec pour l'immigrant, c'est donc accepter ces valeurs fondamentales. Si tel est votre choix, le gouvernement du Québec vous souhaite la bienvenue».
La comparaison des deux textes révèle d'autres ressemblances. Par exemple, «les hommes et les femmes sont égaux et ont la même valeur», la formulation d'Hérouxville, ne diffère pas fondamentalement de «l'homme et la femme ont les mêmes responsabilités et jouissent des mêmes droits aux yeux de la loi», tiré du site gouvernemental.
Aussi, le conseil municipal rappelle que «dans nos campagnes, quelques croix du chemin témoignent encore de notre passé. Elles font partie de notre histoire et doivent être considérées comme telles». Immigration Québec, de son côté, note «qu'au Québec, chaque village a son église» et Montréal est surnommée «la ville aux cent clochers»; deux représentations d'un «véritable patrimoine architectural religieux».
Finalement, c'est le ministère et non la municipalité qui répète: «l'immigrant [...] doit être prêt à découvrir et à respecter les valeurs fondamentales de la société d'accueil».
Les «normes de vie» d'Hérouxville ont été considérées comme le déclencheur de l'actuel débat sur les accommodements raisonnables au Québec, qui est à l'origine de la commission Bouchard-Taylor qui s'amènera bientôt à 40 kilomètres d'Hérouxville.

Note de J.D.: Les documents sont tirés du site du ministère québécois de l'Immigration et des Communautés culturelles. Sur le portail du gouvernement du Québec, vous choisissez ledit ministère dans la liste. Dans le chapitre «ministère», vous trouverez le site «Immigration-Québec». Cliquez sur «Pourquoi choisir le Québec» et ouvrez «Société et valeurs».

Au moment où je suis allée sur le site web de Radio-Canada, il y avait 29 commentaires à  ce carnet, dont les suivants (j'ai corrigé les fautes d'orthographe):

MON COMMENTAIRE

Je me concentre sur le code de vie d'Hérouxville et non sur la Commission B-T (que plusieurs, ici, dénigrent à tort, comme ce fut le cas pour Drouin). Les gens, immigrants, immigrés ou de souche, incluant ceux des médias, réagissent toujours à chaud et souvent sans prendre le temps de réfléchir et d'analyser attentivement de quoi il est question, et sans même de se donner la peine de LIRE et d'examiner ce qui est mis en question. Avec le recul (des mois ou des années plus tard, parfois), on s'aperçoit de l'erreur monumentale qui a été commise. Ainsi en sera-t-il, bientôt, pour Drouin, comme ça finira par l'être pour "l'affaire Michaud", Yves Michaud à qui on finira bien par rendre justice.
A noter que le mémoire de Drouin et Thompson est très étoffé, clair et très sensé. Il inclut, à la fin, le code hérouxvillois, modifié et enrichi, mais qui s'appelle, cette fois: "Mode de vie du Québec". Que M. Christian Rioux, de Gaspé, le lise et me prouve qu'il s'agit là d'un "torchon". A lire à cette adresse: http://www.vigile.net/Memoire - Et pour M. Abdel Said, qui considère que prononcer le mot "Hérouxville", c'est "salir notre réputation", je l'invite aussi à lire ce mémoire, du début à la fin.
Thérèse-Isabelle Saulnier, Victoriaville


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