L'AMOUR
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L'AMITIÉ
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Il a un commencement précis. |
Elle se développe par un approfondissement de l’approche. (Généralement, peut-être, car certaines amitiés ont, elles aussi, un commencement bien identifiable!) |
C’est la loi du tout ou rien. |
Elle prend des formes et des degrés divers. |
Il est entier dès son apparition. |
Elle va en s’intensifiant. |
Il est passion (souffrance) |
L’amitié, c’est être ensemble pour être heureux. |
Il peut être à sens unique. |
L’amitié est toujours réciproque. |
L’être aimé est transfiguré (c-à-d lui-même, et plus que lui-même). |
Les amis doivent avoir d’eux-mêmes une image réciproque, semblable (moi de l’autre, l’autre de moi). Il ne doit pas y avoir de méprise, mais une bonne compréhension et une perception juste. |
"L’amour ne connaît ni le vice, ni la vertu." (p.14) |
L’amitié relève du domaine de la justice. Elle est "la forme éthique de l’éros". (p.31 et 39). Le choix d’une amitié se fait selon des critères moraux. Elle exige l'honnêteté et l'estime. |
En amour, il y a besoin impérieux de revoir l’autre, un désir d’étreindre, d’embrasser (p.18) L'amour est "un désir de fusion mentale et physique" (p.17). |
En amitié, il n’y a pas cette "violence du besoin". (p.17) |
Connaît la mise à l’épreuve (solidité du sentiment, disponibilité du partenaire). |
L'amitié ne veut surtout pas d'une telle mise à l'épreuve, elle y répugne. On ne cherche pas la motivation de notre ami. |
L’amour cherche à asservir pour acquérir la certitude d’être aimé en retour. |
L’amitié exige l’absolue liberté de l’autre, et l’égalité. Pas de mesquinerie, ni arrogance, ni pouvoir: ÉGALITÉ. |
Désir de forger une nouvelle entité collective qui les transcenderait. (le NOUS, et la famille) |
L'amitié est un co-cheminement dans lequel chacun reste lui-même. |
Couple fermé et autosuffisant |
Pas de sentiment exclusif. |
Cherche à savoir s'il va durer. |
Pas d’inquiétude pour l’avenir. |
Ne tient pas compte des qualités et défauts de l’autre. (Ceci, surtout au début, à l'état naissant.) |
En tient compte. "L’amitié aspire à un idéal de perfection morale." (p.36). On est séduit par les qualités intellectuelles et morales d’un ami, par sa sympathie et sa sollicitude. On reconnaît en lui une qualité, une vertu. – Et la plus grande vertu d’un ami est la bienveillance (p.37). |
Les amants se jurent fidélité. |
Les amis ne se jurent ni ne se promettent rien. |