Marcellin Champagnat, Prospectus de la Société des Frères de Marie ; Etablie à Notre Dame de l'Hermitage sur St. Chamond, Loire; 1838,

CSG 1, 241

 

Les Frères de Marie ont pour but l'instruction primaire; outre l'instruction religieuse, ils enseignent la lecture, l'écriture, les éléments de la grammaire française, le calcul et le système légal des poids et mesures; les éléments de la géométrie, le dessein linéaire, le chant, et les éléments de l'histoire et de la géographie. Ils suivront, pour l'enseignement, la nouvelle prononciation et la méthode de simultanée mutuelle.

 

Le but de la Société des Frères de Marie est encore de diriger des Maisons de providence ou de refuge pour les jeunes gens.

 

On donne des frères aux communes qui les demandent et qui assurent seize cents francs pour quatre Frères, douze cents pour trois, mille francs pour deux, avec une maison suffisamment vaste, un jardin et un lieu de recréation pour les enfants.

 

Les communes doivent fournir un mobilier ainsi qu'il suit: 2000 francs pour 4 Frères, 1500 pour trois, 1000 pour deux. Ledit mobilier est entretenu ou par les Frères, et il leur appartient en totalité au bout de six ans, ou par les communes, et elles en demeurent propriétaires.

 

On n’enverra les Frères dans un nouvel Etablissement qu'après l'entière confection du mobilier, des classes, du bâtiment qui doit être construit au moins depuis un an.

 

Le traitement sera payé par trimestre et d’avance.

 

Quoique l’école soit gratuite, les communes pourront percevoir une rétribution mensuelle des parents aisés, pour couvrir une partie des frais de l'Etablissement.

 

Chaque Etablissement est gouverné par un directeur local, qui sera en exercice autant de temps que le Supérieur le jugera à propos.

 

Tous les meubles et ornements des classes, tel que bancs, tables, sièges, sentences, tableaux de lecture et d'arithmétique, etc. seront à la charge des communes.

 

Les Frères et les élèves auront une place et des bancs gratuits à l'église.

 

La Maison Mère exige d’avance, comme frais de fondation, une fois pour toutes, 400 francs pour chaque Frère demandé. Les frais extraordinaires d’éducation, surtout depuis la loi de 1833 sur l’instruction primaire, nous ont obligés à faire cette demande dont nous avions cru pouvoir nous passer.

 

Les frais de voyage, à l’époque de la fondation d’un Etablissement, sont à la charge des communes.

 

Quoique les Frères n’aillent pas moins de deux, on pourra établir une maison centrale, d’où ils se détacheront un à un pour les communes rapprochées.

 

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