Ar maen-lemmañ, niverenn 3


Pennad-stur

Ma Doue ! Mare Nedelek `zo o taostaad, ha n'ho peus ket bet soñj c'hoazh da brenañ ur prof bennak d'ho mab hag a zo war e studioù istor ha douaroniezh en Naoned, pe d'ho moereb hag a gav ken brav mouezh flour Yann-Fañch Kemener ken e sempla gant al levenez bewech ma klev anezhañ war RBI. N'ho peus digarez `bet ken, bremañ ma eo deut er maez Nantes et la Bretagne ha Les Carnets de Route de Yann-Fañch Kemener. Goût a rit ti biv `zo tu da brenañ anezho... O, klevet a ran lod o kontañ droug diwar ma benn : “ Hennezh `zo c'hoazh o klask gwerzhañ traou deomp, kab `vefe da gignañ laou evit gwerzhañ o c'hroc'henn !... ”. Bandenn teodoù fall, kit kentoc'h da lenn pennad Paolig Kombot diwar-benn an oberenn-se (pajenn diwezhañ), hag e welfet hag-eñ ne dalvez ket ar boan lakat un tammig arc'hant evit prenañ ul levr brav, ur wech an amzer. M'ho peus prenet al levr-se dija, martese n'ho peus ket profet c'hoazh Avanturio ar Sitoian Yann Conan d'ho eontr hag a zo ken dedennet gant istor an Dispac'h Gall... Ya, goût a ran, poent eo din dihanañ gant ar vruderezh !

Bon, n'eo ket tout `walc'h  ar patron en deus roet din ar pennad-stur d'ober, hag taost un hanter-bajenn da leuniañ... Neuze, `h an da reiñ deoc'h keleier deus al Laikelezh. An deiz-all en ur selaou ar radio am eus klevet e oa ganet ur c'hrouadur er Vatican, mab d'ur beleg 67 bloaz ha d'ul leanez 30 vloaz. Hervez `mod, n'eo ket ganet en ur c'hraou, ha ne oa ket tamm azen na tamm ejen da dommañ ar pipolodig. Koulskoude n'eo ket an azened -- Sant Beulbezh, pedit evito ! -- nag al loened spazhet a vank er Vatican, me `zo sur... Cheyeyey ! Aon `m eus bet... Me soñje din e oamp partiet c'hoazh evit kaout ur Salver, unan ouzhpenn...

Ha pa soñjañ c'hoazh, d'ar mare ma oa ar Pab er vro, e oa bet un afer heñvel awalc'h gant un eskob diouzh Inizi Bro Skos, eskob Argyll, pehini e oa tec'het kuit gant ur barrouzianes, den ne oare e pelec'h e oant. Pa oant bet adkavet en doa lavaret ez ofisial “ n'en doa ket graet pec'hed al luksur ”. Ma ! Ret eo da unan bezañ gwall nec'het gant ar pezh en deus graet evit mont da embann an dra-se war ar groaz ! Da nebeutañ, n'int ket bet gwelet noazh-rann e-kichen ur poull neuñvial gant kazetennerien Paris-Match. Gwir eo, n'eo ket ken tomm an amzer e Bro Skos `giz e Monaco.

Mat. Met gant tout ar veleien-se o kaout bugale (soñj `peus ivez deus eskob Galway en 1992 ?), dont a raio soñjoù drol d'an dud. An teodoù fallañ a lâro : “ Mizer awalc'h hor boa dija o stourm eneb gouenn ar veleienn, met penaos `vo graet ma `n em lakont d'ober re vihan ouzhpenn ? ”. Tud siouloc'h a lâro : “ Martese bremañ e teskfont petra eo kaout bugale, kuit da zibunañ kozh koñchoù er gador-brezeg ”. Me ne lârin ken met an dra-mañ :

“ Pep-heni a zo lib'
Da c'hoari g'e filip ! ”

Veig

Gant ar pennad-mañ e resevin awalc'h a lizhiri pouilh evit tommañ an ti a-hed ar goañv...


Rentañ-kont

10èME COLLOQUE DE LA FLAREP ROSTRENEN LES 26-27/10/96

CONFéRENCE DE M. JEAN DUVERGER, 1èRE PARTIE.

M. Jean Duverger, chargé de mission au Ministère des Affaires Etrangères et responsable du suivi des classes bilingues dans le monde, est co-auteur avec Jean-Pierre Maillard d'un livre intitulé "L'enseignement bilingue aujourd'hui", paru chez Albin Michel.

M. Duverger a longtemps été inspecteur pédagogique à l'étranger (Espagne - Portugal) dans un milieu qui était bilingue de fait car on y scolarise des enfants français, beaucoup d'enfants autochtones et tous sont exposés aux deux langues : la langue du pays et le français. Il a donc une entrée pédagogique et non culturelle ou linguistique dans le bilinguisme, et a essayé d'observer et d'analyser si le fait d'être exposé à deux langues était intéressant et de faire une recherche action-formation pour analyser cette problématique de l'enseignement bilingue. Il a donc plutôt tenté de théorétiser des pratiques que d'appliquer des théories qui venaient d'ailleurs.

Actuellement il s'occupe des classes bilingues associant le français à une autre langue dans le monde (Bulgarie, Roumanie, Viêt-Nam, etc). Il est convaincu que l'enseignement bilingue bien vécu et bien conduit est très intéressant pour le développement de l'enfant.

Il traitera deux points principaux : les bénéfices d'un enseignement bilingue puis les conditions à remplir pour qu'un tel bénéfice puisse exister.

Les bénéfices de l'enseignement bilingue sont classés suivant trois catégories : bénéfices linguistiques, culturels ou cognitifs.

I. Les bénéfices linguistiques

Apprendre une deuxième langue qui soit une langue véhiculaire en ce qui concerne d'autres matières : histoire, géographie, mathématiques, etc. C'est la meilleure façon d'apprendre cette langue, par opposition à l'enseignement traditionnel des langues où l'on apprend une langue qui tourne à vide avec les succès très relatifs que l'on connait.

Apprendre une langue sert aussi à mieux apprendre sa langue maternelle, par opposition à ce que l'on a souvent dit. C'est logique car l'enfant compare sa seconde langue, la met en contraste avec sa langue maternelle. Il se rend compte du fonctionnement des langues et développe une conscience métalinguistique. Avoir un enseignement bilingue sert à apprendre le français. Les résultats des enfants dans les milieux bilingues sont aussi bons, voire meilleurs que ceux des enfants monolingues français.

Il y a en outre un bénéfice certain au niveau de l'oreille, au niveau acoustico-phonatoire. Si l'enfant est exposé tout jeune à des spectres de la voix et de la phonation différents, l'enfant entretient ces spectres. Tout se passe comme si génétiquement l'enfant disposait d'une palette importante pour entendre et reproduire les sons. S'il se trouve en milieu monolingue, cette palette se rétrécit. On n'utilise dans cette palette que ce dont on a besoin et lorsque l'on apprend une langue trop tard, il y a des sons que l'on est incapable de reproduire.

De plus, l'enseignement bilingue présente un intérêt pour l'enseignement de la lecture : lire c'est comprendre, c'est faire du sens avec de l'écrit. Si l'on a deux écrits à disposition qui racontent la même histoire ou des histoires de même nature, cela permet d'aller directement au sens sans passer par l'oral. on prend l'écrit pour ce qu'il est, c'est à dire un langage pour l'oeil et non pas pour l'oreille. L'enseignement bilingue favorise donc la fabrication de bons lecteurs, c'est ce que l'on peut prouver par expérience. D'après des observations sur le long terme, l'enseignement bilingue est une manière de développer une éducation linguistique (comme il existe une éducation civique ou artistique), c'est à dire que les enfants habitués à travailler dans deux langues développent des compétences pour apprendre une troisième langue, une quatrième, etc. Ils ont pris l'habitude de manipuler deux codes, deux boîtes à outils. A ce sujet, il faut d'ailleurs apporter une précision : les langues sont des codes, des systèmes et ne doivent pas être confondues avec le langage qui est une fonction. Tous les petits d'homme développent une fonction de langage et apprennent une ou plusieurs langues, qui sont autant de boîtes à outils leur permettant de développer leur fonction de langage. Le développement d'une fonction de langage et l'apprentissage d'une langue ne sont pas synonymes, bien qu'on ait tendance à les confondre dans le cas d'enfants monolingues.

L'éducation linguistique, c'est cet ensemble de compétences qui vont faire que l'enfant, comprenant comment fonctionne les langues, voyant que les champs sémantiques ne se recouvrent pas toujours, va accepter une troisième langue encore différente puis d'autres...

II. Les bénéfices culturels

Apprendre une langue, quelle qu'elle soit, découpe le réel à sa manière. Avoir deux langues à sa disposition, c'est avoir deux manières de découper le monde, c'est avoir une manière d'accepter une autre manière culturelle de penser, de vivre, d'aimer, etc.

Lorsqu'on a réprimé la langue chez certains, on a en même temps réprimé une manière d'exister culturellement.

Une langue est liée à la culture, pas forcément de manière définitive. Par exemple, l'anglais est parlé en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Australie ou en Inde, mais on ne peut pas dire que les habitants de ces pays aient forcément la même culture. Le découpage du réel cependant passe par la langue et ouvre l'esprit. Le développement des langues régionales permet de recommencer à penser d'une autre manière. Cela ajoute une facette à notre identité et permet de retrouver des racines, des manières d'exister qui s'étaient perdues.

III. Les bénéfices cognitifs, c'est à dire les bénéfices dans la manière d'apprendre, dans le développement des capacités d'apprentissage. Les recherches et les expériences menées au Québec, en Belgique et en Suisse (pays bi- ou trilingues, mais où tous les individus ne sont pas forcément bilingues) aboutissent au résultat suivant : tout se passe comme si le fait d'apprendre en deux langues développait les capacités, les compétences dans l'acquisition de connaissances, c'est à dire l'intelligence, l'alerte intellectuelle, la capacité d'abstraction, de modélisation d'un problème abstrait. Ces résultats sont valables quels que soient les milieux sociaux dont sont issus les enfants, et dans le cas d'un enseignement dispensé et vécu dans de bonnes conditions. En comparant des résultats scolaires et non-scolaires, on constate de meilleures capacités d'abstraction et de conceptualisation chez les enfants qui suivent un enseignement bilingue, car ils sont habitués à être en éveil, ils sont plus flexibles intellectuellement, et qu'ils sont habitués à se débrouiller dans la jungle sémiotique, celle des mots, du concept, du sens. Ces enfants ne sont pas arrêtés par des mots qu'ils ne connaissent pas, dont la syntaxe ne s'organise pas de la même façon, ils sont ouverts, ils ont plus d'outillage intellectuel pour comprendre des situations nouvelles, pour traduire des situations nouvelles en créativité, en expression. C'est un argument qu'il faut développer en faveur de l'enseignement bilingue. Face à cela, il y a des résistances. Certains prétendent que les facilités sont liées aux milieux sociaux ("les plus défavorisés ne peuvent pas apprendre deux langues, ils ont déjà du mal à en apprendre une"), d'autres disent qu'apprendre l'arabe serait trop difficile -- ce que l'on ne mentionne pas à propos de l'anglais!. Apprendre en deux langues ne peut être que bénéfique, quelle que soit la seconde langue, que ce soit une langue proche (romane, comme le catalan ou l'occitan) ou éloignée (comme le breton ou le basque). Il n'y a pas de problème de surcharge.

Notons que toutes les idées qui viennent d'être développées vont totalement à l'encontre de ce que l'on disait jusqu'à présent et ce qui s'est dit longtemps de mauvaise foi, par calcul, dans le but d'éradiquer les langues régionales. On disait alors qu'apprendre deux langues rendait idiot, que les gens mélangeaient tout et ne retrouvaient pas d'identité propre, que cela provoquait des troubles dislexiques, des bégaiements, bref que cela rendait les gens anormaux. Ces propos sans fondement scientifique ont été l'argument, la légitimation d'un certain nombre de politiques historique-ment menées dans notre pays, par des régimes que l'on ne répudie pas par ailleurs. L'absence de recherches antérieures (et donc de résultats probants) a été utilisée malhonnêtement par les tenants du monolinguisme comme une "preuve" par défaut de leurs théories. L'hypocrisie de la classe dirigeante soutenant le monolinguisme est soulignée par le fait que cette même classe dirigeante mettait ses enfants dans des milieux bilingues, avait une gouvernante qui leur parlait une autre langue, et il en allait de même dans toutes les cours d'Europe...

La seconde partie de la conférence de Jean Duverger sera publiée dans le prochain numéro.


Compte-rendu de la journée “ Insertion sociale et culture bretonne ”

INSERTION SOCIALE ET CULTURE BRETONNE : UNE JOURNEE D'ETUDE A CHATEAULIN LE VENDREDI 15 NOVEMBRE

L'extraordinaire vitalité de la culture bretonne dans son ensemble frappe souvent l'observateur qui arrive en Bretagne. A la recherche de dynamique d'insertion, les travailleurs sociaux ont semble-t-il peu intégré jusqu'ici ce phénomène dans leur pratique et dans leur réflexion, sinon à titre exceptionnel.

C'est pourquoi la journée d'étude organisée conjointement par l'association KINNIG, le mouvement AR FALZ et la CAF du Sud Finistère avait un caractère innovant pour beaucoup, et en particulier pour les travailleurs sociaux à qui cette action était destinée en priorité.

Cette journée était divisée en deux volets : les exposés théoriques le matin, et les témoignages l'après-midi.

L'exposé de Jean GUEGUENIAT, adjoint à l'action sociale à Brest, portait sur l'efficacité réelle d'une politique de la ville uniforme sur tout le territoire hexagonal en matière d'action sociale, avec un modèle français d'intégration refusant de prendre en compte les cultures communautaires. Serge MOË;LO, Maire de Silfiac, discerne quant à lui une identité négative, facteur de dépendance, et une identité positive, élément moteur d'une culture de l'initiative et d'une dynamique de développement. Les autres intervenants évoquaient la culture bretonne : l'un, Ifig REMOND, maire de St Hernin, brossait un tableau général des caractéristiques socio-culturelles des Bretons, et Louis ELEGOË;T, écrivain, évoquait avec compétence les solidarités paysannes du siècle dernier.

L'après-midi fut l'occasion d'entendre les témoignages d'acteurs de la vie sociale ayant pris pour agir un repère, un point d'appui en relation avec la culture bretonne. Anne GUILLOU, sociologue, évoquait les figures féminines de la tradition bretonne ayant contribué à la socialisation des filles ; Annie EBREL racontait simplement combien sa vie est d'une grande richesse, parce qu'elle a reçu de sa famille un héritage culturel fort : le chant traditionnel ; Fatima BENIOUB, arrivée à Quimper pour y vivre, a créé grâce à la solidarité d'une épargne de proximité un restaurant devenu un véritable carrefour des cultures et un lieu convivial d'insertion ; le Docteur BODENES enfin, promoteur du "défi brestois", un temps fort de la prévention contre l'alcoolisme, expliquait comment cet événement pouvait être un passage entre la honte de boire et la fierté de s'en être sorti.

Cette journée, qui se déroulait en français et avait réuni cinquante participants, avait été précédée d'une journée sur le même thème, mais en breton, en juin dernier à St Hernin. Et chaque fois, les participants avaient le sentiment de n'avoir fait qu'effleurer le sujet, tellement celui-ci est riche et complexe. Déjà des contacts se nouent, des projets d'autres journées s'ébauchent, il semble que cette réflexion n'en soit qu'à ses débuts.

Alan Kervern


Buan ha berr

Soñj a zo gant GALV AR MIL (Kan an Douar - 29530 LANDELO) goulenn gant an dud feuket gant politikerez an taos skinwel da lakaad an arc'hant-se (700 lur) war ur c'hont ispissial a servijfe da skoazellañ war-eeun ar re a labour da vad ewid ar selled-ha-klewed e brezhoneg, ha da stummañ tud yaouank ha reiñ labour dezo. Mod-se e vefe peadra da vouetañ ur glad ewid un tele e brezhoneg, ar pezh a vez goulennet gant muioc'h-muiañ a dud.

E-doug Deizioù an Emglev e miz C'hwevrer 1997, ar gevredigezh Emglev Bro An Oriant a ginnig ur genstrivadeg danevelloù e galleg koulz hag e brezhoneg, gant sikour Mediaoueg Lannerstêr, hag e kenlabour gant Kêr Lannerstêr. Digor eo d'an holl, adalek 18 vloaz.

An danevelloù e galleg a ranko kaout un darempred bennak gant Breizh. An danevelloù e brezhoneg a c'hell kaout forzh peseurt tem.

An emstriverion a ranko kas o skrid d'ar Mediaoueg a-raok an 31 a viz Genver 1997.

Titouroù ho po digant Cathy LE DEVEAT, Mediaoueg Lannerstêr, Plasenn Delaune, 56600 Lannerstêr. Pgz : 02.97.76.14.32, pe Emglev Bro An Oriant : 20.97.21.37.05.

Dans le cadre de la 12ème édition des Journées Culturelles Bretonnes de Février 1997, Emglev Bro An Oriant (Fédération des Associations Culturelles du Pays de Lorient) organise en partenariat avec la Médiathèque et la ville de Lanester un concours de nouvelles en langue fraçaise et en langue bretonne. Le concours est ouvert à toute personne à partir de 18 ans.

Le thème de la nouvelle en français devra avoir un rapport avec la Bretagne. Le thème de la nouvelle bretonne est libre.

La clôture du concours est fixée au 31 Janvier 1997. Renseignements et règlements auprès de :

Cathy LE DEVEAT - Médiathèque de Lanester - tél : 02.97.76.14.32, ou Emglev Bro An Oriant : 02.97.21.37.05

Ur genstrivadeg skritelloù a vo aozet evit prientiñ Gouel 20vet deiz-ha-bloaz DIWAN. Digor eo ar genstrivadeg d'an holl.

Evit kaout un teuliad enskrivadur, skrivit araok an 31 a viz Kerzu da :

DIWAN, Kenstrivadeg skritelloù Gouel deiz-ha-bloaz. B.P. 147 - 29411 - LANDERNE CEDEX - Pellgomz : 02.98.21.33.69.

Karned Ros : (n'eus netra da weled gant ar babig a zo menneget pelloc'h gant Paolig) : ganed 'zo ur plac'h vihan e ti Sylvie Paul-Jouan (sekretoures Ar Falz), Sarah hec'h anw, e dibenn mis Here ; yac'h eo ar plac'hig hag he mamm (hag he zad iwe moarvad !).


Levrioù nevez-embannet

Kanaouennoù kalon Vreizh (pe kalon Breizh ?), ha Karned-hent Yann-Fañch Kemener

Goude bezañ bet douget 3 bloaz ganimp hag 20 vloaz gant e dad mager, ez eo laouen tud Skol Vreizh (pe Breizh a-bezh ?) -Jo, Frañses, an 2 Andrew, Yann-Reun, Annie ha Sylvie- o reiñ deoc'h da c'houzout ez eo ganet hon bidoc'hig, d'ar 25 a vis Here e Karaes ; yac'h an tad hag ar babig ; ewid ar vamm 'ta, ne ouezomp ket re !

Ya, arabad klask pemp troad d'ar maout, lorc'h a zo ennomp oll o vezañ deuet a-benn da c'henel ur sort babig hag o vezañ sikouret Yann-Fañch da gass da benn e raktress : abaoe Kervarker, An Uhel, Kellien... ne gredan ket e vefe bet embannet un oberenn ken pouesus hag homañ, peogwir e kaver enni ur gwir teñzor : heni kanerien ha kaneresed Breizh-Isel. Diouzh ar memes lignez eo 'ta hag ar Barzhas Breizh, 166 a ganaouennoù ennañ, o toned diouzh an amzer gozh (XVIIved kantved ewid ar re goshañ, tu 'zo da dabutal, n'eo ket gwir, Jo ?) pe diouzh ar c'hantved-mañ, bet digasset beteg ennomp gant kanerien anavezet med bet savet gant tud dianavet a-grenn, tud paour ha dister : hon tadoù-kozh, pobl hon bro.

Koulskoude ez eus un diforc'h bras etre ar c'hanaouennoù bet dastumet gant Kervarker hag ar re a embannomp amañ : gwraet hon eus hon seizh gwellañ ewid resteurel anezho evel ma 'z int bet kanet ha klewet : un afer a zoujañs e oa e-keñver ar ganerien, aet da anaon al lodenn vrassañ anehe, abaoe ma oant bet enrollet ; setu perag e oa Yann-Fañch unan eus ar re ziwezhañ gouest d'ober ar sort labour.

Med diouzh an tu all ez eo al levr-mañ evel ar maen a weler war ar golo, un dra frost ha digempenn, ur sort maen-bonn etre ar rummadoù tremenet hag ar re da zont, met iwe ewid an dud a-vremañ, ewid reiñ c'hoant deho da lenn, da zeskiñ ha da ganañ anehe, rag ar gwashañ tra a c'hellfe c'hoarvezoud eo e chomfent da louediñ e-barzh al levr, evel ma vefe hemañ ur mirdi, pe, gwashoc'h c'hoazh, ur vered ; felloud a ra dimp e vefe kentoc'h ur vengleuz ewid ar re o defe c'hoant da glask o feadra ennañ : ra vezo niverus ar vengleuzerien !

Teñzor diouzh un tu, mein diouzh an tu all, ar c'hanaouennoù-mañ a zo damheñvel ouzh ar mein a oa bet strewet gant Meudig Bihan ewid adkavout e hent a-dreus ar c'hoad : kass a reont diouzh ur bed kozh d'ur bed newez e-lec'h ma vo klewet c'hoazh an dud o kanañ laouen ; mar klaskit mad, mar toullit mad, e kavfet amañ mein prisius, bet dastumet gant Yann-Fañch en e vro c'henidig, bet kutuilhet gantañ diwar ur wezenn hud : heni an hengoun hag ar vuhez. Bennozh Doue d'ar strobineller, hor mignon !

Paolig KOMBOT

Da lenn e-barzh AL LIAMM 296/297 (Mae-Eost 96) ur pennad diwar-benn "MAB E DAD" savet gant Yann Gerven..., hag en niverenn da heul (298) unan all anvet "Kelenn ha diduan" e-lec'h ma vez tabutet war "an doare-skrivañ". Kasset eo bet ar skrid-mañ eus Gwened heb chomlec'h gant an anw "Ablouarn" nemedken !

R. MARHIC et A. KERLIDOU. Sectes et mouvements initiatiques en Bretagne

L'exploitation de l'ignorance et de la crédulité est une industrie prospère dont les produits sont inépuisables. Cette enquête de type journalistique donne un aperçu du grouillement des gourous polymorphes en notre Bretagne. Les auteurs sont loin d'avoir décrypté les arcanes du pseudo-druidisme où des bribes polluées de tradition celtique attirent de nombreux vautours. Ils accordent volontiers un titre de "vénérable" et un préjugé de "respectabilité" sans trop chercher de quel bois se chauffent les carbonari de Brasparts. Ils semblent considérer Markale comme un informateur sérieux, ignorant évidemment que ce personnage, ignare en matière celtique, a commencé sa carrière en plagiant les "Poèmes des Bardes Bretons du 6ème siècle" de La Villemarqué et l'a poursuivie en bon client du self-service "Matière Celtique".

Leur information sur une soi-disant "église celtique" à St-Dolay est savamment confuse. Ils ignorent que H.G. de Willmott-Newman, dit Mar Georgius est l'inventeur du "Patriarchat de Glastonbury", qui n'a qu'un lien imaginaire avec le patriarchat priméval d'Antioche, et bien d'autres détails. Il se peut néanmoins que l"archevêque" de St-Dolay revendique une autre légitimité, acquise dans ses anciens voyages en soucoupe volante jusqu'à Alpha du Centaure où il était le commensal de la Sainte Famille.

Avec la Néo-Brocéliande où tout lunatique peut aller semer ses idiosyncrasies garanties gutuatriques, il y aurait matière à un "Voyage drolatique en Gogolandie Armoricaine" qui pourrait être désopilant. Mieux vaut en rire qu'en pleurer.

Alan J. Raude.

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