La Collection Bleue
Vous trouverez ci-dessous les présentations des numéros disponibles de la Collection Bleue de Skol Vreizh, la revue de référence.
Noms de famille bretons
(Albert DESHAYES)
Dans ce numéro consacré à la toponymie de Mur-de-Bretagne ainsi qu'à l'anthroponymie, Albert Deshayes nous livre une première étude sur les noms de famille bretons liés aux noms de métier. Ceux-ci n'en constituant qu'une partie, les particularités physiques, la toponymie par exemple en ont inspiré d'autres. Le sujet est vaste. Aussi, d'autres numéros de Skol-Vreizh tenteront de répondre à la curiosité de nos lecteurs.
1986 (réédition)
Chansons Populaires de Basse-Bretagne sur feuilles volantes
(Daniel GIRAUDON)
"Dans la littérature populaire de Basse-Bretagne, il y a deux parts : la littérature populaire pure, conservée uniquement par tradition orale, et la littérature semi-populaire, écrite et imprimée, mais dont les auteurs sont des gens du peuple et composent pour le peuple. Les chants semi-populaires sont très nombreux : ils (...) sont publiés sous forme de feuilles volantes".
D. Giraudon contribue dans ce numéro double de Skol Vreizh à lever le voile sur cette forme d'expression authentiquement populaire et pourtant longtemps méprisée par les folkloristes.
Que sont ces productions imprimées, chantées et vendues sur les marchés de Basse-Bretagne jusqu'au milieu de ce siècle?
Qui sont les auteurs, les interprètes, les imprimeurs?
Que savons-nous de la diffusion de ces "Chansons sur feuilles volantes"?
Quelle est leur place par rapport à la tradition orale?
Autant de questions qui trouvent réponse dans ce numéro 2 et 3 de la Collection Bleue de Skol Vreizh.
1985
Johnnies du Pays de Roscoff
"John", "Johnny-onions". C'est ainsi que les Britanniques appelaient les vendeurs d'oignons bretons qui sillonnaient le Royaume Uni par dizaines, il y a quelques années encore.
Née au siècle dernier, cette activité a contribué à la prospérité des campagnes du Pays de Roscoff où était cultivé le fameux oignon rosé et d'où partaient les entreprenants johnnies.
Aujourd'hui, paradoxalement, alors qu'un ferry relie régulièrement Roscoff à l'Angleterre, la culture de l'oignon est en recul dans le Léon légumier, les johnnies sont de moins en moins nombreux faute de relève.
Skol Vreizh vous propose de découvrir ces hommes. Nous avons recueilli les souvenirs des plus anciens, le témoignage d'Yves Gallou de Santec qui exerce toujours son activité au Pays de Galles.
Nous avons rapporté l'anecdote savoureuse comme l'événement dramatique, rassemblé photographies, dessins, cartes, documents divers, élaboré un lexique du "bretanglais" parlé à Roscoff, esquissant ainsi, modestement, une histoire de johnnies.
1986
Chevaux de Bretagne
(Patrick HERVE)
La Bretagne et tout spécialement le Léon, a été une grande région d'élevage et de commerce de chevaux de travail.
Cette activité, en déclin depuis une cinquantaine d'années, se maintient encore.
L'époque du cheval animal-roi est révolue mais son souvenir reste vivace dans les mémoires.
Patrick Hervé, présente dans cet ouvrage le résultat d'enquêtes, collectes, reportages qui ont permis la réalisation du film "Gwad Keseg" (1).
En 80 pages, abondamment illustrées de photographies anciennes et récentes, Skol Vreizh vous propose de découvrir cet univers.
(1) "Gwad Keseg" (Sang de Cheval) film vidéo de 25 mn produit par l'Institut Culturel de Bretagne, l'A.C.A.V. et la Société d'Ethnologie Bretonne.
1994 (réédition)
Pilhaouer et pillotou
Chiffonniers de Bretagne
(Yann-Ber KEMENER)
Pilhaouer, pillotou. En Basse comme en Haute Bretagne, ces mots évoquent encore le chiffonnier ambulant qui parcourait campagnes et villes jusqu'à la fin des années cinquante.
Originaire de Loqueffret, Lanfains, La Trinité-Porhoët ou La Roche-Derrien, il achetait des chiffons ou les échangeait contre de la vaisselle. Ce commerce constituait le plus souvent une activité complémentaire nécessaire pour le paysan pauvre de l'Arrée ou de la forêt de Lorge.
Dès le XVIe siècle, l'importance économique du chiffon est attestée: il s'agit d'une matière première recherchée qui alimente les nombreux moulins à papier bretons et suscite parfois la convoitise des papetiers concurrents anglais ou normands.
Yann-Ber Kemener, en recueillant les témoignages des derniers pilhaouers de l'Arrée, ne soupçonnait pas au début de son enquête que ses recherches le mèneraient à dépouiller des archives du XVIIIe siècle!
Cet ouvrage est le fruit de ce collectage ; il y rassemble de nombreux documents inédits. Il constitue le premier élément d'un tableau plus vaste que Skol Vreizh va consacrer aux anciennes activités artisanales et manufacturières qui, jusqu'au XIXe siècle, firent la prospérité de la Bretagne. Il s'agit des industries de la toile et du papier, l'une et l'autre liées au chiffon.
1992 (réédition)
René-Yves CRESTON (1898- 1964)
(Yvan CHARLES)
R.Y. Creston était membre d'"Ar Falz". Associons à son nom celui de Y. Sohier, fondateur d'"Ar Falz" en 1933, lui-même membre des "Seiz Breur" (association dont Creston fut l'un des fondateurs).
Après la deuxième guerre mondiale, l'un des successeurs de Y. Sohier à la présidence d'"Ar Falz" sera R.Y. Creston.
Son oeuvre, multiple, abondante, diverse ne peut être qu'imparfaitement représentée dans le cadre de cette revue et ne constitue qu'une modeste approche du travail effectué par R.Y. Creston.
Il ne fut pas successivement et séparément un artiste, un navigateur, un chercheur, un organisateur mais tout ceci en même temps.
Il mettait ainsi en pratique les idées qu'il exprimait, donnant lui-même l'exemple. Au début de ce siècle, il fut l'un des mainteneurs d'une Bretagne fidèle à ses origines, le défricheur traçant les voies d'une Bretagne nouvelle et créatrice.
Que Madame Creston soit chaleureusement remerciée de l'aide qu'elle nous a apportée, permettant de publier les photographies de tableaux, céramiques, documents qui illustrent la revue.
Sans elle, ce numéro de "Skol Vreizh" n'aurait pu être réalisé.
1988
Armand Robin
(Jean BESCOND - Paolig COMBOT)
"Nous avions un grand poète et nous ne le savions pas !" titraient en 1972 les "Lettres d'Armorique".
Aujourd'hui, 26 ans après sa mort, comment se fait-il qu'Armand Robin, l'un des plus grands poètes de ce temps, natif de Plouguernével (1912-1961) continue à être méconnu sinon ignoré, comme si une vaste conspiration s'acharnait à faire régner le silence sur ce poète maudit ?
Il est vrai que c'était un homme issu des profondeurs du peuple, sans appuis, presque sans amis, sans moyens financiers, un marginal en quelque sorte, que de nombreux mystères subsistent encore sur sa vie (mais ne l'a-t-il pas voulu ainsi ?) sur sa mort et sur une partie de son oeuvre.
Et pourtant, que de sensibilité, d'intelligence, de clairvoyance, de talents... chez cet homme que Skol Vreizh vous propose de découvrir si vous l'ignoriez encore, ou de redécouvrir grâce à une illustration patiemment sauvée, rassemblée, inédite et à de nouveaux éléments apportés dans la connaissance du personnage.
Puisse cet ouvrage, fruit d'une quête encore inachevée - qui s'inscrit dans la lignée d'un renouvellement des études sur Robin, amorcé depuis une dizaine d'années - contribuer à vous faire aimer celui qui écrivait :
"Un jour
Je serai vengé, non par ma vengeance
Mais par l'amour des hommes du monde entier".
1989
Moulins à papier de Bretagne
UNE TRADITION SECULAIRE
(Yann-Ber KEMENER)
Après son ouvrage consacré aux Chiffonniers (1), Yann-Ber KEMENER nous livre aujourd'hui le résultat de ses recherches sur les Moulins à papier de Bretagne.
Née au XVe siècle avec le développement de l'imprimerie, l'activité papetière est un des fleurons de l'économie bretonne jusqu'au XIXe siècle. Elle s'intègre dans un système qui associe la culture du lin (2), le tissage de toiles (3), la récupération des chiffons (4). A cette époque, le papier et les toiles de lin constituent l'essentiel des exportations d'un port comme Morlaix vers la péninsule ibérique et la Hollande. Cette activité restée routinière décline avec les guerres de la Révolution et de l'Empire. Au cours du XIXe siècle, seuls quelques moulins à papier s'équipent de piles hollandaises, de machines à vapeur adaptées aux nouvelles conditions du marché.
Aujourd'hui, la tradition papetière est toujours vivante : si au Moulin de Pen Mur en Muzillac, le papier est toujours fabriqué à l'ancienne, il est à noter que les firmes De Mauduit et Bolloré implantées en Cornouaille se sont orientées vers la production de papiers spéciaux exportés dans le monde entier.
(1) (4) Pilhaouer et Pillotou Chiffonniers de Bretagne - Skol Vreizh n° 8.
(2) Tisserands de Bretagne - Skol Vreizh n ° 9 (épuisé).
(3) Teilleurs de lin du Trégor - paru en 1989.
1989
De la Bretagne aux départements
Histoire d'un découpage
(Alain PENNEC)
A l'occasion du bicentenaire de la création des départements (novembre 1789 - février 1790) Skol Vreizh a proposé à Alain Pennec, professeur agrégé au lycée de Quimperlé, animateur du Service Educatif des Archives du Finistère et spécialiste de la Révolution, bien connu de nos lecteurs (1), de retracer l'histoire du découpage de la Bretagne en 5 départements.
Le redécoupage du Royaume de France a trouvé la députation bretonne bien hésitante tout comme lors des décisions du 4 août 1789 qui anéantissaient les franchises de la province. N'ayant pas su ou voulu empêcher la départementalisation proposée par le Comité de Constitution, les députés bretons méritaient qu'on tente une approche de leur personnalité et de leur rôle qui expliquent bien des aspects du découpage actuel.
Le nombre de départements, le tracé des limites, le choix des chefs-lieux suscitèrent des discussions, des requêtes, des luttes parfois rudes comme dans le Finistère entre Landerneau et Quimper. Certains choix furent contestés jusqu'au XXe siècle et aujourd'hui encore le débat n'est pas clos. Il connaît des prolongements avec la renaissance périodique de projets de redécoupage régional.
(1) "Histoire de la Bretagne et des Pays Celtiques", Tome IV, Chapitre 26 : La Révolution et l'Empire 1789-1815, Skol Vreizh 1989.
* "La Chouannerie en Basse-Bretagne" in "Vendée Chouannerie" Nantes 1981.
* "La Révolution dans le Finistère 1789-1799" (Documents commentés - CRDP Rennes 1988).
* "Histoire du Finistère" chapitre "Le Finistère pendant la Révolution" (à paraître).
* "Construire l'Histoire de la Révolution en Bretagne", ouvrage collectif du groupe de recherches historiques (Lorient) (à paraître).
1989
Teilleurs de lin du Trégor (1850-1950)
(Daniel GIRAUDON)
L'industrie des toiles a longtemps occupé une large place dans l'économie bretonne. La matière première de cette activité venait, pour l'essentiel, des plateaux fertiles de la Bretagne nord, notamment du Trégor où le climat humide et doux était favorable à la culture du chanvre et surtout du lin.
Pour des raisons diverses, cette activité, jadis si florissante, agonise à l'aube du XIXe siècle. C'est à ce moment que le Trégor, sous l'impulsion des élites politiques et administratives du département des Côtes-du-Nord (comme le maire de l'Ermitage-Lorge : Baron du Taya) et à l'initiative d'ouvriers ingénieux (comme le rozpezien Yves Le Bonniec), se lance dans une grande aventure qui va le transformer en une ruche bourdonnante de moulins à teiller le lin et ce, pendant environ un siècle. Le teillage hydraulique à la flamande, revu par des bretons, va faire florès sur le Trieux, le Léguer le Jaudy et son affluent, le Guindy. Véritable tentative de mécanisation, il conserve néanmoins les caractères et les structures du monde pré-industriel.
En favorisant le maintien dans le pays d'une main d'oeuvre abondante - à mi-chemin entre la campagne et l'usine - jusqu'à la fin du XIXe siècle et peut-être même un peu au-delà, la culture et la préparation du lin ont entretenu la survivance et la diffusion jusqu'à nos jours de riches traditions populaires.
Croisant le regard de l'histoire et de l'ethnologie, Jean-Yves Andrieux et Daniel Giraudon se sont lancés sur les traces de cette épopée, tant dans les archives que sur le terrain, pour essayer de restituer une belle page du patrimoine social, économique et culturel du Trégor et, plus largement, de la Bretagne.
Just as the cloth industry was dying in Brittany at the turn of the XIXth century, Tregor set off on an adventure which was to turn it into a hunning hive of flax-scutching mills. Giving both the historical and ethnological points of view, Jean-Yves Andrieux and Daniel Giraudon have set out to track that adventure down.
E deroù an naontekvet kantved, pa oa labour al lien Breizh oc'h ober e dalaroù, e krogas milinoù-dour Bro-Dreger da fraoñval gant labour aI lin. Dre envorennoù ar venajerien kenkoulz ha re ar vitouzhien eo bet dibunet amañ istor ar pezh a voe ur binvidigezh evit ar c'horn-Bro e-pad pell.
1990
Les saints vétérinaires en Bretagne
(Claude MILLOUR)
Dans ce XIXe numéro de la collection bleue, Skol Vreizh a demandé à Glaoda Millour d'évoquer le culte des saints vétérinaires en Bretagne.
Auteur d'une thèse de doctorat vétérinaire en 1946 sous le titre "Les saints guérisseurs et protecteurs du bétail en Bretagne", il a exercé à Sizun et Morlaix. Bretonnant, aussi à l'aise sur les foirails du Léon que dans les chroniques en langue bretonne qu'il livrait à divers journaux, averti des subtilités de l'évolution du catholicisme, Glaoda Millour est une des rares personnes qui pouvait réaliser cette étude.
En 84 pages illustrées d'une cinquantaine de documents anciens et récents, il fait oeuvre d'ethnographe. Un ethnographe qui aurait commencé son enquête au début des années 40 et qui, un demi siècle plus tard, reprendrait sa quête. Les chapelles, les fontaines, les statues des saints guérisseurs sont le plus souvent toujours en place. Mais les bouleversements de la Révolution verte ont profondément transformé les campagnes bretonnes depuis 1950, balayant la vieille civilisation rurale et des croyances issues de la nuit des temps. Parfois cependant, le culte du saint guérisseur s'est maintenu ou a repris en s'adaptant : signe des temps nouveaux, à Plouay comme aux Forges de La Nouée, pour la bénédiction, les chevaux de travail ont cédé la place aux chevaux de loisir et même... aux tracteurs.
Niverenn-mañ Skol Vreizh a zo bet savet diwar-benn ar sent pedet e Breizh evit al loened. Labour ur medisin-chatal (pe ur "vitriner") eo. Boulc'het tost da hanter-kant vloaz 'zo, peogwir e oa kudenn e "dezenn" e 1946. Abaoe en deus dalc'het da studiañ ar gudenn-se. Kemmoù 'zo bet. Met bev zo chomet ul lodenn eus ar pardonioù-se. Ha chomet enno ivez ur plas evit ar brezhoneg.
1990
Littérature et écrivains bretonnants depuis 1945
(Francis FAVEREAU)
Francis Favereau, maître de conférences de breton à l'Université de Haute-Bretagne - Rennes 2, offre ici aux lecteurs de Skol Vreizh un tableau complet de la littérature bretonnante depuis 1945.
Dans une première partie, il dégage les multiples courants qui l'ont traversée. Il évoque d'abord l'héritage de GWALARN à travers des écrivains comme Y. Drezen et R. Hemon, véritable "statue du commandeur", qui plus est maître à penser de l'emsav d'après-guerre Il souligne la fortune du genre poétique : poésie engagée des sixties" de Y.B. Piriou ou P. Keineg, poésie des racines d'Angela Duval, poésie d'un Y. Gwernig qui a su exprimer une identité par l'exil". Il note l'importance d'une littérature de la mémoire, témoignage sur une civilisation traditionnelle et une jeunesse perdues, dont P.J. Helias n'est qu'un représentant, mais le plus illustre. Il s'interroge sur l'existence d'un roman breton, sur l'évolution du "genre court" (nouvelle...), genre de prédilection de nombreux auteurs. Il aborde l'incontournable question des écritures. "Trois écritures en quête d'auteurs", dit-il. Enfin, non sans avoir évoqué le foisonnement des revues, F. Favereau termine par la renouveau du théâtre, si bien servi, entre autres, par la Troupe du Pays Pagan de Goulc'han Kervella.
Dans une seconde partie, en breton, F. Favereau établit un index complet (biographique et bibliographique), non seulement des écrivains mais des "écrivants" de ces 45 dernières années, soit 650 auteurs (750 entrées avec les pseudonymes et surnoms).
1991.
Guillevic : Du Menhir au Poème
(Pascal RANNOU)
"Entreprenant une étude sur Guillevic, on s'aventure en terrain miné...", écrit Pascal Rannou. Nous l'avons vivement encouragé à s'y risquer. "Que dire qui n'ai déjà été écrit ?" ajoute-t-il. De fait, il faudrait bien des rayonnages pour contenir l'imposante bibliographie critique consacrée à Guillevic, célébré dans le monde entier comme une des voix majeures de la modernité poétique.
Pourtant Pascal Rannou parvient ici à innover. Il met en évidence la bretonnité d'un créateur qui se dit "breton poète" plus que "poète breton", analyse sa technique poétique, souligne un incontestable art de l'image où dominent le mystère et le fantastique. En définitive, ce travail éclaire autrement une oeuvre qui oscille, comme le montre P. Rannou, entre un hermétisme modéré et un sens profond de la transparence poétique pour tendre à l'universel sans renier l'enracinement originel du poète.
En guise d'intermède, nous présentons les rencontres photographiques entre François Plouy et des textes de Guillevic ainsi qu'un choix de poèmes inspirés par la Bretagne, extraits de Terraqué, Exécutate et Carnac, traduits en breton par Philippe Audinet.
Suit, enfin un long entretien inédit avec Guillevic qui -nous l'en remercions- s'est livré avec patience et gentillesse au micro de Pascal Rannou et aux objectifs des photographes. Une bibliographie sélective et commentée clôt un ensemble par ailleurs illustré de nombreux dessins inédits, notamment le fusain de couverture dû à Nicole Dupont-Plouy.
Professeur de lettres au collège public d'Ernée, en Mayenne ; chroniqueur littéraire au magazine Ar Men et au Peuple Breton, Pascal Rannou vient par ailleurs de diriger le numéro spécial des Cahiers de l'imaginaire consacré à Villiers de l'Isle-Adam.
1991
Les Campagnes Rouges de Bretagne
(Ronan LE COADIC)
L'effondrement du communisme à l'Est et le flot d'informations (ou de lieux communs) qui l'entoure font éprouver le besoin d'une réflexion un peu plus approfondie tant sur la nature que sur les origines du phénomène communiste. En Bretagne aussi, le communisme a "pris". Il y a longtemps qu'il a gagné à lui le coeur des paysans bretonnants du Trégor et de Haute Cornouaille. Le fait est d'autant plus surprenant, d'ailleurs, que les agriculteurs sont généralement allergiques au communisme et que les campagnes bretonnes sont réputées très conservatrices.
Alors, pourquoi ? Pourquoi cet ancrage à l'extrême-gauche et depuis quand ? C'est ce que Ronan Le Coadic essaye de comprendre dans "Les campagnes rouges de Bretagne". Comparant l'apparition du communisme en notre terroir à l'éclosion d'une fleur rouge, il en recherche les racines historiques les plus lointaines.
Dans une première partie, l'auteur montre comment trois siècles de conflits entre la paysannerie et la noblesse ou l'église ont préparé le terrain. Puis il évoque le rôle des semeurs d'idées qui ont parcouru le pays depuis des décennies. Enfin, dans une troisième partie, il tente d'expliquer ce qui a permis l'épanouissement de la "fleur rouge" et ce qui en provoque aujourd'hui la flétrissure.
Cet ouvrage est le condensé d'un mémoire de DEA (Diplôme d'Etudes Approfondies) de Science Politique, soutenu en 1989 à I' Université de Paris I - Sorbonne.
Le texte complet peut être consulté à l'institut d'Etudes Politiques de Paris et à la bibliothèque de la section de Science Politique de la Sorbonne. il est intitulé "Les campagnes rouges de Basse-Bretagne. Aux origines d'un bastion communiste". (208 p.).
1991
L'oeil du Maître
Rosanbo, une seigneurie au quotidien
1776-1806
(Daniel MORVAN)
Les archives des châteaux et manoirs bretons recèlent souvent des trésors méconnus : livres de comptes, mémoires correspondances... toute une matière qui fait la joie des fureteurs et le miel des historiens.
Daniel Morvan a eu la chance d'accéder aux archives de Rosanbo, un château situé entre Lannion et Morlaix, et d'y découvrir cinq cent soixante et onze lettres de Pierre de Guermarquer qui fut, de 1776 à 1806 le régisseur des terres bretonnes de Louis Le Peletier de Rosanbo, premier Président du Parlement de Paris. Ces lettres sont les comptes-rendus réguliers de la vie quotidienne d'un fief de la veille de la Révolution à l'Empire.
"Ici point ou peu de bals, de crinolines, de tables ployant sous les venaisons, ni même de sanglantes jacqueries. Guermarquer s'est seulement fait le comptable de l'histoire (...). Une histoire qui s'emballe mais dont l'écho provincial conserve sa lenteur; il nous semble être dans une autre durée, celle des hivers et des moissons, celle des disettes cycliques et des blés qui versent. Quelque chose, en somme, d'une histoire paysanne."
1992
Monnaies de Bretagne
(Yves COATIVY)
De l'âge de bronze à nos jours, une grande quantité d'objets monétaires, monnaies, jetons, médailles et billets ont été émis en Bretagne.
Sur une aussi longue période, certaines époques ont été particulièrement fastes (époques gauloise et ducale) tandis que d'autres connaissaient un recul caractérisé (monnaies des empereurs gaulois ou des temps mérovingiens).
Le domaine offert à l'historien et au numismate est donc immense.
Dans ce numéro de Skol Vreizh, Yves Coativy se propose de donner quelques pistes à tous les curieux, de cet aspect méconnu de l'histoire de Bretagne.
1992.
Phares du Ponant
(Daniel COLLET)
Dès l'Antiquité, des tours à feu jalonnaient les côtes de Basse Egypte. La plus célèbre fut celle d'Alexandrie, bâtie au IIIe siècle avant J.C., sur l'île de Pharos. Sur cette tour de marbre blanc, l'une des sept merveilles du monde, un feu était entretenu en permanence. Sa clarté la nuit, sa fumée le jour, guidaient les navigateurs. La tour a disparu mais son nom est resté : Pharos - phare.
La présence de tours à feu - tour-tan en breton- sur les côtes armoricaines est probablement très ancienne, en raison des dangers du littoral et de l'importance du trafic maritime dès l'Antiquité. Le feu permanent le plus anciennement attesté à ce jour est celui de l'abbaye de Saint-Mathieu qui, dès le XVe siècle, indiquait l'entrée du goulet menant à la rade de Brest.
A partir du XVIIe siècle, un véritable réseau d'éclairage des côtes occidentales de la Bretagne est progressivement mis en place. En effet, les mille et un pièges de l'Iroise, de la Chaussée de Sein aux parages d'Ouessant menacent les navires qui empruntent l'une des principales voies maritimes des temps modernes. Au XIXe siècle, le réseau s'étoffe et se perfectionne avec la création d'un service des phares par Napoléon en 1806, et l'invention du système de lentilles à échelons par Augustin Fresnel en 1821.
Aujourd'hui, les phares du ponant constituent l'un des réseaux les plus denses du monde. Saint-Mathieu, le Stiff, Créac'h, Ar Men, Kéréon, Eckmühl sont autant de phares mythiques que Daniel Collet évoque dans son ouvrage consacré à l'éclairage des côtes du Finistère de 1690 à 1920.
1992
Vivre et mourir à la Cour des Ducs de Bretagne
(Audrenne KOZERAWSKI - Gwenaëlle ROSEC)
"Ventre Saint-Gris ! Les ducs de Bretagne n'étaient pas de petits compagnons !". Ce "mot" d'Henri IV, prononcé dans la cour du château de Nantes, résume tout un passé de faste monumental et de fêtes splendides. D'inutiles et vaines dépenses ? Non, assurément, dans l'optique de la société de la fin du Moyen Age car, ici comme ailleurs, le souverain devait s'imposer au corps politique par l'étalage d'un certain décorum, d'où une profusion de dépenses somptuaires nécessaires à l'Etat breton.
A partir de l'importante documentation subsistante, cette étude ouvre au lecteur les portes des palais ducaux, le fait participer à la vie quotidienne de la cour comme aux grandes cérémonies solennelles qui scandent le règne des princes bretons. En cela elle révèle un monde politique à son apogée et que l'on perçoit mieux aujourd'hui dans sa complexité.
1993
Le diable en Bretagne
(Annick LAMEZEC)
Il fait peur, il est le terrifiant orchestrateur des forces maléfiques, il emporte les damnés dans un monde où l'on perd tout espoir. C'est Satan, le père du mensonge.
Il fait rire, il est berné, maltraité, ridiculisé. C'est Paol Goz ou le vieux Guillaume.
Dans les contes de veillées, légendes, récits merveilleux sauvés de l'oubli au XIXe siècle par ceux qu'on appelait les folkloristes, le diable apparaît sous ces deux formes. Comment expliquer la dualité de ce personnage dans la tradition populaire ?
Dans cet ouvrage, Annick Lamézec montre qu'il n'existe pas seulement des récits "noirs" et d'autres plaisants, mais qu'un esprit différent a présidé à leur construction. En effet, leur morphologie, c'est-à-dire leur forme et leur structure, n'est pas la même.
Le Satan des prédicateurs qui terrifiait les fidèles à l'église aurait-il été mis en échec à la veillée par Paol Goz ?
Cette vision du diable apparaît dans les dessins inédits du regretté Pierre Péron que Monsieur Yves Péron a eu l'obligeance de nous confier pour l'illustration de ce livre.
1993.
Un Breton chez les Bolcheviks
(Paolig COMBOT)
Après 30 mois de front, le Poilu Jacques Le Cann s'embarque avec la Mission militaire française, pour la Russie ; son rôle : participer à l'instruction des artilleurs russes, en vertu d'un accord signé entre Nicolas II et la France, en 1916.
Seulement voilà ! Quand il arrive à Moscou en mai 1917, le tsar vient d'être détrôné, la Révolution est en cours, l'homme fort est maintenant Kerenski, soutenu par les Socialistes-Révolutionnaires ; en octobre/novembre, les bolcheviks, conduits par Lénine et Trotski prennent le pouvoir à Petrograd et Moscou.
Le soldat Le Cann, tout en remplissant sa mission, a l'excellente idée de noter sur un carnet jusqu'en mars 1918, presqu'au jour le jour -et en breton !- tous les faits auxquels il assiste : les menus incidents comme les événements essentiels qui détermineront l'Histoire de la Russie jusqu'à nos jours.
Un document exceptionnel et inédit sur une époque cruciale et sur un homme, curieux de tout, fidèle aux valeurs de son milieu, parfois acteur, souvent témoin, mais surtout juge de la Révolution russe.
1993
Les chemins de saint Yves
(Jean-Christophe CASSARD - Jacques DERVILLY - Daniel GIRAUDON)
Encore un livre sur saint Yves, diront certains ! Cette fois l'équipe de Skol Vreizh propose un éclairage original sur Yves Hélori, seul saint dont le culte se soit répandu depuis le Trégor, dans toute la France, en Europe et même au-delà.
Les auteurs de cet ouvrage vous invitent à les suivre sur les pas de saint Yves pour un double itinéraire :
- à travers le temps : une génération aura suffi pour que le curé de Trédrez et Louannec, entre dans la légende ; c'est ce personnage historique que Jean-Christophe Cassard a essayé de retrouver, à travers les témoignages recueillis en 1330, lors de l'enquête de canonisation. Désormais, le "saint prêtre" ne cessera plus d'inspirer toute une littérature hagiographique, composée par des religieux comme l'abbé de l'Oeuvre, puis par des auteurs profanes et populaires ; Paolig Combot s'est intéressé à l'un d'eux, Jean Conan, qui, au XIXe siècle, donna sa version, en vers bretons inédits, de la vie de son illustre compatriote.
- à travers l'espace : la tradition orale est passée par là pour donner de saint Yves un portrait inédit. Il restait donc à recueillir dans la mémoire populaire les témoignages oraux transmis à son sujet, de génération en génération. C'est l'objet du travail réalisé par Daniel Giraudon et Jacques Dervilly. Menant l'enquête en Trégor-Goëlo, ils ont découvert les diverses facettes d'un personnage inattendu, souvent éloigné de l'image donnée par les autorités ecclésiastiques. Ils ont retrouvé, dans les chemins creux et tortueux du pays, les marques qui permettent de suivre, pas à pas, les itinéraires du saint.
Puisse cet ouvrage éclairer les Erwan, Iwan, Eozenn, Cheun, Youenn et Youna, Yves et Yvette, Yvon et Yvonne... sur leur saint éponyme, expliquer à tous la permanence -depuis près de sept siècles !- d'un culte populaire et induire une réflexion sur l'élaboration d'un mythe, profondément ancré dans les mentalités bretonnes d'aujourd'hui.
1994
Le loup dans les traditions de Bretagne
(François de BEAULIEU)
Voici un siècle que les loups ont disparu de Bretagne. Pourtant, ils sont encore présents dans les mémoires et l'enquête de François de Beaulieu fait une large part aux témoignages qu'il a recueillis.
Ce sont ces témoignages, confrontés à ceux des chroniqueurs, des folkloristes, des chasseurs et des scientifiques qui permettent d'apporter un éclairage inattendu sur la longue cohabitation des loups et des hommes en Bretagne.
Les loups mangeaient-ils les hommes comme l'affirment de nombreux auteurs ?
Les loups mangeaient-ils de la terre comme l'affirment de nombreuses traditions ?
En répondant à ces questions François de Beaulieu montre la cohérence des savoirs, des croyances et des pratiques populaires concernant les loups.
1994
Les origines des sports en Bretagne
(Georges CADIOU)
Le sport moderne a été codifié pour l'essentiel à la fin du siècle dernier en Angleterre et dans les îles britanniques.
Mais dès l'époque du Roi Arthur, les Celtes d'Outre-Manche pratiquaient diverses activités physiques et sportives: sauts, lancers, luttes, tir à l'arc, tournois...
Les Bretons d'Armorique vont perpétuer la tradition avec la lutte (gouren) et la soule.
A la fin du XIXe siècle, les sociétés de tir et de gymnastique se multiplient en Bretagne. Patros cathos et patros laïques se disputent les faveurs d'une jeunesse bretonne avide d'activités nouvelles.
Les curés morbihannais, les étudiants rennais et nantais, avec l'aide des Anglais de Saint-Servan lancent le football dans les années 1890.
Joseph Gemain, "le père des sports bretons" fonde en 1898 le Stade Vannetais puis, en 1902, le Comité de Bretagne USFSA. C'est la naissance de l'athlétisme breton.
1891 est une autre date importante avec le premier Paris-Brest cycliste. Les Bretons se passionnent pour le vélo (marc'h-houarn) et le Tour de France qui fait dès 1903 étape en Bretagne (à Nantes).
Parallèlement les sports bourgeois et aristocratiques se développent sur les côtes, de Dinard à La Baule : tennis, golf, voile... La plage et les bains de mer font tomber les tabous des corps mais le sport féminin a encore des difficultés à se faire reconnaître.
De grands champions bretons font déjà la une des journaux qui consacrent de plus en plus de pages à ce nouveau phénomène social : le sport, alors qu'apparaissent d'autres "fous" sur leurs drôles de machines à moteur puis volantes...
1995
Visages de Tristan Corbière
(Pascal RANNOU)
On s'apprête à célébrer avec enthousiasme le 150e anniversaire de la naissance de Tristan Corbière (1845 - l875), auteur d'un livre unique dans tous les sens du terme: Les Amours Jaunes (1873).
Skol Vreizh ne pouvait ignorer le cent-cinquantenaire. Aussi avons-nous confié à Pascal Rannou, auteur dans la même collection d'un Guillevic unanimement apprécié, le soin de concevoir le présent volume. Les Amours Jaunes ayant fait couler beaucoup d'encre, il fallait d'abord lire avant de chercher des pistes originales. P. Rannou a dépouillé des dizaines de références critiques, pour découvrir avec surprise que la mauvaise foi y domine : d'aucuns "tirent" Tristan vers la religion et détournent le texte pour les besoins de la démonstration ... D'autres lui dénient toute dimension bretonne, jugée a-priori péjorative... Aussi l'étude que P. Rannou consacre à l'accueil moderne des Amours Jaunes est-elle un véritable manuel à l'usage du néophyte qui, avant de se risquer dans le labyrinthe de la critique tristanienne. serait bien avisé de lire d'abord ce qu'on en dit ici.
Mais on ne pouvait s'en tenir là. Après avoir montré en quoi les tendances anti-bretonnes des commentateurs traduisent un discours centralisateur qui ne repose sur aucune argumentation, P. Rannou s'emploie à cerner en quoi Tristan Corbière peut être considéré comme écrivain breton. Il aura fallu pour cela au poète vaincre un héritage familial et social lourd à porter, qui aurait dû lui interdire l'accès à une civilisation, à une culture que le bourgeois bas-breton francophone traverse en général sans la voir, surtout au XIXe siècle. Or, Corbière l'exalte non seulement en la nommant mais aussi en empruntant sa langue et sa mythologie. Tristan Corbière est, de fait, l'initiateur d'une littérature bretonne francophone qui, sans se contenter d'exploiter une thématique, crée un langage inédit.
Soucieux de ne pas faire cavalier seul, Pascal Rannou a sollicité d'autres "tristaniens" notoires. Dans Couleur Corbière, texte d'ouverture, Pierre Bazantay permet au lecteur profane de découvrir la matière des Amours Jaunes dans ce qui fait l'originalité et la nécessité du recueil à une époque où rien ne laissait prévoir son irruption. Fabienne Le Chanu, à qui l'on doit aussi un panorama de la première critique tristanienne, développe ensuite les aspects d'un Bestiaire Celtique des Amours Jaunes dont la richesse surprendra. Yannick Lemarié aborde alors les aspects corporels du langage tristanien. Michel Jestin nous offre enfin l'argument de Petit Mort pour rire, spectacle théâtral qu'il a mis sur pied avec Yvon Le Men. et qui sera donné à Morlaix le 19 mai. Une interview exclusive aussi posthume qu'imaginaire de Tristan Corbière achève l'ensemble. Une iconographie abondante illustre ce volume dont les contributions diverses ont en partage la même exigence de pensée et d'écriture.
1995
Bières et brasseurs de Bretagne
(Yann-Ber KEMENER)
Une enquête sur les cidres bretons a conduit Yann-Ber Kemener à s'intéresser à la bière, Contrairement à une idée reçue, cette boisson est brassée et consommée en Bretagne depuis des siècles.
Sans remonter à la cervoise celtique ou même aux moines brasseurs du Moyen Age, Y.B. Kemener a reconstitué l'histoire d'une véritable tradition brassicole en Bretagne.
C'est au XVIIIe et surtout au XIXe siècle que la consommation de cette boisson se répand chez les citadins sans toutefois concurrencer sérieusement l'hégémonie du vin, boisson noble par excellence ou du cidre, boisson plus ordinaire, plus populaire.
Fondées par des entrepreneurs originaires d'Irlande, des Flandres, d'Alsace, ou d'Allemagne, des brasseries artisanales se développent dans de nombreuses villes bretonnes.
De véritables dynasties de brasseurs comme les familles Graff à Rennes, Despinoy à Landerneau, Schaeffer et Burgelin à Nantes, prospèrent jusqu'au milieu du XXe siècle.
Mais les mouvements de concentration de l'industrie agro-alimentaire leur sont fatals. Une à une les brasseries bretonnes disparaissent : la brasserie de Kerinou à Brest en 1980, celle de Nantes en 1985. Une seule brasserie industrielle subsiste actuellement à Rennes.
Pourtant les Bretons sont des consommateurs avertis de bières spéciales de type anglais, irlandais ou flamand... Cette tendance n'échappe pas à des amoureux de bières non pasteurisées qui, munis d'un solide esprit d'entreprise, de beaucoup de passion, relancent la fabrication de bières artisanales en Bretagne, telle la Coreff à Morlaix ou la Telenn Du à Saint-Servant-sur-Oust.
Ainsi perdure la tradition dans le renouveau.
1995
Musiques traditionnelles de Bretagne
1 - Sonnoux et Sonerien
(Yves DEFRANCE)
Dans Musiques traditionnelles de Bretagne , Yves Defrance se propose de faire la synthèse des travaux et publications concernant le fonds ancien des traditions musicales populaires. L'auteur, s'appuie à la fois sur une importante documentation écrite, provenant souvent d'archives inédites, et sur une enquête de terrain, menée depuis 1971, qui le conduisit à rencontrer des centaines de chanteurs et musiciens, tant en Haute qu'en Basse-Bretagne.
L'oeuvre se présente sous la forme d'une suite tripartite :
- Le volume 1, Sonnoux et sonerien, dresse l'inventaire des instruments des ménétriers de village avant 1940 (diffusion, facture, techniques de jeu, etc.).
- Le volume 2, Etude du répertoire à danser, fournit une analyse musicologique d'une part importante du répertoire musical breton (structures formelles, échelles, types fondamentaux, aires rythmico-mélodiques, etc.).
- Enfin le volume 3, Kanerien et chantoux, traite du répertoire vocal dans son ensemble (thématique littéraire, techniques vocales, rapport langue-musique, etc.).
Yves Defrance, professeur de musique et docteur en ethnologie, étudie depuis une vingtaine d'années différents aspects des cultures populaires. Fondateur de plusieurs associations bretonnes (La Bouèze, Cabestan, ...) il préside la section ethnologie de l'Institut Culturel de Bretagne. Membre du groupe de recherche "Musilingue" au CNRS, il est aussi conférencier, auteur de nombreux disques, ouvrages, films et articles scientifiques et a enseigné dans les universités de Brest, Rennes et Paris, ainsi que dans le département "musique traditionnelle" de l'école de musique de Pontivy. Ses travaux portent à la fois sur l'enquête et l'analyse ethnomusicologiques et l'observation du changement social dans diverses minorités d'Europe.
1996
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