Le judaïsme karaïte se
fonde, comme le judaïsme sadducéen avant lui, sur
l'interprétation littérale du Texte. À la
différence du judaïsme sadducéen, il inclut les
Neviim et Ketouvim dans son canon, et croit donc au Messie et à
la résurrection des morts.
Le judaïsme rabbanite (ou
rabbinique), descendant du judaïsme pharisien,
se base moins sur la lettre des versets que leur esprit. Celui-ci est
mis en évidence par une exégèse orale,
dénommée Loi orale, considérée avec
autant de respect que la Loi écrite, et compilée plus
tard sous forme de la Mishna,
puis des Talmuds
galiléen et babylonien. La Loi de Dieu consiste, outre les
croyances, en prescriptions (mitzvot)
concernant aussi bien les rites, notamment les rites sacerdotaux, que
l'éthique, régissant
les aspects du quotidien,
transcendant ainsi l'aspect de "religion" pour devenir "mode de vie".
Le rôle du rite est d'amener le fidèle à sanctifier
ses actions (c'est-à-dire les transcender, en les distinguant de
celles du commun des mortels), car en vivant dans la Présence et
la Crainte de Dieu, il Lui ressemble (Lévitique 19:2).
Selon le judaïsme, le Messie est un homme, issu de la
lignée du Roi David, qui amènera le monde à venir,
une ère de paix et de bonheur, éternelle et dont
bénéficieront toutes les nations de la terre. Il n'est
pas encore venu: le fait d'avoir cru en la messianité de
Jésus a séparé les Juifs des premiers
Chrétiens, et certains Juifs hassidiques sont actuellement
soupçonnés d'hérésie pour avoir
affirmé la messianité de
Menachem
Mendel Schneerson.
D'ailleurs, un certain nombre de
faux-messies ont
été écartés tout au long de l'histoire
juive. Cependant, si les temps messianiques sont une croyance
généralement partagée, les avis sur le Messie
divergent, et nombreux sont les Juifs, notamment les Juifs
réformés, qui estiment pouvoir s'en passer.
Ordre historique
SADDUCÉEN, d'ou le karaïte (davantage basé sur la
lettre)
PHARISIEN, d'ou le rabbinique (davantage basé sur l'esprit)
Se baser sur la lettre ou sur l'esprit des livres saints, voilà
une différence majeure. Il en est de même pour les deux
autres grandes religions monothéistes, le christianisme et
l'islam.