Le site de la
municipalité d'Hérouxville
Note:
Sur le site indiqué, dans "Avis publics", vous retrouverez les
principaux textes reproduits ici. Il y a d'abord les résultats
d'un sondage local
comprenant 19 questions touchant les accommodements raisonnables (dont
la plupart ont déjà été accordés,
vous le remarquerez), la déclaration du maire Martin
Périgny, trois lettres à des organismes
gouvernementaux (Affaires
étrangères et Commerce International Canada,
Immigration Canada, et ministres responsables du Gouvernement du
Québec), et le texte sur les normes. Un message du webmestre
précise, au début
de la retranscription des nombreux commentaires reçus: "Nous
saluons
vivement l'aspect positif que ce débat suscite jusqu'ici, nous
démontrant que la population en comprend très bien les
enjeux." - Personnellement, je joins ma voix à tous
ceux et celles qui, en grand nombre, soutiennent cette initiative du
Conseil municipal d'Hérouxville. Bien sûr, le document sur
les normes n'est sûrement pas
parfait, mais il constitue, à coup sûr, une bonne base
pour établir les balises nécessaires, voire
même urgentes, qui sauront servir de référence et
freiner les excès et la régression dans lesquels nous
entraîne.... essentiellement quoi? - L'intégrisme
religieux sous toutes ses formes et de toutes origines.
Thérèse-Isabelle
Saulnier
Les questions du sondage (17-18
décembre 06)
Questionnaire :
OUI INDÉCIS NON
Croyez-vous que les hommes et les femmes ont la même
valeur
?
193
1 2
Acceptez-vous que les enfants chantent des chants de
Noël à l’école ?
196
Accepteriez-vous que les enfants portent des armes à
l’école
?
196
Vous définissez-vous comme étant une personne
raciste
?
2 2
192
Est-ce qu’une femme peut marcher seule dans un endroit public
?
196
Accepteriez-vous que l’on vous empêche de faire un
arbre de Noël
?
1
195
Croyez-vous qu’une infirmière peut soigner un homme
?
194
1 1
Croyez-vous qu’un infirmier peut soigner une femme
?
194
1 1
Accepteriez-vous qu’il devienne illégal de boire de
l’alcool
?
196
Accepteriez-vous que l’on enlève le droit de vote aux
femmes
?
4 192
Accepteriez-vous que l’on vous enlève le droit
d’écouter de la musique
?
1 195
Croyez-vous qu’une femme peut enseigner à des
garçons
?
196
Croyez-vous qu’un homme peut enseigner à des filles
?
196
Croyez-vous que l’on devrait réserver des locaux pour
prier à l’école
?
3 193
Accepteriez-vous que l’on empêche les hommes d’assister
aux cours prénataux ?
3 193
Croyez-vous que les filles peuvent se baigner en même
temps que les garçons ? 196
Est-ce qu’un policier peut arrêter une femme
? 196
Est-ce qu’une policière peut arrêter un homme
? 193
3
Saviez-vous que les Québécois forment une
nation
?
184
2 10
La déclaration du maire
d'Hérouxville
L'essentiel des lettres
envoyées à diverses instances gouvernementales
Il y en a trois, et elles consistent en une demande d'aide et de
support, pour "nous assurer que toutes vos personnes susceptibles
de donner de l'information aux immigrants ou aux immigrants potentiels
connaissent bien l'information que nous vous acheminons et la
communiquent adéquatement.
Les
gens d'Hérouxville sont très fiers d'affirmer qu'ils
désirent partager leur territoire en accueillant des gens
à la recherche d'un nouveau pays. Et encore plus fiers de donner
à ces mêmes gens toute l'information nécessaire
pour les inciter à choisir notre territoire." (Lettre aux
affaires étrangères et Commerce international Canada.
C'est moi qui souligne.)
"L'objectif premier de cette démarche est de donner
l'information nécessaire aux immigrants pour qu'ils puissent
exercer un choix bien éclairé relativement à leur
nouveau lieu de résidence à l'intérieur du Canada.
Cette information, bien communiquée, contribuera, nous le
croyons, à assurer un essor économique à notre
municipalité et donnera l'assurance aux nouveaux arrivants, qui
choisiront librement notre territoire, que les conditions qui les ont
fait fuir leur pays ne se reproduiront pas chez nous." (Lettre au
Ministère de l'immigration du Canada)
Le moins que l'on puisse dire, c'est
que juger cela comme du racisme et de la xénophobie n'a aucun
bon sens: c'est de l'aveuglement pur et simple, ou alors, on juge sans
avoir lu et examiné ce que l'on juge tel. De plus, pour ce qui
est des intentions et des motivations, le texte qui suit est non moins
clair sur l'accueil fait aux personnes immigrantes. Dans ce texte aussi, c'est moi qui
souligne, en italique.
Municipalité
d’Hérouxville
Publication des normes en place
Le développement social et la sécurité du
territoire font partie des objectifs majeurs visés par les
personnes démocratiquement élues de la MRC
Mékinac. Hérouxville faisant partie de cette MRC, nous
partageons les mêmes objectifs.
Pour ce faire,
nous désirons
accueillir sans discrimination, dans les années futures, toutes
les personnes venant de l’extérieur et désirant habiter
notre territoire. Sans
discrimination signifie, pour nous, sans égard à la race,
la couleur de peau, la langue parlée, l’orientation sexuelle, la
religion pratiquée ou toute autre forme de croyance.
Pour que ces futurs participants à notre vie communautaire et
sociale puissent s’intégrer plus aisément, nous avons
unanimement décidé de publier certaines normes
actuellement en vigueur et très bien ancrées dans le mode
de vie de nos électeurs et électrices. Ces normes
résultent des lois municipales, provinciales ou
fédérales, toutes démocratiquement votées.
Elles s’inspirent de nombreux comportements sociaux
généralement admis par les personnes occupant le
territoire et font ainsi partie des us et coutumes de ses
résidants. À la limite, ces normes font partie
intégrale de la culture de nos gens.
L’objectif de notre démarche est de démontrer que nous
supportons la volonté de nos électeurs et
électrices, laquelle volonté est clairement
exprimée par les résultats d’un sondage, commandé
à cet effet.
Notre but
est de fournir l’information nécessaire aux nouveaux arrivants
désirant habiter notre territoire afin qu’ils puissent exercer
un choix éclairé avant leur établissement
définitif sur chez nous.
Nous voulons surtout informer ces nouveaux arrivants que le mode de vie
qu’ils ont abandonné en quittant leur pays d’origine ne peut se
reproduire ici et qu’il exige un mode d’adaptation à leur
nouvelle identité sociale.
Le maire et les 6 conseillers et conseillères
d’Hérouxville, démocratiquement élus.
Les "normes de vie"
d'Hérouxville
"Discriminatoires", ces normes? -
Dans l'ensemble, elles formulent ce qui se passe ici, comment ça
fonctionne, ce que sont nos valeurs démocratiques, et
affirment que cela s'applique à tous et à toutes,
sans aucune distinction de race, d'âge, de sexe. Bien sûr,
cette proclamation n'est pas parfaite, tant s'en faut. Quelques
bonifications et nous serions sans doute sur la bonne voie de
l'établissement de balises
que de plus en plus de gens réclament, désormais. Moi
inclusivement. (Pour les bonifications, il y aurait quelques ajouts
à faire comme, par exemple, le passe-montagne ou le cache-nez
par les grands froids d'hiver, la précision que dans les
cafétérias, il y a plusieurs choix de menus, ...)
Municipalité
d’Hérouxville
Les normes
À propos des femmes.
Nous considérons que les hommes et les femmes ont la même
valeur. À cet effet, une femme peut, entre autres: conduire une
voiture, voter librement, signer des chèques, danser,
décider par elle-même, s’exprimer librement, se
vêtir comme elle le désire tout en respectant les normes
de décence démocratiquement votées et les normes
de sécurité publique, déambuler seule dans les
endroits publics, étudier, avoir une profession, posséder
des biens, disposer de ses biens à sa guise. Cela fait partie de
nos normes et mode de vie. Par conséquent, nous
considérons comme hors norme toute action ou tout geste
s’inscrivant à l’encontre de ce prononcé, tels le fait de
tuer les femmes par lapidation sur la place publique ou en les faisant
brûler vives, les brûler avec de l’acide, les exciser etc.
À propos des enfants.
Nos enfants sont requis de fréquenter les écoles
reconnues par le Ministère de l’Éducation du
Québec, pour assurer leur développement social et
favoriser leur intégration à notre société.
Toute forme de violence à l’endroit des enfants est proscrite.
À propos des festivités.
Nous écoutons de la musique et nous buvons des boissons
alcoolisées dans les lieux publics ou privés, nous
dansons, et vers la fin de chaque année civile, nous
décorons, individuellement ou collectivement, un sapin ou une
épinette avec des boules et quelques lumières. C’est ce
que nous appelons communément ‘décorations de Noël’
ou ‘arbres de Noël’, faisant ici appel à la notion de
réjouissances patrimoniales qui ne leur confèrent pas
obligatoirement un caractère religieux. Ces festivités
sont autorisées autant dans les lieux publics, écoles ou
institutions que les lieux privés.
À propos des soins de
santé.
Dans les résidences pour personne âgées, les hommes
et les femmes sont pris en charge par des hommes ou des femmes
responsables. À savoir, qu’aucune loi démocratiquement
votée n’empêche une femme d’être soignée par
un homme. Ni l’inverse. De même dans nos hôpitaux et nos
CLSC, les femmes médecins peuvent soigner et les hommes et les
femmes. Les hommes médecins exercent aussi ce droit. Le
même principe simple s’applique aux infirmiers,
infirmières, ambulanciers et ambulancières, pompiers et
pompières. Les responsables des soins n’ont aucune permission
à demander à qui que ce soit pour effectuer une
transfusion sanguine si leur jugement et leur savoir en indique la
nécessité pour la santé ou la survie de leur
patient.
Depuis plusieurs années, les futurs pères assistent leurs
épouses à l’accouchement. Des cours dits prénataux
sont donnés. Les hommes et les femmes y assistent ensemble.
Dans les établissements précités, les patients
mangent la nourriture traditionnelle qu’on leur offre. Il est
fréquent d’y entendre de la musique, d’y voir des revues,
magazines ou journaux ou toute autre forme de contenus
multimédias conformes à l’esprit communautaire
régissant nos normes de vie.
À propos de l’éducation
Dans nos écoles, des hommes et des femmes diplômées
enseignent. Les femmes et les hommes peuvent enseigner et aux
garçons et aux filles sans distinction de sexe. Les enseignants
et les enseignantes accomplissent leurs fonctions à visage
découvert.
Dans nos écoles, les enfants ne doivent porter aucune arme
ou semblant d’arme, que ces armes soient chargées ou non,
réelles ou fausses, symboliques ou non. Les enfants peuvent
aussi chanter et applaudir, et pratiquer des sports ou jouer en groupe.
En vertu de l’éthique et de la décence, afin
d’éviter toute discrimination, les écoles ayant
adopté un code vestimentaire se doivent de le faire respecter.
Depuis plusieurs années, en vertu de la laïcisation de nos
écoles, aucun local n’est fourni pour les prières ou
toutes formes d’incantations. D’ailleurs, dans plusieurs de nos
écoles, il n’y a plus aucune prière. On y enseigne de
plus en plus la science et de moins en moins la foi.
Dans les établissements scolaires, privés ou publics,
généralement, à la fin de l’année civile,
un arbre ou décorations de Noël peuvent y être vus.
Aussi, les enfants chantent ensemble des chants dits de Noël.
Plusieurs écoles ont une cafétéria pour servir des
repas et les gens mangent la nourriture traditionnelle offerte ou
peuvent décider de manger ailleurs. De même dans nos
écoles, l’histoire nationale du Québec est
enseignée. La biologie aussi.
À propos des sports et loisirs.
Depuis très longtemps, les garçons et les filles
pratiquent les mêmes sports et souvent ensemble. Lors de votre
arrivée chez nous, vous verrez des garçons et des filles
se baigner ensemble dans la même piscine par exemple. Ne soyez
pas surpris car, pour nous, c’est normal.
Vous verrez aussi des hommes et des femmes faire du ski sur la
même montagne et en même temps. Des hommes et des femmes
dans la même équipe de hockey et jouant en même
temps sur la même glace. Des hommes et des femmes en ski de fond
en même temps et sur les mêmes pistes.
Dans les piscines publiques, nous avons des gardiens et des gardiennes
de sécurité. Il est fréquent de voir un gardien en
devoir lorsqu’ensemble baigneurs et baigneuses s’amusent. Toutes les
lois adoptées pour permettre de tels phénomènes
l’ont été en suivant un processus rigoureusement
démocratique. Vous saurez apprécier ce nouveau mode de
vie, s’il en est ainsi, en partageant nos us et coutumes.
À propos de la
sécurité.
Notre immense territoire est patrouillé par quelques policiers
et policières de la Sureté du Québec. Depuis
toujours, chez nous, un policier peut questionner, aviser, sermonner,
signifier une infraction, indépendamment à un homme ou
une femme. Remarquez qu’une policière peut faire la même
chose. Il est aussi à propos de se montrer à visage
découvert, en tout temps, dans les lieux publics, pour mieux
faciliter notre identification. La seule exemption possible à
cette règle se produit à l’Halloween. Pour respecter les
lois votées démocratiquement, nous acceptons d’avoir
notre photo sur les passeports, carte d’assurance-maladie et permis de
conduire.
À propos des lieux de travail.
Les employeurs sont tenus de respecter les lois gouvernementales
régissant les normes du travail. À cet effet, les jours
fériés sont connus et acceptés d’avance par les
employés. Les conventions de travail sont
négociées de façon démocratique et, une
fois acceptées, les deux parties les respectent. Aucune
convention de travail ne commande actuellement à nos employeurs
d’assurer à leurs employés ni des lieux
réservés aux prières, ni des moments pour le faire
durant les heures de travail. Aussi, vous verrez hommes et femmes y
travailler côte à côte. Nous portons des chapeaux de
sécurité sur les lieux de travail, lorsque requis par la
loi.
À propos des commerces.
Nos commerces sont régis par une multitude de lois municipales,
provinciales et fédérales, lesquelles lois
découlent de la démocratie. Dans nos commerces, hommes et
femmes travaillent ensemble en même temps. Les deux peuvent
parler et aux clients et aux clientes.
Les produits vendus par ces commerces sont de toutes natures. Les
produits d’alimentation, à titre d’exemple, doivent être
approuvés par différentes instances gouvernementales
avant d’être offerts au public. Ces produits étant
approuvés, le commerçant peut les afficher et les vendre
en toute liberté. Vous ne serez donc pas surpris de voir dans un
même étal plusieurs sortes de viande dont le bœuf, le
poulet, l’agneau ou le porc.
D’autres commerces offrent à leur clientèle des lieux et
de l’équipement pour faire des exercices physiques. Ces lieux
offrent généralement une vitrine pour que la
clientèle puisse regarder dehors et la clientèle est
composée d’hommes et de femmes qui portent les vêtements
appropriés pour faire de l’exercice.
À propos des familles.
Vous saurez apprécier le fait que les parents gèrent
ensemble les besoins de la famille et que les deux ont la même
autorité légale, léguée par convention
démocratiquement obtenue.
Les personnes formant le couple peuvent être de même race
ou non, de même pays ou non, de même religion ou non, de
même sexe ou non.
Si les filles ou les garçons désirent se marier, elles ou
ils peuvent le faire et ont l’entière liberté de choisir
l’élu ou l’élue. L’application des processus
démocratiquement obtenus assurent l’égalité de nos
personnes.
Dans nos familles, les garçons et les filles mangent ensemble,
à la même table, la même nourriture. Ils peuvent
manger toutes sortes de viandes, fruits et légumes. Ils n’ont
pas à manger exclusivement de la viande ou exclusivement des
légumes. Et ils peuvent manger des deux en tout temps de
l’année.
Si les enfants mangent de la viande de bœuf, à titre d’exemple,
ils ne chercheront pas à savoir la provenance du bœuf, qui l’a
tué, à quel endroit, de quelle façon ou quel jour.
Dans nos familles, ce qui est ingurgité par la bouche sert
exclusivement à nourrir le corps. L’âme se nourrit
autrement.
Autres
Vous saurez voir encore quelques croix du chemin témoignant de
notre passé. Ils sont partie intégrante de notre histoire
et de notre patrimoine et doivent être considérés
comme tels.
Publier toutes les normes régissant notre mode de vie serait un
exercice fastidieux. Les normes ci-haut publiées se veulent un
échantillon pour que les nouveaux arrivants puissent clairement
nous identifier avant d’exécuter leur choix d’habiter avec nous
notre territoire.
La certitude nous habite, comme personnes élues, que nous
saurons donner à ces nouveaux arrivants l’assurance que les
conditions de vie qu’ils ont fuies dans leur pays ne sauront se
reproduire ici. Et conséquemment, la tranquillité
d’esprit et la paix sociale que nous vivons présentement saura
demeurer.
Il doit de plus être clairement établi que toute personne,
tout groupe de quelque nature, légalement constitué ou
non, qui voudrait modifier nos us et coutumes ou notre mode vie en
général, ne peut le faire qu’en utilisant un processus
référendaire adéquat et répondant aux
normes des lois des référendums régissant les
municipalités et villes. La tenue de tels
référendums ne peut être qu’aux seuls frais du ou
des demandeurs.
Signé solidairement et conjointement par le maire et les 6
conseillers et conseillères d’Hérouxville,
démocratiquement élus.
Ma lettre au Conseil municipal
d'Hérouxville
29 janvier
2007
C'est avec plaisir que je joins ma voix à
tous ceux et celles qui, en grand nombre,
soutiennent cette initiative du Conseil municipal d'Hérouxville.
Depuis près de 2 semaines (depuis le 18 janvier dernier, au
lendemain des deux débats télévisés sur la
question des accommodements raisonnables), je travaille sur cette
question dans le but de me faire une idée juste de ce qu'il faut
faire et ne pas faire, penser et ne pas penser, dire et ne pas dire,
tolérer et ne pas tolérer, en
étudiant surtout les enjeux qui se cachent derrière tous
ces accommodements. Bien
sûr, le document sur les normes de vie à
Hérouxville n'est sûrement pas
parfait, mais il constitue, à coup sûr, une bonne base
pour
établir les balises nécessaires, voire même
urgentes, qui sauront
servir de référence et freiner les excès et la
régression dans lesquels
nous entraîne.... essentiellement quoi? - L'intégrisme
religieux sous
toutes ses formes et de toutes origines.
J'espère que vous aurez une réponse intelligente de la
part des personnes responsables, aux instances gouvernementales
concernées, à qui vous avez demandé aide et
support pour faire connaître qui nous sommes. Il est grand temps
d'agir!
Ne vous laissez point abattre par ceux ou celles qui vous traitent de
"morons" et d' "ignares". Cette méchante catégorie de
gens n'est pas nécessairement là où l'on pense!
Surtout pas à Hérouxville, quand je vois le
sérieux et la qualité de votre travail!
J'aimerais, toutefois, apporter une nuance, non sans importance,
à de nombreux commentaires qui vous ont été faits.
A mon sens, la question n'est pas, fondamentalement, de sauvegarder nos
us et coutumes, notre patrimoine et notre religion, mais tout
simplement d'établir une limite à ce
qui est acceptable ou non en ce qui concerne nos valeurs et pratiques
dans une société démocratique et libérale.
A ce niveau, il ne
faut pas mettre dans le même panier/poubelle tout ce qui vient de
l'étranger. Prenons seulement le cas du porc, que ne mangent ni
les musulmans, ni les juifs. Cela n'a aucun lien avec nos valeurs
d'égalité. J'ai une amie musulmane et si elle vient
manger chez moi, je lui sers tout simplement autre chose! Pourquoi
l'obligerais-je à en manger, ou devrais-je lui dire d'aller
manger
ailleurs que chez moi? Et si, dans un quelconque pays, on voulait me
faire
manger des sauterelles grillées ou je ne sais quoi d'autre qui
me répugne, pourquoi devrais-je me faire dire d'aller manger
ailleurs? - Pensez-y!
En conclusion, il s'agit simplement de dire NON à des lois
ou à des coutumes régressives et répressives, et
non de prôner l'uniformité et l'assimilation. Vos "normes
de vie" sont, dans l'ensemble, étonnamment très larges.
Bravo, encore une fois, pour cette initiative que j'espère
pleine d'avenir pour un Québec harmonieux, et pluraliste dans le
bon sens du terme.
Thérèse-Isabelle Saulnier, prof de philo
retraitée, Victoriaville, 29 janvier 07
Courriel de la municipalité: herouxville@regionmekinac.com
Complément: Critique d'une
critique des élus municipaux d'Hérouxville
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