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Arguments, réactions et attitudes
à rejeter: |
Réponse à cela: |
Les attaques contre la personne
(à noter qu'il s'agit là d'un sophisme
dénoncé dans les cours collégiaux de philosophie,
et ce, dès le cours "Philo 101"! Or, ou bien un grand nombre de
gens, même apparemment instruits, ne se sont pas rendus à
ce niveau, ou bien ils ont oublié ce qu'on leur a
enseigné!)
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Attaquer la personne et la
tourner en dérision, au lieu de critiquer ses idées en
en démontrant la fausseté, ne fait aucunement
avancer
le débat et a, comme conséquence, de faire taire les
gens. J'ai remarqué, d'ailleurs, que la crainte de se faire
taxer de raciste et de xénophobe est un frein à la
liberté d'expression: on se tait, on ne dit rien, pour ne pas
passer pour tel. Est-ce là ce qu'on veut et souhaite?
Sûrement pas, et le débat suscité par le Conseil
municipal d'Hérouxville nous démontre une chose: la
majorité, jusqu'ici silencieuse, n'a plus peur,
désormais, des étiquettes "raciste" et
"xénophobe". En ce sens, nous avons collectivement franchi un
grand pas et devons remercier les élus d'Hérouxville
d'avoir pris une telle initiative. D'autre part, on n'a pas assez souligné, jusqu'à présent, que de se faire taxer, à la moindre critique, de "raciste" et de "xénophobe" est tout à fait MÉPRISANT à notre égard. Nous avons eu le dos large, jusqu'à présent, mais maintenant, il est temps de dire que "Assez, c'est assez", et que la xénophobie et le racisme ne sont pas toujours du même bord. D'ailleurs, un bon nombre de gens de communautés culturelles en sont conscients et osent le dire. On peut le constater sur des forums virtuels. |
Un autre sophisme utilisé
et à bannir est la généralisation hâtive.
Par exemple:
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En ce qui concerne les
musulmans, les intégristes sont une minorité. Le
tchador et la burka ne sont pas des demandes de tous les musulmans.
Certains sont même contre, et probablement plus nombreux qu'on le
pense. Tous les musulmans ne sont pas des Talibans, ou des
fondamentalistes intégristes! En ce qui concerne les Juifs, rappelons que ceux qui font problème sont ceux de la communauté hassidique, laquelle forme 12% de tous les Juifs au Canada. Les autres 88% sont très bien intégrés et SONT des Québécois et des Canadiens à 100%. Or, non seulement les hassidiques nous font problème, mais il font aussi problème pour ce 88% de Juifs! En ce qui concerne les Québécois d'origine canadienne française, il n'y a pas plus de racisme cehez eux qu'il y en a ailleurs, sans compter que ce qui les caractérise, c'est bien davantage l'ouverture et la tolérance qui, parfois, s'avèrent même un peu trop inconditionnelles!! D'où le problème suscité par ce qu'on appelle les accommodements raisonnables, et la nécessité de les baliser. |
L'idée que des pratiques
religieuses autres que les nôtres empiètent ou
écrasent les nôtres, que l'affirmation du droit des autres
briment le nôtre. |
La liberté de religion
existe et personne ne songe à l'abolir. Les
différentes fêtes religieuses, de quelque religion
qu'elles soient, peuvent être célébrées (et
qu'y a-t-il de plus intéressant que de les connaître, et
d'y participer?), quand c'est dans le respect des lois établies,
et que les pratiques religieuses ne vont pas à l'encontre des
principes d'égalité et de liberté, entre autres.
(Réfléchissons, par exemple, à la religion
vaudou...; ou à une religion qui exigerait des sacrifices
humains...) Non
seulement nous tolérons d'autres religions, mais nous les
acceptons parfaitement, comme nous acceptons aussi, depuis fort
longtemps, les églises catholiques, protestantes, orthodoxes,
les synagogues, les temples et les mosquées! |
Variante de la
précédente: "C'est nous qui sommes maîtres au
Québec et non les ethnies qui veulent nous imposer graduellement
leur us et coutumes, tout en supprimant graduellement les nôtres." |
Dans les demandes
d'accommodements raisonnables, basées sur des croyances
religieuses ou morales, la question n'est pas du tout que certaines
communautés culturelles veuillent nous "imposer" leurs
croyances, ou supprimer les nôtres. (Bien que cette idée
repose sur la remise en question des arbres de Noël, dans le temps
des Fêtes, par quelques personnes, et aussi sur le fait que
plusieurs demandes sont en lien avec le port de signes religieux ou
identitaires qui semblent problématiques à une grande
partie de la population et ce, de toutes origines, musulmane comprise.)
Pour reprendre une idée hérouxvilloise - et qui
devrait être enlevée de leur Code des normes de vie, ce
n'est pas parce que les Juifs et les Musulmans ne mangent pas de porc
qu'ils nous interdisent, du même coup, d'en manger! |
Parlant de pratiques
religieuses, quelqu'un a qualifié le jour du mouton islamique
(fin du ramadan), de "tradition barbare, choquante, venue du fond des
âges et qui n'a plus sa place." |
Ce monsieur devrait aller faire
un tour dans
quelques abattoirs (et même quelques méga-fermes
d'élevage d'animaux) pour voir réellement quelle est la
coutume la plus barbare des deux. De toute façon, le
problème n'est pas cette Fête musulmane du mouton, mais
l'endroit où se fait l'abattage. |
Que la religion catholique
(incluant le crucifix à l'Assemblée nationale) est la
caractéristique de notre culture et un élément
essentiel de notre patrimoine, que les immigrants doivent respecter,
voire, auquel se plier. |
Une telle affirmation va
à l'encontre du fait
que le Québec est, maintenant, une société laïque. Si elle a
été longtemps intimement reliée au catholicisme,
elle ne l'est plus depuis des dizaines
d'années. Notre culture est essentiellement marquée par
la Révolution tranquille et les valeurs démocratiques de
la modernité. Cela ne signifie aucunement, cependant, que tout
signe de ce patrimoine historique (comme la Croix du Mont-Royal) doive
disparaître du décor québécois. |
Ce sont des "caprices" religieux. |
Sans commentaires.... - Sauf
peut-être celui-ci: vouloir conserver le crucifix à
l'Assemblée nationale, dans le Salon bleu, n'en serait-il pas
un, lui aussi? |
"Ils viennent nous dire comment
vivre." |
Mais non! Ils nous
laissent vivre comme on veut, mais certains réclament de vivre
ici selon
leurs us, coutumes et traditions ancestrales. Or, la question est de
savoir si certaines d'entre elles n'iraient pas à l'encontre de
nos valeurs.
(Cependant, il faut dire que certaines demandes semblent aller en ce
sens, par exemple d'enlever les décorations de Noël...) |
"Ils viennent de se mettre dans un ghetto", déclare Mme Guillemette, 66 ans et convertie à l'islam depuis 40 ans, en parlant des gens d'Hérouxville, où l'on a établi que les femmes peuvent conduire une voiture, se vêtir comme elles le désirent, déambuler seule dans les endroits publics, etc. (Voir article, ci-dessous) | Comment peut-on affirmer que des gens s'enferment dans un ghetto alors qu'ils PERMETTENT un grand nombre de comportements interdits ou mal vus ailleurs? - Aberrant! |
"C'est certain que je n'irai pas à
Hérouxville. J'aurais peur de me faire lancer des roches!"
Jacqueline Guillemette est reconnue pour deux choses: son franc-parler
et le foulard qu'elle porte en tout temps sur la tête. On la
reconnaît aussi par son abaya, le vêtement traditionnel de
la femme musulmane. Il y a 40 ans, Mme Guillemette a
décidé de se convertir à la religion islamique.
Âgée de 66 ans, elle connaît tous les versets du
Coran et se plie à toutes les règles, dont celle du
ramadan (période de jeûne de 30 jours). Et pour ceux qui
se poseraient la question, non, elle n'est pas mariée à
un musulman. Ce n'est pas dans ses projets non plus. C'est par choix
que la dame a un jour décidé de croire en Allah.
Invitée à commenter la décision du conseil
municipal d'Hérouxville d'adopter des normes de vie à
l'attention des nouveaux arrivants, Mme Guillemette, qui tient à
préciser qu'elle parle ici en son nom personnel, ne peut
s'empêcher d'y voir un sentiment de peur à l'endroit des
immigrés. "Dans les petites campagnes, ça se peut qu'on
trouve plus de xénophobes. Mais si les gens d'Hérouxville
réfléchissent un peu, parce que ça va leur arriver
un jour, ils vont se rendre compte que les immigrés ne voudront
plus venir chez eux", soutient celle qui n'a pas l'intention d'y mettre
les pieds non plus pour les motifs précisés plus haut.
Bénévole auprès des nouveaux arrivants à
Trois-Rivières, Mme Guillemette est persuadée que cette
décision de la municipalité d'Hérouxville risque
d'être interprétée comme un manque d'ouverture
à l'endroit des étrangers. Pour la Trifluvienne, une
personne réfugiée dont les traumatismes vécus dans
son pays d'origine sont encore bien présents n'osera jamais
aller s'établir dans un village où elle craint
d'être exclue, un jour ou l'autre, en raison de ses croyances.
"Ils viennent de se mettre dans un ghetto", déclare Mme
Guillemette en parlant des gens d'Hérouxville, où l'on a
établi que les femmes peuvent conduire une voiture, se
vêtir comme elles le désirent, déambuler seule dans
les endroits publics, etc.
Mme Guillemette en rit. Jamais elle ne s'est sentie brimée en
raison de sa religion. Dans le Coran, il est écrit que la femme
est, pour Dieu, l'équivalent de l'homme, ce qui veut dire
qu'elle a droit à une reconnaissance sociale, à
l'éducation, à son indépendance financière,
etc. "Si vous rencontrez une
femme qui a le visage voilé, dites-vous que c'est son mari qui
exige ça", soutient Mme Guillemette.
Elle trouve que la communauté d'Hérouxville est "partie
en peur" parce qu'elle craint, répète-t-elle, ce qu'elle
ne connaît pas. La Trifluvienne déplore toute l'ampleur
qu'est en train de prendre au Québec le débat sur les
accommodements raisonnables. Elle avoue que, depuis quelques semaines,
des gens qui ne la connaissent pas ont le réflexe de la regarder
"de travers", elle qui, depuis sa conversion à l'islam, n'avait
suscité rien d'autre que de l'indifférence, à la
limite de la curiosité. "Heureusement, lorsque je leur parle,
leur visage s'éclaire. Mais si j'avais un accent, je pense que
ce jugement dans leur regard resterait", affirme Mme Guillemette.