UNE NOUVELLE HUMANITÉ

D'où proviennent les nombreux conflits qui s'observent sur cette planète? Nous n'avons pas à chercher longtemps! De la volonté de domination de l'un sur l'autre, de la loi du plus fort.

Cette triste réalité vicie le processus même de la démocratie. La majorité domine la minorité. Et avec le multipartisme, une minorité arrive même à dominer la majorité. Qui plus est, le processus démocratique est utilisé par des dominateurs capables de tout pour prendre le pouvoir et s'y accrocher afin de poursuivre leurs fins sans même rendre de comptes à leurs électeurs.

Comment peut-on construire une société humaine avec une telle façon d'agir? Le corps humain ne pourrait survivre si chacune des cellules qui le composent voulait dominer et dévorer les autres.

Il faut une nouvelle race d'hommes et de femmes. Des hommes et des femmes qui comprennent que la collaboration est préférable à la domination. Une collaboration équitable respectueuse de la liberté de chacun. Ces hommes et ces femmes doivent se regrouper à l'échelle de la planète et faire surgir une nouvelle humanité.

Nous pourrons alors vivre une nouvelle démocratie. Nous ne verrons plus les dominateurs rechercher le pouvoir mais nous aurons des individus responsables qui s'éliront des représentants pour coordonner leurs volontés. Et il ne sera plus question qu'une majorité domine la minorité. Parce qu'on veillera à ce que les volontés équitables de chacun puissent être satisfaites, si minoritaires soient-elles. Il n'y aura alors plus de raison à quelque conflit que ce soit.

Cela est tout simple. Mais cela changera le monde. Et il fera bon vivre sur cette planète parce que l'humanité sera devenue comme un grand corps dont les cellules se coordonnent dans une vie collective harmonieuse.

Vous êtes invités à faire partie de cette nouvelle race d'hommes et de femmes dès maintenant. Venez faire partie du groupe qui va bientôt changer le monde.

Anouel

1999-04-15 Tous droits réservés.

Le 22 avril 1999, le philosophe Albert Jacquard accordait une entrevue à la télévision de Radio-Canada. Il s'exprimait en ces termes.

Ce qui se passe au Kosovo ou à Littleton aux États-Unis, c'est de la barbarie individuelle ou collective.

C'est mal orienter la collectivité que de lui proposer la compétition comme moteur: toujours l'emporter sur l'autre, le détruire. Tout cela doit être repensé. Une remise en cause très profonde est nécessaire.

L'objectif d'une vie n'est pas de l'emporter sur l'autre.

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