L' Association Archéologique

HOPE Estate (A.A.H.E)

 

Ces articles sont extraits du dernier bulletin de 1997; si vous désirez de plus amples informations ou commander un bulletin, merci de nous joindre à l'adresse e-mail suivante:

"museestmartin@powerantilles.com".


HOPE Estate, 10 ans déjà.

Au début du mois de septembre 1987, une découverte importante et inattendue a provoqué au fil des ans une prise de conscience de l’existence d’un riche patrimoine archéologique dans l’île de Saint Martin. Des travaux effectués par un bulldozer par la famille Petit sur leur propriété de Grand-Case, à proximité d’une ancienne sucrerie appelée Hope ont mis à jour une grande quantité de vestiges comprenant des céramiques décorées de motifs peints et incisés, des coquilles travaillées, des outils et perles en pierre et des ossements humains. Grâce à l’intérêt porté par les propriétaires à tout ce qui concerne l’histoire de Saint-Martin, les travaux ont immédiatement été suspendus, protégeant ainsi la majeure partie des vestiges enfouis.

Cette même année, un archéologue américain, Jay Haviser effectuait un inventaire des sites archéologiques et historiques sur l’île pour le compte de l’Anthropological and Archaeological Institute of the Netherland Antilles. Averti de cette découverte exceptionnelle par François Petit et Rolland Richardson, Jay Haviser demanda alors une autorisation au maire de Saint-Martin et fut le premier archéologue à effectuer un sondage sur le site désormais connu sous le nom de Hope Estate. Ce sondage révéla l’existence de deux ou trois niveaux culturels successivement déposés dont le plus ancien remonterait à 350 ans avant J.C.

Un an plus tard, en 1988, le directeur des antiquités de Guadeloupe étant averti de ces découvertes, une campagne de sondages de prospection démarre afin de délimiter l’extension des dépôts archéologiques. Sous la direction de Henri Petitjean-Roget et de Jay Haviser, une équipe de 4 archéologues et de quelques amateurs travaille pendant six semaines et de nouvelles datations font de Hope Estate le plus ancien site précolombien renfermant des céramiques de toute la caraïbe. Une figurine représentant un chien est découverte dans une couche datée de 550 ans Avant J.C. Cette figurine deviendra par la suite l’emblème du Musée de Saint-Martin et un timbre à son effigie sera imprimé à 8 millions d’exemplaires en 1996.

Craignant que les recherches s’arrêtent à ce stade par manque d’intérêt des autorités de Guadeloupe, Monsieur François Petit et quelques personnes passionnées par l’histoire de Saint-Martin décident de créer l’Association archéologique Hope Estate en septembre 1989. depuis cette date, l’association Hope Estate a organisé la recherche archéologique dans notre île, diffusant les dernières découvertes à la fois auprès du public par l’intermédiaire du Bulletin annuel de l’Association, et auprès de la communauté scientifique à travers le Congrès International d’Archéologie Caribéenne. Les vestiges découverts sont exposés à la disposition du public dans le Musée " Sur la trace des Arawaks ", ouvert en 1991, puis en 1995 sur l’initiative de l’association, puis de la Commune avec le soutien financier de la SEMSAMAR.

Depuis l’installation récente du nouveau Service Régional de l’Archéologie, l’association possède à son actif la première fouille de sauvetage effectuée dans tout l’archipel de la Guadeloupe en 1992, les prospections menées sur les sites de Norman Estate et Anse des Pères en 1993, et à Baie Rouge en 1994. L’association a également organisé la première fouille programmée pluriannuelle sur le site de Hope Estate depuis 1993. Chaque année, entre janvier et mars, les archéologues sont à pied d’œuvre pour la poursuite des recherches sur le plus ancien village amérindien de la Caraïbe : Hope Estate.

 

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