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L HISTOIRE
de
Saint-Martin.
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Du début du siècle aux années 60.
"Pendant les fêtes,
comme le 14 juillet, toute la population se
réunissait, comme encore aujourd'hui, pour
suivre les courses de voiliers dans la baie de
Marigot. Nous portions toujours nos plus beaux
vêtements en de pareilles occasions. Les voiliers traditionnels de
Saint-Martin et d'Anguille ressemblent aux
barques qui servaient d'annexes aux grands
voiliers thoniers européens qui venaient lâcher
leurs filets dans les eaux des Antilles jusqu'au
début du siècle.
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Ces embarcations étaient
utilisées par les pêcheurs d'autrefois et les
courses que nous organisons au cours de fêtes
nous font revivre les compétitions que se
livraient les différents équipages pour arriver
les premiers sur le marché et vendre tout leur
poisson." |
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"Je me
souviens du temps d'antan où Marigot ressemblait
encore à un marécage. Les rues étaient en
terre battue et on trouvait des crabes dans le
sable au beau milieu de la rue de la République.
Le lagon de
Simpson Bay n'avait pas encore été comblé et
pénétrait dans le bourg jusqu'au niveau de la
rue Félix Eboué. Toutes les rives du grand
étang étaient bordées par une riche mangrove
où venaient nicher les oiseaux échassiers.
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Les deux quartiers de
Saint-James et de Marigot étaient séparés par
le "doigt de gant", et il n'était pas
rare de voir les jeunes des deux quartiers
organiser des batailles navales sur les barques
en bois des pêcheurs au beau milieu de la
frontière. Une route de front de mer longeait la
plage où les barques de quelques pêcheurs se
reposaient au soleil. Les rues étaient
désertes." |
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"A Saint-Martin, de
nombreuses salines ont été exploitées et celle
de Grand case fonctionnait encore au début des
années 60. Il existait tout un système de
canaux pour empêcher le ruissellement de l'eau
de pluie à partir des mornes environnants et
l'eau de mer qui rentrait dans l'étang par une
passe s'évaporait naturellement sous l'action du
soleil. Le sel
cristallisait et se déposait au fond de
l'étang. A la fin, il n'y avait plus qu'une
vingtaine de personnes originaires d'Anguille et
de Grand-Case qui travaillaient dans les salines.
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C'était un métier très dur
et le sel rongeait les chairs. On utilisait un
panier qui était secoué dans l'eau afin
d'obtenir un produit propre. Le sel était porté
sur la tête à l'aide de plateaux et déversé
dans des barques plates appelées
"flats". La production était vendue
sur place et exportée par bateau vers la
Guadeloupe." |
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