METTONS FIN A LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES
Qu'est-ce que la violence faite aux femmes?
La violence faite aux femmes est un geste délibéré commis contre une victime choisie. La violence n'a pas de limites, elle est présente dans toutes les populations. La violence faite aux femmes se manifeste entre autres sous les formes suivantes:
La violence conjugale est l'expression la plus souvent utilisée pour désigner la violence au sein de relations intimes, y compris de droit coutumier. Elle peut se manifester sous forme d'abus physique, d'agression sexuelle et psychologique et d'abus émotionnel et financier. L'abus émotionnel qui comprend les insultes, les menaces et la dévalorisation, peut s'avérer aussi dommageable que l'abus physique car il mine le sentiment qu'a la femme de se sentir valorisée et maîtresse de sa propre vie.
L'agression sexuelle est un acte non désiré à caractère sexuel imposé par une personne à une autre. Tout genre d'agression sexuelle est un crime, même dans le cas d'un couple marié ou qui se fréquente. Selon la loi, les femmes ont le droit de dire non à tout forme d'acte ou d'attouchement sexuel. Non veut dire non quelle que soit la situation.
Le harcèlement sexuel est un abus de pouvoir dans le milieu de travail ou dans d'autres situations comme de la part d'un propriétaire ou d'un employeur éventuel. Le harcèlement sexuel comprend toute remarque sexuelle, taquinerie, insulte ou contact physique et sexuel non désiré.
L'inceste et les abus sexuels faits aux enfants, dans près de 90 % des cas, sont commis par une personne que l'enfant connaît. Il s'agit-là d'une grave violation d'une relation de confiance. En plus des actes sexuels physiques, ce type d'abus comprend souvent des actes comme l'obligation de participer à des conversations d'ordre sexuel, l'utilisation de matériel pornographique et l'obligation de participer et des activités sexuelles.
Saviez-vous que:
POURQUOI?
La violence faite aux femmes existe parce que certains hommes croient que leurs sentiments sont plus importants que ceux des femmes. Notre société, de nombreuses façons, renforce cette croyance, par les inégalités du pouvoir économique au quotidien, du pouvoir politique, de la protection selon la loi et de l'accès à la justice pour les femmes.
Pourquoi la femme reste-t-elle?
L'un des pires préjugés et la réaction la plus tragique, c'est l'empressement de la société à blâmer la victime. Nous devons faire porter la responsabilité des crimes aux agresseurs et cesser de blâmer les victimes. "Pourquoi ne le quitte-t-elle pas?" Il y a une foule de raisons pour lesquelles les femmes restent. En voici quelques-unes...
Le fait de quitter une situation ou une relation violente constitue la période la plus dangereuse pour une femme abusée. Une victime d'abus sur cinq a déclaré qu'il y a eu violence après ou pendant la séparation. Dans le tiers des cas, la violence s'est intensifiée au moment de la séparation. Malgré le danger elle ne regrette pas la séparation.
ET QU'EN EST-IL DES ENFANTS?
Les enfants sont témoins de la violence dont sont victimes leurs mères dans quatre mariages sur dix où on a rapporté des actes de violence. Non seulement risquent-ils eux aussi d'être agressés mais ils peuvent également développer des problèmes d'adaptation. Les enfants sont blessés émotivement lorsqu'ils vivent dans un foyer violent. Ils vivent dans la peur. Ils ne se sentent pas en sécurité chez eux. Ils peuvent avoir des cauchemars ou souffrir de maux de tête et peuvent se replier sur eux-mêmes ou devenir agressifs. Les enfants qui sont témoins de violence à la maison apprennent rapidement que la violence est un moyen de régler les problèmes. La violence est un comportement acquis. Les filles peuvent croire que l'abus est "normal" et auront davantage tendance à se lier à des abuseurs. Les garçons peuvent apprendre que c'est bien de contrôler une femme par la violence ou l'intimidation et deviendront eux-mêmes des abuseurs.
On estime que la moitié des femmes et le quart des hommes sont victimes d'abus sexuels avant l'âge de 18 ans. L'abuseur est presque toujours un adulte membre de la famille ou, à tout le moins connu de l'enfant. Un tel abus est une violation de la confiance et du pouvoir qu'a l'adulte à l'égard de l'enfant. Les gens ont de la difficulté à raconter les souvenirs qu'ils ont des abus sexuels subis dans l'enfance ou parfois ne s'en souviennent même pas. Un grand nombre de personnes se battent toute leur vie pour surmonter la peur, la douleur et d'autres difficultés qui découlent des abus sexuels subis à l'enfance.
Si un enfant vous parle ouvertement d'abus sexuel, croyez-le. Les enfants mentent rarement à propos d'une telle expérience. Il est préférable d'obtenir de l'aide d'une personne qui travaille avec les enfants victimes d'abus sexuels. Nous sommes tous responsables de la sécurité de nos enfants.
QU'EN EST-IL DES HOMMES?
Bien entendu, tous les hommes ne sont pas des abuseurs, mais de façon accablante, les hommes sont les abuseurs et les femmes, les victimes. Un homme sur cinq qui vit avec une femme admet l'avoir agressé. Près de 99 % des agressions sexuelles sont commises par les hommes.
Si un homme veut réellement mettre fin à la violence faite à sa conjointe, il doit reconnaître la responsabilité de ses actes. Il doit cesser de mettre le blâme de la violence sur sa conjointe, l'alcool, les drogues, le stress ou quoi que ce soit d'autre.
Les hommes peuvent aider à mettre fin à la violence faite aux femmes en faisant comprendre à d'autres hommes et garçons que l'intimidation et l'agression sont inacceptables. Les hommes peuvent apprendre à modifier leur comportement et à acquérir de nouveaux moyens d'établir des liens avec les femmes. Ce n'est pas facile mais il faut y arriver pour que notre avenir à tous soit rempli d'un peu plus de joie et d'amitié.