La saga du chevalier Villan : Episode 1 : Le départ

 Je me rappelle ce jour-là comme si c'était hier. Elle se tenait devant moi, belle et fière. Sa lame virevoltant de droite à gauche. On pratiquait souvent ce genre de duel. Nous avions le même maître d'armes, Letos. Camille, ma mère, ma sœur, mon partenaire, vingt ans nous séparaient. Mais tous ceux qui ne nous connaissaient pas nous prenaient pour frère et sœur. Est-ce ma gravité de visage ou son apparente jeunesse. Nul n'aurait su se prononcer. A la différence de nos exercices précédents, celui-là n'avait rien de joyeux. Plusieurs fois une larme coula sur son visage. Letos nous trouva comme cela dans nos exercices. Grand, voire même élancé, le visage couturé de cicatrices. Mon maître d'armes avait quelque chose d'inquiétant. Ces vêtements toujours sombre y étaient aussi pour beaucoup. Nous rompîment le combat. Letos ne montrait jamais ses émotions, mais ce jour là, sa tristesse semblait palpable. Il m'a regardé longuement. Puis dit ensuite :

-" Pas mal la feinte finale, mais risquée. Tu te dégarnis sur le flanc gauche et sans bouclier, tu pourrais subir une vilaine blessure si ton adversaire passe tes maigres défenses."

-" Oui mais c'est sur cela que je compte : j'enchaîne en parant l'attaque sur le flanc gauche ce qui m'ouvre plusieurs angles d'attaque", dis-je.

Nous nous étreigniment les bras. Camille vient nous rejoindre et nous enveloppa dans ses épaules.

-" Mes amis", dis-je, "je ne vous oublierais jamais. C'est avec beaucoup de tristesse que je vous quitte mais je dois le faire, elle m'attend."

Ayant dit ces mots que je trouvais fort à propos, je me dirigais vers mes appartements. Pris mes affaires. Ensuite je me suis rendu aux écuries. Erneik s'y trouvait déjà. Mon cheval était petit. Mon armure, mes armes, mon cheval rien ne manquait. Je pouvais partir. Quelques mots d'adieu à mon écuyer et je sortis au grand galop. Laissant derrière moi mes amis, mes parents, mes compagnons, le regard fixes vers l'horizon. Chevalier Villan de l'ordre des Roses Vents de Qûm, je me dirigais résolument vers ma destinée.


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