Histoire à faire peur

 -"Bon, récapitulons Frankie, à minuit, les voisins exaspéré par le bruit, téléphonent à la police. Une escouade arrive ici. Frappe à la porte. Aucune réponse, recommence. Toujours rien. Essaye d'ouvrir la porte, rien. La défonce et découvre ça."

-"Oui, Sergent."

-"Rien d'autre Frankie."

-"Bien, Venden dit avoir entendu un léger bruit après avoir coupé la chaîne. Et qu'il flottait une drôle d'odeur. Puis cela c'est estompé."

-"Pas étonnant quand on voit l'état de l'appart mais aussi je sens une odeur si tu vois ce que je veux dire."

-"Oui, Sergent, mais Venden dit que l'odeur était différente et qu'ensuite elle s'est dissipée."

-"Humm... relevés d'empreintes, scanning de présence résiduelle ?"

-"Aucune empreinte si ce n'est le gars éparpillé sur son mur. Et nous n'avons pas capté de présence résiduelle autre que le pauvre bougre."

-"Aucune trace d'effraction, pas de fenêtre et la porte était digi-fermée de l'intérieure. Quelles armes ont pu le mettre dans cet état là ? Je veux dire, avons-nous connaissance d'une arme capable de ronger un corps comme ça ?"

-"Et bien, Sergent, le cerveau est désintégré mais la tête est toujours là, de même que plusieurs vaisseaux sanguins, le cœur. Et plusieurs autres organes. Mais le corps lui-même semble n'avoir reçu à l'extérieur que des lésions et des fractures du à sa projection contre le mur, qui en elle-même aurait suffit à le blesser grièvement. Une analyse rapide a permit de remarquer une quinzaine de trous de trois centimètres de diamètre parfaitement cautérisé sur tout le corps. Dont deux au cerveau."

-"L'entrée et sortie d'un projectile ?"

-"Non, Sergent car ils sont côte à côte."

-"Bref, même type de blessure que pour le couple de clochards dans le squat. Et comme trace d'effraction ?"

-"Oui, Sergent."

Le sergent McNicols rentra dans l'appartement. Un beau foutoir. Pizza, bière, musique rock. Ce pauvre type se terrait dans sa piaule, même pas une fenêtre pour voir le monde. Il le comprenait. Dehors c'est la merde, la pollution, surpopulation, violence. Ici, il était plus ou moins à l'abri mais ce n'était qu'une illusion. Ce pauvre type baignait dans son sang. Le regard du flic se posa sur une console explosé sur une table basse. Elle semblait avoir fondu.

-"Frankie, emmène les restes de cette console au labo. Et vérifie s'il n'y à pas quelques disquettes mémoires dans ce bordel."

McNicols frissonna. Cette affaire fumait. Et c'était son affaire. Ces prochains jours ne risquaient pas d'être festif.


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