Ci-dessous: la couverture de ce numéro1800 intitulé Zeitraffer. D'après ce que nous explique John Foyt, dans le site en anglais de Perry Rhodan, Zeitraffer désigne un procédé de photographie à délais rapides. C'est aussi le titre d'un populaire fanzine de P.R. en Allemagne. D'après lui, la meilleure traduction pour ce terme serait Accélérateur Temporel.
Le sous-titre se lit: La seconde Mars s'éveille et l'humanité commence une nouvelle ère.
Vous reconnaîtrez sûrement le visage de Johnny Bruck, dans le coin supérieur droit.
Depuis des années, Perry Rhodan et ses compagnons voyagent dans des secteurs très éloignés de la Terre à bord du gigantesque vaisseau spatial Basis. D'abord dans le Grand Vide, ensuite en Arresum, cette région incroyable de l'autre côté de l'univers, puis dans une petite galaxie appelée Hirdobaan.
Au moment de quitter Hirdobaan à bord du Basis, le 31 décembre 1220 du Nouveau Calendrier Galactique (correspondant à l'année 4807 de notre calendrier), Perry Rhodan a raison de se montrer satisfait: lui et son équipage ont pu sauver la vie de trente millions d'êtres intelligents dans cette galaxie; ils aidèrent à renverser le régime tyrannique des Maschtars, libérant les Hirdobaans. Et Rhodan et ses amis donnèrent un coup de main dans le transfert de milliards de vies dans un cosmos mort.
Cependant, des questions demeurent sans réponse, parmi lesquelles celle de la destiné cosmique de l'humanité. Maintenant que les problèmes du Pont vers l'Infini ont été réglés, il était temps pour le Terrien de revoir la question. Et que se passait-il sur Trokan, le monde qui orbitait autour du soleil, à la place de Mars?
Perry Rhodan revient dans une galaxie où de nouveaux conflits ont émergé, et où quelques anciens sont réapparus. Dans ce maelström arrive L'Accélérateur Temporel...
Le chroniqueur considère le retour du Basis comme un événement signifiant. Bien que le vaisseau ne serait plus jamais utilisé à des fins militaires, et bien que Perry Rhodan ne convoiterait pas le poste de Premier Terrien, néanmoins, les conséquences de son retour sont évidentes à l'observateur objectif.
Tout d'abord, c'est le Basis qui ramena de Hirdobaan un générateur d'écran de champ aux fonctions inconnues. Des milliards de Marqués, toxicomanes (fanatiques?) qu'avaient laissés derrière eux les Hamamesch, furent guéris par cet écran. Un court séjour préès de l'écran de champ était suffisant pour éliminer presque tous les symptômes.
Étonnamment, toutefois, le publique n'accorda pas le crédit de ce bénéfice à Perry Rhodan. Comme l'humanité avait bloqué sa souffrance hors de son état de conscience, elle avait aussi bloqué la situation conduisant à sa guérison.
Une tendance sociale générale peut être discernée ici: le climat avait changé
contre le porteur de l'immortalité.
Une ruine brinquebalante retomba dans l'espace normal dans le Halo, une région de la Voie Lactée, le premier octobre 1222 NCG. C'est, en tout cas, l'histoire que se racontèrent les spationautes, pendant les décennies suivantes, l'embellissant sans cesse.
La vérité était quelque peu différente; il n'y avait pas d'instruments brinquebalants à bord du Basis. Cependant, le vaisseau n'était plus capable de voyager sur des distances extrêmes, ce qui était la mesure d'un vaisseau spatial de longue distance. Le niveau de dommages de la structure du navire n'était pas mortel, bien qu'il fût huit fois plus élevé que le permettaient les spécifications.
Trois jours plus tard, l'énorme vaisseau, qui avait été construit dans le système de Sol, se traîna jusqu'à son port d'attache à une allure modeste.
Les nouvelles de son apparition le précédèremt. Il fit sensation dans les médias du système, prenant la place de la crise de Trokan dans les grands titres, pour quelques heures.
Les immortels étaient revenus sur Terra!
Ils reçurent l'accueil habituel (sans, toutefois, la présence du Premier Terrien, Koka Szari Misonan) et l'équipage se dispersa en un temps record dans toutes les directions.
Le 4 octobre 1222 NCG, Perry Rhodan mit le pied sur Terre pour la première fois depuis des décennies. La navette Deepspace-Ferry, qui les avait transportés à la surface, lui et ses amis, redécolla sans bruit dans le ciel nocturne. Il inspira profondément l'air de Terrania, dans l'ancien désert du Gobi, encore froid et sec.
Ils avaient déjà remarqué l'ombre tournoyante qui avait pris la place de la planète Trokan, sur l'ancienne orbite de Mars, lors de leur approche du système de Sol.
Personne ne pouvait leur dire ce qui se passait à cet endroit. Il était difficile de déterminer si nul ne voulait s'en donner la peine, ou si on l'ignorait.
- Je ne comprends pas, Perry, se plaignit Reginald Bull, son meilleur ami depuis les premiers jours. Je ne me suis jamais senti aussi étrange sur Terre. Qu'est-ce qui se passe avec Koka Szari Misonan?
- Le Premier Terrien n'a pas de temps, répondit Rhodan avec un soudain sentiment d'amertume.
- Et cette tête chauve qui nous suit à la trace? Ce Geo Sheremdoc? Il nous dit qu'il se passe des choses miraculeuses. Pourquoi n'allons-nous pas voir par nous-mêmes? Et puis, qu'est-ce qui se passe avec Siankov?
Rhodan haussa des épaules.
Lorsqu'ils arrivèrent finalement au bureau du Premier Terrien, on les informa qu'on n'avait pas besoin de leur aide pour résoudre la crise de Trokan. Tout était sous contrôle. Toutefois, ils pouvaient se tenir prêts, en cas de besoin.
Rhodan et Bull se regardèrent. Aucun d'eux n'avait plus de fonction officielle. Pas même Homer G. Adams, qui avait supervisé le Parlement Cosmique jusqu'aux événements de Korombach.
Seul Myles Kantor, à titre incontesté du plus important savant de l'humanité, fut convié, à contre coeur, à apporter son aide.
Mais il ne put rejoindre l'ancienne orbite de Mars assez rapidement. Au moment même, Rhodan sut que la situation sur Trokan était périlleuse, malgré les assurances qu'il recevait.
Lui, Bull et Alaska Saedelaere passèrent plusieurs heures dans une bibliothèque. Ils utilisèrent tout ce qu'ils purent trouver: journaux, trividéos, notes et autres sources d'information qu'il purent obtenir.
Leur première impression se confirma. Ils convinrent que Trokan était un endroit chaud dont il fallait s'occuper de toute urgence. Malheureusement, pour le moment, il leur était impossible d'entreprendre quoi que ce soit.
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